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La Psychologie de la connerie, ouvrage collectif dirigé par Jean-François Marmion

Posted on août 28, 2025août 28, 2025 By jeansaistrop76@gmail.com Aucun commentaire sur La Psychologie de la connerie, ouvrage collectif dirigé par Jean-François Marmion

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Plongez dans les méandres de la bêtise humaine avec notre résumé et analyse de l’ouvrage « Psychologie de la Connerie ». Découvrez pourquoi même les plus intelligents peuvent faire des erreurs stupides et comment naviguer dans ce phénomène universel. Optimisé pour le SEO, cet article vous offre des clés pour comprendre et déjouer les pièges de la connerie !


Sommaire

Toggle
  • Déchiffrer la Connerie Humaine : Une Plongée dans « Psychologie de la Connerie » 🧠📖
    • La Connerie : Un Phénomène Universel et Multiforme 🌍
      • L’Omiprésence et les Visages de la Connerie 🎭
      • L’Étude Scientifique des Cons : Un Champ Légitime ? 🧪
    • Typologies de la Connerie : Des Nuances de Bêtise 🎭
    • Intelligence, Rationalité et Pièges Psychologiques 🧠
      • La Pensée à Deux Vitesses : Système 1 et Système 2 🚀🐌
      • Les Biais Cognitifs : Des Raccourcis Mentaux à Double Tranchant ⚠️
      • Pourquoi les Gens Intelligents Croient aux Inepties ? 🤯
    • La Connerie dans le Cerveau et ses Expressions Sociales 🎭
      • La Connerie dans le Cerveau 🧠
      • Connerie et Narcissisme 🤳
      • Le Langage de la Connerie 🗣️💬
    • Connerie Collective et Défis de l’Ère Numérique 📱
      • Les Médias et la Manipulation 🗞️🎣
      • Les Réseaux Sociaux : Bêtes et Méchants 😈
      • Internet : la Défaite de l’Intelligence ? 📉
      • Connerie et Post-Vérité : L’Indifférence au Vrai 🤥
    • Vivre avec la Connerie : Résistance et Sagesse 🧘
      • Lutter Contre les Erreurs Collectives 💪
      • Vivre en Paix avec ses Conneries 🙏
      • La Connerie, Bruit de Fond de la Sagesse 🌳
    • Conclusion : Comprendre pour Mieux Naviguer dans le Monde de la Connerie 🧭

Déchiffrer la Connerie Humaine : Une Plongée dans « Psychologie de la Connerie » 🧠📖

La connerie est partout, qu’elle « suinte ou qu’elle perle, qu’elle ruisselle ou déferle ». Nous la voyons, l’entendons, la lisons chaque jour, et pire encore, nous en sommes tous la source, des « cons occasionnels » qui « déconnent en passant ». Mais qu’est-ce que cette « connerie » qui nous entoure et nous habite ? Est-elle le simple revers de l’intelligence, ou un phénomène plus complexe, avec ses propres règles et manifestations ? L’ouvrage « Psychologie de la Connerie », sous la direction de Jean-François Marmion, propose une exploration fascinante et pluridisciplinaire de ce concept, démystifiant ses mécanismes psychologiques, ses expressions sociales et ses dangers.

Cet article vous propose un résumé détaillé et une analyse approfondie des thèmes clés abordés dans ce livre éclairant. Nous explorerons la nature de la connerie, ses différentes typologies, les pièges cognitifs qui nous y mènent, et comment les technologies modernes exacerbent ce phénomène, tout en offrant des pistes pour y faire face.

La Connerie : Un Phénomène Universel et Multiforme 🌍

L’avertissement de Jean-François Marmion nous met en garde : la connerie est sans frontières et sans limites. Elle nous éclabousse tous, et il se murmure que nous en sommes tous la source.

L’Omiprésence et les Visages de la Connerie 🎭

Nous sommes tous des « cons occasionnels », mais il faut aussi compter avec les « rugissements des cons de compétition », ceux qui « consternent et martyrisent par leur obstination dans la bêtise crasse et l’arrogance injustifiée ». Le con est défini comme une « promesse non tenue, promesse d’intelligence et de confiance trahie ». Il est « bête, l’animal ! », et se refuse à être « soigné », persuadé d’être le « seul borgne dans un monde d’aveugles ».

Un aspect frappant de la connerie est sa relation à la certitude. Le con vous condamne « sans appel, immédiatement, sans circonstances atténuantes, sur la seule foi des apparences ». Il est « inébranlable. Immunisé contre l’hésitation. Certain de son bon droit ». « Le doute rend fou, la certitude rend con ». Le con sait tout mieux que vous, y compris ce que vous devez penser ou voter. Cette certitude est si ancrée qu’essayer de le raisonner est un piège : « plus vous essaierez de réformer un con, plus vous le renforcerez ». Il se verra comme une victime, un héros de l’anticonformisme, et vous finirez par l’imiter.

Le livre s’interroge même sur un « âge d’or » de la connerie, la considérant comme « exponentielle ». Aujourd’hui, elle est « plus visible, décomplexée, grégaire et péremptoire » que jamais. L’auteur conclut avec une touche d’auto-dérision que « prétendre explorer la connerie par ce livre ne s’avère guère qu’une connerie de plus », mais que le ridicule, lui, ne tue pas, contrairement à la connerie.

L’Étude Scientifique des Cons : Un Champ Légitime ? 🧪

Serge Ciccotti, psychologue et chercheur, pose la question provocante : « Peut-on étudier scientifiquement les cons ? ». Sa réponse est affirmative : les études sur les cons sont celles « faites sur l’Homme ». Un portrait type du con peut être dressé en sélectionnant des variables de différentes recherches, révélant un individu « gêneur, un peu bêta, assez limité attentionnellement ou intellectuellement », avec parfois une « dimension narcissique toxique, voire une absence totale d’empathie ».

Le plus intéressant n’est pas tant d’étudier le con comme un objet, mais de comprendre « pourquoi, parfois, les gens se comportent comme des cons ».

  • Connerie et manque d’attention : Les gens utilisent souvent des « routines d’actions bien rodées et habituelles » (scripts), ce qui les rend peu attentifs. Cela explique des situations comme regarder sa montre plusieurs fois ou ne pas percevoir un changement important chez quelqu’un (cécité aux changements). L’illusion de contrôle pousse à des comportements comme appuyer frénétiquement sur le bouton d’ascenseur.
  • Connerie et croyances : La croyance en la justice du monde est une caractéristique du connard, qui peut justifier la victimisation (« Elle s’est fait violer mais, en même temps, t’as vu comme elle était habillée ? »). Le con « excelle dans la capacité à croire tout et n’importe quoi », des complots à l’homéopathie. Une corrélation négative est observée entre les croyances mystiques et l’obtention d’un prix Nobel. Le besoin de contrôler notre environnement peut mener à des comportements absurdes, comme consulter des voyants, et les cons s’illusionnent probablement plus que les autres avec cette « illusion de contrôle ».
  • Connerie et estime de soi : Les cons utilisent des stratégies de sauvegarde de l’estime de soi. Le biais de faux consensus les pousse à exagérer le nombre de personnes partageant leurs défauts. Le biais rétrospectif leur fait dire « J’étais sûr que… » après un événement. De nombreuses personnes, pour protéger leur estime de soi, surestiment leurs capacités, un phénomène mis en évidence par Dunning et Kruger. Ces « personnes incompétentes tendent à surestimer leur propre niveau de compétence » et « ne parviennent pas non plus à reconnaître la compétence chez ceux qui la possèdent ». Enfin, le biais égocentrique fait que le connard n’attribue jamais l’origine de sa connerie à lui-même, mais toujours à des facteurs externes.
  • Le radar à connerie : Notre cerveau est équipé d’un « radar à connerie », le biais de négativité, qui nous pousse à accorder plus de poids aux choses négatives. Cela nous rend « capables de repérer plus rapidement un con plutôt qu’un génie ». L’erreur fondamentale d’attribution nous fait attribuer le comportement d’une personne à sa nature profonde plutôt qu’à des causes externes, nous faisant conclure que « c’est un connard ».

Typologies de la Connerie : Des Nuances de Bêtise 🎭

Jean-François Dortier, fondateur et directeur de Sciences Humaines, propose une typologie des cons, affirmant que si l’intelligence est multiple, la connerie l’est tout autant.

  • L’Arriéré : Regroupe l’attardé, le nigaud, l’idiot, le débile, etc. C’est celui dont « l’intelligence est réduite, et l’horizon mental limité ». La connerie est relative, mesurée par celui qui s’estime supérieur.
  • Le Beauf : « Bêtes, méchants, racistes et égoïstes », avec une pensée « carrée ». Cependant, Dortier nuance, se demandant si la bêtise et la méchanceté sont organiquement liées.
  • Le Con Universel : Celui qui s’écrie « Tous des cons ! » et par là même, signe sa propre connerie par son « manque de discernement » et son « arrogance ». Un con ne peut « évidemment pas se reconnaître lui-même ».
  • La Connerie Artificielle : Gérard Berry affirme que « l’ordinateur est complètement con ». Les intelligences artificielles, bien que performantes dans des tâches spécialisées (AlphaGo au Go, Deep Blue aux échecs), ne savent pas transférer leurs compétences et ne comprennent pas réellement ce qu’elles font, fonctionnant sur le « deep learning ».
  • La Connerie Collective : « Il arrive qu’à plusieurs on fasse pire que tout seul ». Les expériences de Solomon Asch sur le conformisme montrent qu’une majorité défendant une fausse théorie peut entraîner les autres. Le brainstorming, par exemple, est moins efficace que la réflexion individuelle.
  • Le Crédule : Souvent associé à l’enfance ou aux « peuples primitifs ». Mais la crédulité ne relève pas d’un manque de logique, mais d’un « système de référence ». Les adultes eux-mêmes peuvent croire en des particules aux comportements étranges si les physiciens l’affirment.
  • Le Débile, l’Imbécile, l’Idiot : Ces termes, autrefois utilisés en psychologie pour décrire différents degrés de retard mental (QI inférieur à 80, 65, 34 ou 20), sont aujourd’hui remplacés par des euphémismes comme « handicap » ou « difficultés d’apprentissage ». Ces concepts ont évolué, l’idiot du village étant un prototype de l’arriéré mental.
  • Le Zinzin : Un terme plus léger pour le « fou fantaisiste » ou le « zozo » qui fait des choses « bizarres ou extravagantes ».

Intelligence, Rationalité et Pièges Psychologiques 🧠

L’ouvrage met en lumière comment nos processus de pensée peuvent nous induire en erreur, même lorsque nous nous croyons rationnels.

La Pensée à Deux Vitesses : Système 1 et Système 2 🚀🐌

Daniel Kahneman, prix Nobel d’économie, explique que nous disposons de deux systèmes de pensée:

  • Le Système 1 : C’est le « pilote automatique », rapide, intuitif, émotionnel et sans effort. Il produit des impressions, désirs et croyances, simplifiant la réalité, mais « quitte à produire des biais cognitifs ». Il est lié aux émotions et à l’interprétation de la vie. Il recherche toujours un sens à ce que nous vivons, manifestant une « aversion pour l’incertitude » et le hasard.
  • Le Système 2 : Il est « puissant, précis, subtil », capable de « gymnastique mentale de haute volée ». Il contrôle la pensée et le comportement, exigeant un effort et étant beaucoup plus lent. Il est « paresseux » et ne prend le relais que lorsque le Système 1 est « sans solution devant un problème » ou en conflit.

Bien que nous nous identifiions subjectivement au Système 2, pensant que nos croyances sont déterminées par des arguments, le Système 1 est prédominant, notamment pour nos convictions politiques, largement contrôlées par l’émotion et la confiance envers certaines personnes. La démocratie ne nécessite pas une rationalité parfaite, mais une action publique est difficile sans émotion face à des dangers lointains comme le climat. Le « nudge » (coup de pouce), proposé par Richard Thaler, vise à faciliter les « bonnes décisions » en s’adressant au Système 1, sans réduire la liberté.

Les Biais Cognitifs : Des Raccourcis Mentaux à Double Tranchant ⚠️

Les biais cognitifs sont des « raccourcis » ou « courts-circuits » mentaux, « hautement fonctionnels » mais pouvant conduire à des erreurs. Ewa Drozda-Senkowska souligne qu’ils ne sont pas un signe de manque d’intelligence, mais « reflètent une extraordinaire puissance de nos habitudes de penser ».

  • Heuristique de représentativité : Nous nous fions aux stéréotypes pour les jugements prédictifs, négligeant les probabilités a priori.
  • Heuristique d’ancrage/ajustement : Nos estimations sont influencées par un point de repère initial, même aléatoire.
  • Heuristique de disponibilité : Nous extrapolons à partir de souvenirs marquants ou récents, conduisant à des généralisations hâtives.
  • Aversion à la perte : L’idée de perdre est plus forte que celle de gagner.
  • Biais de cadrage : La formulation d’une information peut modifier notre jugement.
  • Biais de confirmation : Nous cherchons ce qui confirme nos idées et minimisons ce qui les contredit. Cela illustre un « défaut du doute ».
  • Biais rétrospectif : L’impression d’avoir su depuis toujours après un événement (« Je l’aurais parié ! »).
  • Biais d’autorité : Tendance à se plier à l’avis d’un expert, même sans preuve solide.
  • Biais de complaisance / Erreur d’attribution fondamentale : Attribuer nos succès à nos qualités et nos échecs aux circonstances, tout en jugeant les autres responsables de leur comportement.
  • Illusion de causalité (ou corrélation illusoire) : Voir un lien de cause à effet là où il n’y a que corrélation (ex: cigognes et bébés).
  • Effet de halo : Attribuer de multiples qualités à une personne en se basant sur une seule qualité perçue (ex: beauté physique).

Pourquoi les Gens Intelligents Croient aux Inepties ? 🤯

Brigitte Axelrad souligne que l’intelligence et la pensée critique ne sont pas synonymes. La pensée critique est un « ensemble de compétences cognitives » et une « disposition à utiliser ces compétences » pour surmonter les biais. Des figures brillantes comme Jimmy Carter, qui croyait aux ovnis pour les avoir vus, ou Steve Jobs, qui a refusé une opération vitale pour privilégier des méthodes alternatives face à son cancer, illustrent cette propension à la crédulité.

Nicolas Gauvrit, psychologue et mathématicien, explique notre tendance à trouver du sens aux coïncidences. Nous avons une « vision locale » des événements, et une réticence naturelle face au hasard. Nous cherchons à donner du sens à tout, même aux suites de chiffres ou aux rêves. Les « illusions cognitives » sont même supposées avoir contribué à la survie de notre espèce, car il valait mieux « voir trop de coïncidences que pas assez ».

La Connerie dans le Cerveau et ses Expressions Sociales 🎭

Le cerveau humain lui-même, loin d’être une machine parfaitement rationnelle, est le théâtre de « guerres intestines et autres conflits d’intérêts qui expliquent nos fréquentes difficultés à prendre une décision… le plus souvent la mauvaise ! ».

La Connerie dans le Cerveau 🧠

Pierre Lemarquis, neurologue, décrit deux conflits majeurs:

  • Guerre Nord/Sud : La partie rationnelle (lobe frontal, cerveau d’Apollon) qui prévoit l’avenir et le cerveau « humide et hormonal » (circuits du plaisir, cerveau de Dionysos) qui pousse à vivre. De nombreux individus « aux exceptionnelles capacités intellectuelles » ont succombé à leurs pulsions, « ruinant leur carrière prometteuse ».
  • Guerre Est/Ouest : Les deux hémisphères du cerveau, « faux jumeaux » qui ne s’accordent en rien. L’hémisphère gauche est « conservateur, calculateur », rationalise tout, tandis que l’hémisphère droit est « révolutionnaire, le poète », vision holistique mais moins logique.

Le niveau intellectuel n’est pas un bouclier contre la connerie. Les cons sont toxiques, entraînant les autres dans leur « spirale délétère ». Étonnamment, Lemarquis suggère que « la connerie est manifestement nécessaire sur le plan évolutif », car elle renforce le sentiment de supériorité chez ceux qui la dénoncent, soudant ainsi les groupes et désignant des boucs émissaires.

Connerie et Narcissisme 🤳

Jean Cottraux, psychiatre, explore le lien entre connerie et narcissisme. Le con manque d' »intelligence émotionnelle » et est « abusé de lui-même tout en abusant des autres ». Le trouble de la personnalité narcissique se caractérise par « des fantaisies et des comportements grandioses », un « besoin d’être admiré et un manque d’empathie ». Il se décline en trois types : malveillant, instable et à haut fonctionnement.

Le narcissisme culturel banal et contemporain trouve ses racines dans la société de consommation et les technologies de communication de masse. Au travail, on rencontre les « cons glorieux » (ego gonflé, inoffensifs si flattés) et les « sales cons » (toxiques, machiavéliques, psychopathiques, se délectant de la souffrance d’autrui). Robert Sutton a même popularisé la « No Asshole Rule » pour les entreprises. Les réseaux sociaux sont un terreau fertile pour le narcissisme, avec l’autopromotion, la quête de « likes » et les comportements antisociaux.

Le Langage de la Connerie 🗣️💬

Patrick Moreau, professeur de littérature, analyse la « connerie spécifiquement liée au langage », celle des « propos irréfléchis ». Il la rapproche de la « novlangue orwellienne », caractérisée par un « usage inadéquat et inconscient de la langue ».

  • Dérive référentielle : Les mots « dévissent » par rapport au réel, comme « assassin » utilisé pour un boucher. Ce n’est pas un mensonge intentionnel, mais une « indifférence à l’égard de la vérité ».
  • Inconsistance du signifié : Les mots manquent de définitions stables, ce qui mène à des « inconséquences et l’irréflexion ».
  • Mots à œillères : Comme Humpty Dumpty, le con et l’idéologue décident arbitrairement du sens des mots, les rendant fermés à la discussion.
  • Mots-slogans : Utilisés comme des « cris de guerre » pour affirmer son appartenance et sa supériorité au sein d’un groupe.

Ces phénomènes mènent à une perte du sens commun, où les débats publics se réduisent à des « slogans » et des « affrontements idéologiques » stériles.

Connerie Collective et Défis de l’Ère Numérique 📱

L’ère numérique et ses outils de communication de masse ont transformé et amplifié la connerie, la rendant plus visible et plus influente.

Les Médias et la Manipulation 🗞️🎣

Ryan Holiday, ancien directeur marketing, dénonce les « pires manipulateurs médiatiques » comme étant « les médias eux-mêmes ». Il explique comment il manipulait les sites d’information en ciblant d’abord les petits blogs, créant un « effet boule de neige ». Les titres racoleurs, souvent des questions qui sont des mensonges sans leur point d’interrogation, sont des techniques pour « attirer indépendamment de la qualité de l’article ».

Ce sont des « millions de petites manipulations et de petits mensonges permanents et intraçables » qui opèrent au quotidien. Le public, « satisfait de se faire avoir » par le sensationnel, ne s’en soucie guère, et les grands médias participent à ce système pour le « trafic et les revenus publicitaires ». Le « monde bidon influence le monde réel », et les informations sont « incorrectes ou manipulées ». L’emballage grossier est devenu la norme pour le Web.

Les Réseaux Sociaux : Bêtes et Méchants 😈

François Jost, professeur en sciences de l’information, analyse la « méchanceté en actes à l’ère numérique ».

  • Société du spectacle : La vie est réduite à l’apparence, à l’image, sur des plateformes comme Facebook et Twitter.
  • Extension du jugement : Les forums et réseaux offrent une « ampleur maximale » à l' »amour du jugement » des gens, l’anonymat favorisant « tous les excès ».
  • Besoin de célébrité : L’individu veut être le centre du monde, ce qui pousse à des « stratégies pour sortir du lot et devenir célèbres ». Des « Necknominations » aux « Coldwater Challenges », les internautes se filment dans des « actes stupides » mettant parfois leur vie en danger, simplement pour être vus. Le « sadisme du spectateur » est omniprésent, tirant plaisir de la bêtise d’autrui. La connerie sur les réseaux sociaux est souvent jugée par des commentaires violents, sexistes, et dégradants, révélant une « définition endogène de la connerie » par les internautes eux-mêmes.

Internet : la Défaite de l’Intelligence ? 📉

Howard Gardner, théoricien des intelligences multiples, s’inquiète des menaces d’Internet sur les « trois vertus » : la vérité, la beauté et la bonté. La « quantité et la qualité douteuse » des informations créent un « chaos général » et de la « confusion ». Bien qu’Internet puisse encourager un « doute systématique », il peut aussi mener à un « scepticisme général ». La bêtise collective est un risque : les groupes peuvent être « aussi destructeurs que constructeurs ». La qualité d’un jugement et la sagesse de l’individu sont ce qui importe, pas la quantité de « J’aime ».

Connerie et Post-Vérité : L’Indifférence au Vrai 🤥

Sebastian Dieguez, neuropsychologue, suggère que ce qui semble être une « baisse globalisée de l’intelligence » est en fait une « augmentation du bullshit ». Le bullshit, selon Harry Frankfurt, est une « indifférence à l’égard de la vérité ». Contrairement au menteur, le « bullshitteur » n’a pas besoin de la vérité, il « déblatère tout ce qui lui passe par la tête, du moment que ça peut l’arranger ». Il cherche à « s’en tirer » en faisant semblant de dire quelque chose, sans transmettre d’information pertinente.

La post-vérité est définie comme des « circonstances dans lesquelles les faits objectifs ont moins d’influence pour former l’opinion publique que l’appel à l’émotion et aux croyances personnelles ». Cela conduit à une polarisation où chacun discrédite les autres pour imposer son point de vue. La « connerie intelligente » de Musil, un « défaut de jugement » selon Kant, est sollicitée pour soutenir ce système. Elle est une « passion tautologique pour le même », une « satisfaction de soi », un « narcissisme » et un « auto-aveuglement ».

L’effet Dunning-Kruger est au cœur de cet auto-aveuglement : les personnes incompétentes surestiment leurs capacités et ne perçoivent pas leur propre nullité. Pire, elles dénigrent la vraie intelligence, renforçant leur propre connerie. La « connerie se déguise » en intelligence, produisant des « raisonnements fantômes » pour « se faire passer pour un petit génie ». Ce « parasitisme mimétique » exploite les vertus de la raison pour prospérer. La post-vérité n’induit pas seulement de fausses croyances, elle « déstabilise complètement notre rapport à la vérité et corrompt les rapports de confiance nécessaires au projet démocratique ».

Vivre avec la Connerie : Résistance et Sagesse 🧘

Face à l’ampleur de la connerie, le livre propose des pistes pour y faire face, qu’il s’agisse de la combattre collectivement ou de la gérer à un niveau personnel.

Lutter Contre les Erreurs Collectives 💪

Claudie Bert met en évidence des « décisions absurdes » issues de structures organisationnelles. Des « métarègles » contre-intuitives ont été mises en place dans les milieux à risques (aviation, chirurgie):

  • Moins de hiérarchie : Le respect strict de la hiérarchie est un facteur de risque. La communication doit l’emporter sur la hiérarchie.
  • Non-sanction des erreurs : Inciter le personnel à rapporter les erreurs anonymement pour mieux les connaître et les éviter.
  • Méfiance envers l’unanimité : Les « faux consensus » sont à craindre. Il faut inviter chacun à exprimer son opinion et inclure un « avocat du diable ».

Ces approches ont prouvé leur efficacité, comme la baisse de 18% de la mortalité chirurgicale après des formations aux facteurs humains. L’exemple du « paradoxe d’Abilene » illustre comment un groupe peut prendre une décision que personne ne souhaitait, par conformisme.

Vivre en Paix avec ses Conneries 🙏

Stacey Callahan rappelle que « la connerie est inévitable ». Pour s’accepter malgré nos imperfections, le concept d’acceptation inconditionnelle de soi (AIS) est clé. Il s’agit de séparer l’être de ses actions : « faire » n’équivaut pas à « être ». Faire une connerie ne signifie pas être un « con ».

L’auto-compassion est également essentielle, car nous sommes souvent plus durs envers nous-mêmes. Elle implique la pleine conscience, la reconnaissance de notre humanité partagée et la gentillesse envers soi-même.

Les vertus de l’excuse sont aussi cruciales. S’excuser permet d’apaiser les situations et de reconnaître nos erreurs, à condition que les excuses soient sincères, tournées vers autrui et évitent les pièges comme le blâme déguisé.

La Connerie, Bruit de Fond de la Sagesse 🌳

Tobie Nathan, professeur de psychologie et ethnopsychiatre, observe que la « culture sert justement à préserver de la connerie », en offrant des idées complexes. Cependant, en renonçant aux « philosophies communes », notre époque « contraint les gens à exposer davantage leurs conneries ». Il suggère qu’aujourd’hui, les gens « ne sont pas plus cons qu’avant, ils le sont même plutôt moins, mais ça se voit davantage ».

Pour Nathan, il n’y a pas de solution miracle pour combattre la connerie : « Il faut se cacher des cons, c’est tout ». Il critique la « passion pour la mesure » des psychologues, qui dissimule parfois leur « inaptitude intellectuelle ». Les réseaux sociaux, loin de révéler l’intelligence collective, ont plutôt « fait apparaître la connerie des trois quarts de ses utilisateurs ».

Mais il offre aussi une perspective plus douce : la connerie peut être le « bruit de fond » permettant d’acquérir de la sagesse. En développant la patience et la sympathie, on peut apprendre à gérer ce « bruit » et à « entraîner son intelligence », sans opposer émotion et intelligence. Admettre sa propre connerie et ne pas persister dans l’erreur sont des étapes vers la sagesse.

Conclusion : Comprendre pour Mieux Naviguer dans le Monde de la Connerie 🧭

L’ouvrage « Psychologie de la Connerie » offre un panorama riche et nuancé d’un phénomène que nous avons tous tendance à identifier chez les autres, mais moins chez nous-mêmes. Des mécanismes psychologiques profonds comme les biais cognitifs, l’illusion de contrôle ou le narcissisme, aux expressions sociales et langagières, en passant par les défis posés par l’ère numérique et la post-vérité, la connerie est un concept complexe et omniprésent.

Comprendre la connerie, ce n’est pas seulement dénoncer la bêtise d’autrui, c’est surtout développer une meilleure connaissance de soi, de nos propres vulnérabilités et de nos modes de pensée. C’est apprendre à douter, à cultiver l’esprit critique, à pratiquer l’auto-compassion et à communiquer avec intégrité. Si la connerie est une constante de l’expérience humaine, notre capacité à la reconnaître et à y réagir avec sagesse est ce qui nous permet de construire un monde, sinon plus intelligent, du moins plus serein.

Le chemin vers moins de connerie n’est pas simple et n’implique pas de « lutter contre » de manière frontale, mais plutôt de développer des stratégies de vigilance, d’humilité et de discernement. En fin de compte, la plus grande connerie serait peut-être de croire que nous en sommes totalement exempts. 😅

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