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Face à l’Extrême Droite : Comprendre, Résister, et Réinventer la Démocratie avec Salomé Saqué ✊🇫🇷
L’extrême droite est aux portes du pouvoir. Ses thèmes, son narratif et son vocabulaire s’imposent dans les urnes comme dans les esprits. Face à cette progression inquiétante, l’ouvrage de Salomé Saqué, journaliste pour Blast et autrice de l’enquête « Sois jeune et tais-toi » (Payot, 2023), se présente comme un appel urgent à la compréhension et à l’action. Intitulé « Résister », ce livre explore les rouages de cette montée en puissance, les dangers qu’elle représente pour la démocratie et propose des pistes concrètes pour une résistance civique efficace.
Cet article propose un résumé détaillé et une analyse approfondie des principaux arguments et des solutions envisagées par Salomé Saqué, en mettant en lumière les informations clés des sources et en optimisant le contenu pour une meilleure visibilité sur Google.
1. Le Diagnostic Alarmant : L’Extrême Droite, une Menace Démocratique Multiforme 🚨
Salomé Saqué dresse un tableau sans concession de la menace que représente l’extrême droite, en s’appuyant sur des faits historiques, sociaux et géopolitiques. Elle insiste sur le fait que l’extrême droite n’est pas « une formation comme une autre » et que son arrivée au pouvoir constituerait une « véritable bascule ».
1.1. Qu’est-ce que l’extrême droite en France ? Une Définition aux Frontières Mouvantes 🧐
L’autrice commence par définir l’extrême droite, en se basant sur les travaux de plusieurs chercheurs. Ses critères incluent :
- Un nationalisme exacerbé.
- Une tendance autoritaire qui défie les principes démocratiques.
- L’utilisation d’une rhétorique populiste, souvent teintée de théories du complot, opposant « le peuple » aux « élites ».
- Le rejet de l’immigration et de la diversité culturelle.
- La promotion d’un retour aux valeurs traditionnelles.
En France, elle englobe des mouvances allant du Rassemblement national (RN) au parti Reconquête, jusqu’aux groupuscules les plus violents. Malgré les efforts du RN pour refuser cette étiquette, le Conseil d’État a statué en mars 2024 que le Rassemblement national appartenait bien à l’extrême droite, s’appuyant sur l’histoire et les défenses du parti. Le changement de nom du Front national en 2018 n’a pas suffi à faire évoluer la politique et les projets de ses membres.
1.2. Un Héritage Controversé et Jamais Désavoué 📜
Le Rassemblement national est présenté comme un héritage politique du pétainisme, tirant ses racines du régime autoritaire de Vichy (1940-1944) et sa devise « Travail, Famille, Patrie ». Le Front national, son ancien nom, a été fondé en 1972 par Jean-Marie Le Pen et des figures ayant occupé des fonctions au sein du régime de Vichy ou dans des milieux collaborationnistes, comme Léon Gaultier (ancien Waffen SS) et François Brigneau (ancien milicien pétainiste). L’autrice va jusqu’à le décrire comme « une sorte d’amicale d’anciens nazis ».
Cet héritage n’a jamais été entièrement désavoué par le parti. Marine Le Pen a participé à un bal néonazi en 2012 et a refusé de reconnaître la responsabilité de la France dans la rafle du Vél d’Hiv en 2017. Plus récemment en 2023, Marine Le Pen et Jordan Bardella ont nié l’antisémitisme avéré du FN et de son fondateur, malgré les propos ouvertement négationnistes de Jean-Marie Le Pen sur les chambres à gaz, qualifiées de « point de détail de l’histoire ». Le RN est ainsi un parti « historiquement antisémite qui n’a jamais complètement désavoué son héritage ».
1.3. Racisme, Nationalisme et Remise en Cause du Droit 🚫
L’extrême droite déshumanise l’étranger, le réduisant à un simple chiffre, ce qui participe « d’un processus de déshumanisation qui n’est qu’une des facettes du fascisme ». Son programme vise à :
- Remettre en cause la stabilité du droit au séjour et faciliter les expulsions.
- Restreindre l’accès au regroupement familial et à la nationalité française.
- Entraver le droit aux allocations familiales et à l’aide médicale d’État.
L’idéologie du RN opère une distinction entre les citoyens selon leur origine, prônant une « identité nationale ethnique et culturelle » et le concept de « préférence nationale » (devenu « priorité nationale »). Cela impliquerait de privilégier les Français « de souche » et d’interdire aux binationaux l’accès à des postes stratégiques dans la fonction publique. La remise en cause du droit du sol, établi depuis 1515 et jamais défié par le régime de Vichy lui-même, marque une « rupture sans précédent ».
Le RN détient un record en matière de propos racistes, antisémites et complotistes. Lors des législatives de 2024, Mediapart a recensé au moins 106 candidats du RN ayant tenu de tels propos, dont 26 ont été élus.
1.4. Une Menace pour les Droits des Femmes et des LGBTQIA+ 🏳️🌈♀️
De nombreuses propositions du RN sont jugées inconstitutionnelles car elles contredisent les principes d’égalité et de solidarité nationale. L’extrême droite a toujours été « rétrograde » sur les droits des femmes et des minorités. Malgré les déclarations de Jordan Bardella, des élus RN restent « farouchement opposés à l’avortement ». Certains députés RN ont comparé l’avortement à un génocide, voire à la Shoah, et Marine Le Pen dénonçait en 2012 les « avortements de confort ». Le parti est également réfractaire aux avancées sociales contre le harcèlement sexuel et pour l’accès des femmes aux responsabilités.
Quant à la communauté LGBTQIA+, le FN a longtemps tenu une position homophobe. S’il a assoupli son programme sur le mariage pour tous face à l’acceptation sociale croissante, il s’oppose toujours fermement à l’adoption par les couples de même sexe et à la PMA pour les femmes homosexuelles. Au Parlement européen, le RN a refusé de voter pour la quasi-totalité des textes protégeant les personnes LGBTQIA+. Les personnes transgenres sont particulièrement visées par des discours haineux et des attaques physiques. Le RN a même créé en 2023 une association parlementaire pour « contrer le poison wokiste », la « propagande LGBT » à l’école, et la « menace transgenre » dans le sport féminin.
1.5. La Presse sous Pression : Un Quatrième Pouvoir Menacé 📰
L’hostilité de l’extrême droite envers la presse est notoire. Des journalistes ont été physiquement agressés par des membres du RN (Paul Larrouturou en 2017, Bruno Gollnisch en 2015). Le RN a été le seul parti à sélectionner les journalistes autorisés à couvrir ses événements, une pratique qui s’est malheureusement généralisée.
Le programme du RN inclut la privatisation rapide du service public de l’audiovisuel en cas d’accès au pouvoir, menaçant l’information indépendante et le journalisme d’investigation. De plus, les journalistes sont de plus en plus menacés par des militants d’extrême droite. Pavol Szalai de Reporters sans frontières dénonce en juin 2024 l’existence de listes de journalistes à abattre, autrefois clandestines, désormais revendiquées frontalement, témoignant d’un « sentiment de puissance » de l’extrême droite suite à ses percées électorales. L’autrice elle-même a figuré sur une liste noire préconisant « une balle dans la nuque » pour les journalistes, avocats et syndicalistes. Ces techniques mafieuses d’intimidation sont devenues banales pour les spécialistes du courant.
1.6. L’Extrême Droite en Europe : Le Miroir d’un Avenir Possible 🇪🇺
L’autrice met en garde contre les ambitions européennes du RN. Après les législatives de 2024, le RN s’est rapidement allié au Parlement européen avec le parti autoritaire hongrois de Viktor Orbán, s’inscrivant dans la volonté de Marine Le Pen de créer une « grande coalition des extrêmes droites européennes ». Les proximités avec l’Italie de Giorgia Meloni et la Pologne de Mateusz Morawiecki sont révélatrices.
Dans ces trois pays, l’arrivée de l’extrême droite a immédiatement entraîné un affaiblissement des contre-pouvoirs institutionnels, notamment par des attaques contre la justice et l’indépendance de la presse. Par exemple, en Pologne, le contrôle du tribunal constitutionnel et la mise en place d’un système juridique parallèle ont permis de contourner la Constitution. En Hongrie, près de 500 médias ont été transférés à une fondation pro-gouvernement.
Ces régimes ont également largement attaqué les droits et libertés individuels via des politiques antimigratoires, antiféministes et anti-LGBTQIA+.
- Avortement : L’Italie autorise les groupes anti-IVG dans les cliniques. La Hongrie force les femmes à écouter les battements de cœur du fœtus. La Pologne a carrément interdit l’IVG, même dans les cas légaux, entraînant la mort de plusieurs femmes.
- Droits LGBTQIA+ : Le Premier ministre hongrois considère les personnes LGBTQIA+ comme des « ennemis de l’intérieur », interdisant l’adoption, le changement de sexe à l’état civil, ou même l’évocation du sujet dans l’espace public/scolaire. La Pologne a déclaré un tiers de son territoire « zones anti-LGBT ». Le gouvernement Meloni en Italie a reculé les droits des familles homoparentales.
Une analyse des votes du RN au Parlement européen sur cinq ans par Le Monde a révélé un « soutien récurrent à des régimes autoritaires » (Russie, Biélorussie, Égypte, Chine), un « silence assourdissant face à la peine de mort et aux sévices infligés aux opposants politiques » et une « indifférence manifeste aux violations des libertés fondamentales ».
1.7. Les Dangers pour l’État de Droit en France : La Démocratie en Péril 🇫🇷
Salomé Saqué rappelle, citant Timothy Snyder, que « les dictatures émergent des démocraties ». L’exemple de Hitler en 1933, qui s’est « très bien accommodé des dispositions de l’État de droit allemand », est un avertissement : la France n’est pas « vaccinée » contre le risque autoritaire. La Constitution, qui protège nos droits et libertés, peut être « interprétée, contournée, dévoyée ».
Un gouvernement d’extrême droite pourrait :
- Gouverner par voie réglementaire (décrets-lois), usurpant le pouvoir législatif du Parlement.
- Recourir systématiquement à la motion de censure provoquée ou aux lois exceptionnelles de l’état d’urgence pour une durée illimitée.
- Entraver le travail législatif par l’utilisation répétée du pouvoir de dissolution ou en retardant les lois par des contrôles de constitutionnalité systématiques.
Le RN entend également affaiblir le pouvoir judiciaire. Pierre Gentillet, candidat RN, a évoqué la possibilité de « mettre au pas » le Conseil constitutionnel, voire de le supprimer. Le parti veut aussi modifier les conditions de recrutement de la magistrature. Une fois au pouvoir, le RN pourrait diriger les forces armées à des fins politiques, réprimer les mouvements sociaux et accorder la grâce présidentielle pour contourner la justice.
Johann Chapoutot, historien spécialiste du nazisme, souligne les similarités avec les années 1930 : crises multiples, désignation d’un bouc émissaire, institutions fragilisées, et une tendance des extrémistes à se radicaliser une fois au pouvoir, malgré les gages de « raisonnabilité » donnés auparavant.
Une étude de 2022 par des spécialistes du droit public du Parlement européen a conclu que « la France semble particulièrement mal placée pour résister à un processus de démantèlement des contre-pouvoirs qui serait organisé par une nouvelle majorité autoritaire. » La sénatrice écologiste Mélanie Vogel estime qu’il « faut dix-huit mois en France pour détruire l’État de droit ».
Umberto Eco, dans « Reconnaître le fascisme », liste les signes avant-coureurs d’un basculement vers le fascisme : culte de la tradition, rejet de la modernité, irrationalisme, méfiance envers l’intellectualisme, peur de la différence et racisme, nationalisme obsessionnel, xénophobie, machisme, « populisme sélectif » et usage d’une « novlangue ». L’autrice note des « similitudes frappantes » avec les thèmes et méthodes du RN, qui s’imposent de plus en plus dans le débat public. L’histoire européenne montre que ce basculement est un processus continu de « petits renoncements et d’inaction ».
2. Les Symptômes de la Haine : Quand l’Extrême Droite Tue 🩸
La violence physique, souvent qualifiée d' »ultradroite », est un indice de l’ampleur du danger. Ces épisodes « passent anormalement inaperçus dans les médias et n’émeuvent guère l’opinion publique ».
2.1. L’Explosion des Violences d’Extrême Droite 📈
En France et ailleurs, la tendance est « très alarmante ». Les mouvances proches de l’ultradroite se distinguent par une « culture de la violence très ancrée ». À l’étranger, les tueries de masse visant les minorités se sont multipliées, comme celles de Breivik en Norvège (2011), Pittsburgh (2011), Christchurch (2019) ou El Paso (2019).
La France est « l’un des rares pays d’Europe occidentale où le terrorisme et la violence d’extrême droite s’intensifient ». De 30 attaques graves entre 2015 et 2018, le chiffre est passé à 35 entre 2019 et 2022, et à 22 pour la seule année 2023. En 2021, la France totalisait 45 % des interpellations en Europe pour terrorisme d’extrême droite. L' »ultradroite » française compte environ 3 000 militants, dont plus de 1 300 sont fichés S.
2.2. La Situation Inquiétante en France : Une Litanie d’Actes Violents 🇫🇷
L’ouvrage énumère des exemples glaçants :
- 2013 : Assassinat de Clément Méric, étudiant antifasciste, par des skinheads néonazis.
- 2018 : Un adolescent admirateur de Breivik mène des attaques au marteau en criant « Allah Akbar » pour faire accuser des islamistes radicaux.
- 2018 : Des militants de Génération identitaire envahissent les locaux de SOS Méditerranée et sont condamnés pour violences aggravées.
- 2019 : Un ancien candidat du FN attaque la mosquée de Bayonne, blessant deux hommes et tentant d’incendier le bâtiment.
- 2022 : Federico Martín Aramburú, ancien rugbyman, est assassiné à Paris par un militant d’extrême droite admirateur d’Hitler, suite à des propos racistes.
- 2023 : Un sympathisant d’extrême droite assassine trois membres de la communauté kurde à Paris.
- 2023 : Yannick Morez, maire de Saint-Brevin-les-Pins, démissionne après harcèlement, intimidations et l’incendie de sa maison par des militants d’extrême droite.
- 2023 : Un jeune catholique intégriste attaque un centre LGBTQIA+ à Tours à l’explosif.
Ces violences ciblent généralement les antifascistes, les minorités ethniques et religieuses ou la communauté LGBTQIA+. L’autrice déplore un traitement médiatique bien moins conséquent que pour le djihadisme islamique, seule menace comparable en ampleur.
2.3. Une Menace Terroriste Ignorée et des Liens Troubles avec le RN 🕸️
Au-delà des crimes commis, de nombreux attentats d’extrême droite ont été déjoués :
- 2002 : Tentative d’assassinat de Jacques Chirac par un militant d’extrême droite.
- 2018 : Alexandre Gillet, gendarme néonazi, monte une organisation pour « faire pire que le Bataclan ».
- 2021 : Six jeunes du groupuscule OAS (Organisation de l’armée secrète) sont arrêtés alors qu’ils cherchaient des armes pour des attaques terroristes.
- 2023 : Des membres des Barjols, prévoyant d’assassiner le président et de faire sauter des mosquées, sont condamnés. Depuis 2017, plus de dix attentats d’extrême droite ont été déjoués en France.
Le ministère de l’Intérieur considère le péril de l’ultradroite comme la deuxième priorité après l’islamisme radical. La présence de membres ou anciens membres des forces de l’ordre et militaires dans ces mouvances est particulièrement inquiétante. Le RN, bien que ne soutenant pas ces violences, les condamne « timidement ». L’autrice souligne les liens « encore très récents » du RN avec des membres de l’ultradroite comme Axel Loustau et Frédéric Chatillon, anciens du Groupe union défense (GUD), réputé pour sa violence. Marine Le Pen a soutenu Génération identitaire, dissous pour incitation à la violence raciste. La « porosité » entre ultradroite et extrême droite est telle que certains médias refusent même d’employer le terme « ultradroite » pour ne pas invisibiliser ce lien idéologique.
2.4. L’Accélérationnisme : La Violence comme Stratégie Politique 🤯
Cette violence n’est pas isolée ; elle découle d’une théorie répandue dans certains milieux d’extrême droite : l’accélérationnisme. Fondé sur la théorie du grand remplacement, il vise à « hâter la guerre civile raciale sur le sol français avant que les ‘Blancs’ ne soient plus en mesure de l’emporter ». Comme l’explique l’historien Nicolas Lebourg, « l’accélérationnisme, c’est la guerre raciale, et son principe même, c’est qu’il faut passer à la violence ».
3. La Bataille Culturelle : Infiltrer les Esprits et Normaliser l’Inacceptable 🧠
La victoire la plus écrasante de l’extrême droite ne se déroule pas dans les urnes, mais « dans les esprits ». Elle est le résultat d’un travail « long, insidieux, mais terriblement efficace ».
3.1. La Bataille Médiatique : L’Empire Bolloré et la Dérive de l’Information 📺
Pour gagner une élection, il faut « avoir déjà remporté la bataille de l’opinion ». L’extrême droite l’a compris, et ses adeptes ont travaillé pour rendre « publiquement recevables des idées qui ne l’étaient pas il y a vingt ans » via la « fenêtre d’Overton ». Le concept de « grand remplacement » en est un parfait exemple.
Des milliardaires, notamment Vincent Bolloré, ont formé de véritables « empires médiatiques d’influence ». En quelques années, Bolloré a construit une « machine à promouvoir les idées d’extrême droite ». Après avoir pris le contrôle de Canal+ en 2015 (suppression d’humour subversif et d’investigation), il a transformé CNews (anciennement I-Télé) en une plateforme diffusant des « opinions ultraconservatrices et nationalistes », propulsant Éric Zemmour et Cyril Hanouna. Il a ensuite étendu son emprise avec le rachat de Prisma Media (Capital, Femme Actuelle, Voici) et du groupe Lagardère (Europe 1, Paris Match, Le Journal du Dimanche – JDD, Hachette, Relay).
Ces médias sont complémentaires : l’un lance une polémique, l’autre la commente, le dernier interpelle les politiques. Cette stratégie a décalé le champ médiatique entier à l’extrême droite, car même les médias moins partisans reprennent les débats imposés par le groupe Bolloré. Des thèmes comme l’obsession pour l’immigration, l’insécurité, le « wokisme », le « lobby trans », ou les polémiques sur les abayas/burkinis sont devenus omniprésents. Des concepts conspirationnistes comme le « grand remplacement » sont présentés comme de simples « points de vue », et l’islamophobie, la xénophobie ou la transphobie deviennent des opinions « recevables ».
Les médias de Bolloré se distinguent par un « journalisme de propagande » qui se fiche des faits, s’appuyant sur le commentaire, la supposition, les digressions pour « inculquer aux téléspectateurs une réalité parallèle ». CNews a été condamnée à plusieurs reprises à d’énormes amendes pour incitation à la haine et à la violence. En mai 2024, CNews est devenue la chaîne d’information la plus regardée du pays, avec une « extrême-droitisation de ses spectateurs » de plus en plus documentée.
3.2. Think Tanks : Les « Ingénieurs du Chaos » au Service de l’Idéologie 💡
Au-delà des milliardaires, le réseau Atlas, un conglomérat mondial de think tanks ultraconservateurs et libertariens, « a subtilement mais efficacement contribué à l’ascension de l’extrême droite partout dans le monde ». Ils influencent les idées et débats publics en promouvant le démantèlement de l’État social, la réduction des fonctionnaires et la suppression des impôts.
Ces think tanks forment des « élites conservatrices » et soutiennent financièrement des personnalités clés de l’extrême droite. Charles Gave, membre d’Atlas, a prêté 300 000 euros à Éric Zemmour pour sa campagne présidentielle. Des instituts comme l’IFP (Institut de formation politique) forment chaque année des centaines de jeunes militants conservateurs qui se retrouvent ensuite dans les médias (Charlotte d’Ornellas, Geoffroy Lejeune au JDD), les partis (Samuel Lafont, Stanislas Rigault de Reconquête) ou comme influenceurs identitaires (Thaïs d’Escufon, Alice Cordier).
Plus ambitieux encore, le projet Périclès de Pierre-Édouard Stérin, milliardaire catholique libertarien anti-avortement, vise à investir 150 millions d’euros sur dix ans pour faire triompher l’extrême droite en France d’ici 2027. Son plan inclut l’achat d’un institut de sondage, la formation de politiciens alignés sur ses valeurs pour remporter 1 000 villes en 2026, et la préparation de plus de 1 000 cadres prêts à gouverner.
3.3. La Bataille Sémantique : Le Contrôle du Vocabulaire 🗣️
Comme l’a dit George Orwell, « si la pensée corrompt le langage, le langage peut aussi corrompre la pensée ». L’extrême droite a réussi à imposer son champ lexical dans le débat public, même au sommet des institutions. Des termes comme « ensauvagement », « wokisme », « islamo-gauchisme », « racaille », « grand remplacement » sont devenus monnaie courante.
Ce vocabulaire, autrefois propre à des groupuscules, est désormais considéré comme normal, ce qui, selon l’historien des médias Erwan Lecoeur, « permet à des loups solitaires de se sentir poussés à agir ». Emmanuel Macron lui-même a repris des expressions comme « guerre civile » ou « décivilisation », légitimant ces mots. Le concept de « bien-pensance » sert à décrédibiliser les idées humanistes, sous prétexte de défendre une « parole vraie ». L’expression « droit-de-l’hommisme » est désormais employée de manière péjorative, transformant un symbole universel de défense des droits humains en une « idéologie » critiquable.
Le « grand remplacement » est le symbole le plus flagrant de cette victoire sémantique. Popularisé par Renaud Camus, il désigne la théorie conspirationniste selon laquelle les élites politiques et culturelles visent à remplacer les populations « autochtones » européennes par des populations non européennes. Bien que démentie par les spécialistes de l’immigration, cette théorie s’est imposée comme un sujet politique parmi d’autres. La technique de l’extrême droite est de « marteler, marteler, et marteler encore » ces mots, même sans définition précise, afin de « coloniser progressivement notre vocabulaire et, de là, nos esprits ».
3.4. La Dédiabolisation Médiatique du RN : Le Glissement Inquiétant 🎭
En imposant ses thèmes et ses termes, le Rassemblement national s’est progressivement fondu dans un champ politique toujours plus orienté à droite. Résultat : une grande partie de la population ne le considère plus comme une menace pour la démocratie. Le RN a théorisée et orchestrée cette dédiabolisation. Il demande aux médias de ne plus lui accoler le terme d’extrême droite, ce que les chaînes du groupe Bolloré s’empressent de faire. Les interviews humanisant ses cadres (Marine Le Pen avec ses chats, Jordan Bardella sur son livre de chevet) contribuent à sa normalisation.
Plus grave, le gouvernement d’Emmanuel Macron, pour bénéficier des votes du « barrage républicain », a fait du RN son « seul véritable opposant », allant jusqu’à mettre sur un pied d’égalité le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire lors des législatives de 2024. Le macronisme, par cette stratégie électoraliste, a « définitivement légitimé et normalisé le parti de Marine Le Pen ». Les médias, dans leur ensemble, ont souvent adopté cette même grille de lecture, renvoyant « l’extrême droite et l’extrême gauche » dos à dos. En 2024, le RN a même réussi le « tour de force » de retourner l’accusation d’antisémitisme contre la France insoumise, malgré le rappel de la CNCDH que l’antisémitisme est « sans comparaison avec celui observé à l’extrême droite et chez les proches du Rassemblement national ».
3.5. La Bataille Numérique : Le Cheval de Troie d’Internet 💻
Internet est un « acteur complémentaire de cette propagation d’idées réactionnaires », permettant de toucher un grand nombre de personnes rapidement et sans médiation.
- Politiques-Influenceurs : Les responsables politiques d’extrême droite se sont reconvertis en influenceurs. Jordan Bardella est devenu un maître des réseaux sociaux, notamment TikTok, créant un « sentiment de proximité » avec les jeunes grâce à des vidéos décontractées et sur fond de musiques à la mode. Patrick Boucheron parle de « l’avènement d’un fascisme cool ».
- Lifestyle Réactionnaire : Des vidéastes « virilistes » (Le Raptor, Valek Noraj, Papacito) diffusent de la propagande d’extrême droite sous couvert de contenus apolitiques, imposant un « lifestyle néoconservateur ». Ce mouvement s’étend aux femmes, avec les « tradwives » (épouses traditionnelles) prônant le retour au foyer et une esthétique des années 1950. Le message est clair : « vous pouvez être cool en étant d’extrême droite ».
- La Fachosphère : Deux personnalités d’extrême droite (Éric Zemmour, Pascal Praud) figurent parmi les cinq plus influentes dans l’information sur les réseaux sociaux en France. La « fachosphère » désigne un ensemble de sites, blogs, forums diffusant des idées xénophobes, islamophobes, antisémites et nationalistes. Des sites comme Fdesouche, Altermedia, Boulevard Voltaire imitent les formats d’information classiques pour diffuser une « désinformation de masse ». Fdesouche a ainsi influencé directement la vie publique, comme l’annulation du concert de Black M à Verdun en 2016 ou la diffusion d’une liste d' »islamogauchistes » en 2022. La fachosphère utilise aussi la culture populaire, comme en témoigne la chanson pop raciste générée par IA « Je partira pas » de Mila, qui a accumulé des millions de vues. L’humour raciste permet de « déculpabiliser les électeurs ».
- Les Infox et l’IA : Les fausses informations se propagent six fois plus vite que les vraies sur X (ex-Twitter). Depuis le rachat par Elon Musk, les insultes homophobes, antisémites et racistes ont explosé. L’intelligence artificielle est devenue le « Graal en matière de fake news », permettant de générer des images et vidéos discréditant les cibles, et l’extrême droite l’utilise plus que toute autre force politique. Les algorithmes favorisent ces contenus sensationnalistes et extrêmes, enfermant les utilisateurs dans des « bulles de confirmation », durcissant le discours et polarisant la société. Conséquence : les électeurs d’extrême droite adhèrent bien plus aux théories du complot (climato-scepticisme, par exemple). Le dialogue devient impossible, car ce sont les faits eux-mêmes qui sont en débat.
4. Résister, Aujourd’hui : Les Chemins de l’Action et de l’Espoir 🚀
Face à ce constat alarmant, Salomé Saqué propose des voies pour une résistance active. « Il est encore temps de résister à ce rouleau compresseur ».
4.1. Le Poison de l’Indifférence : S’Indigner pour Agir et Briser l’Endormissement 📣
Stéphane Hessel exhortait à l’indignation, non une colère stérile, mais une action transformatrice. Pourtant, l’indignation a « mauvaise presse » et est souvent associée à une « facilité d’esprit » ou à de la « naïveté ». L’autrice rappelle qu’il y a pourtant de nombreux motifs à s’indigner : la pauvreté, l’urgence climatique, les discours intolérants.
« Tout peuple qui s’endort en liberté, se réveillera en servitude », avertissait le philosophe Alain. L’indignation a prouvé son efficacité historique, comme pour les droits des femmes ou la Résistance face aux nazis. Albert Einstein l’affirmait : « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire ». L’indifférence et la peur sont le terreau sur lequel prospère l’extrême droite. Le poème de Martin Niemöller sur l’inaction face à la montée du nazisme sert de sombre avertissement.
4.2. En Finir avec la Neutralité : Un Engagement Journalistique Nécessaire 🖋️
Karl Popper soulignait qu' »une tolérance sans limites ne peut que mener à la disparition de la tolérance ». L’autrice dénonce le « mythe tenace » de la neutralité journalistique. Être journaliste, c’est faire des choix constants (sujet, angle, sources, mots), qui sont forcément guidés par un « regard personnel ». Filmer une canicule par les files d’attente pour la glace ou par la panique des soignants dans les Ehpad n’est pas neutre. Donner la parole à l’extrême droite au nom de la pluralité est un engagement, tout comme enquêter sur elle en encadrant sa parole.
Le journalisme est un « quatrième pouvoir » essentiel à la démocratie, il ne se résume pas à rapporter des faits, mais véhicule des valeurs et doit « garantir le bon fonctionnement des institutions démocratiques ». Ne pas pointer les « failles démocratiques ou les violations des droits humains », c’est participer à leur banalisation. L’autrice, bien que dénonçant l’illusion de la neutralité, croit en l’éthique et la déontologie journalistiques (charte de Munich). Elle revendique son « honnêteté » et affirme que dénoncer le danger de l’extrême droite est le « résultat d’une enquête » et l' »affirmation [de ses] valeurs », qui sont aussi celles de la République française.
En 2002, lors du second tour Le Pen-Chirac, « presque personne ne semblait alors se poser la question de la neutralité ». Une « levée de boucliers massive » de la profession, de la classe politique, des syndicats, du monde de la culture et du sport a permis de « faire barrage ».
4.3. Rester Ferme Face aux Représentants de l’Extrême Droite 🛑
L’autrice cite l’exemple belge du « cordon sanitaire » où les médias s’engagent à ne pas offrir de tribune directe aux partis racistes, diffusant en différé pour pouvoir analyser et contredire. En France, il est trop tard pour cette mesure, mais il est crucial d’enquêter, d’encadrer la parole et de ne « rien lâcher sur les fake news ». L’autrice critique le fait que, malgré les règles de l’Arcom sur le temps de parole, l’extrême droite ait bénéficié d’une place privilégiée, comme le débat Attal-Bardella avant les européennes de 2024. Elle rappelle que « faire de l’extrémisme un phénomène de foire » lui donne une tribune. L’ouvrage de Daniel Schneidermann sur la presse face à Hitler montre comment la « neutralité journalistique peut se muer en complicité passive ».
4.4. Le Savoir est un Pouvoir : S’Armer Intellectuellement pour Convaincre 📚
Edgar Morin appelle à une « résistance de l’esprit aux mensonges, aux illusions, aux hystéries collectives ». La source d’information la plus fiable pour les Français est celle de leurs proches. Il est donc essentiel de partager des informations de qualité avec son entourage, de vérifier les faits et de les diffuser largement. L’exemple du youtubeur Squeezie, qui a appelé à voter contre l’extrême droite en relayant des informations sourcées, illustre l’efficacité de cette démarche.
Des discussions « autour dînars, en famille, entre amis, au café entre collègues, peuvent participer à faire régresser les idées réactionnaires ». L’autrice propose des techniques rhétoriques pour convaincre :
- S’assurer que l’interlocuteur est ouvert au débat.
- L’écouter, poser des questions ouvertes, montrer de la considération.
- Identifier des valeurs communes (justice, égalité, solidarité).
- Se mettre d’accord sur des référents communs (scientifiques pour l’écologie, un média d’information fiable).
- Montrer sa bonne foi, cultiver la nuance.
- Présenter des faits concrets, des statistiques fiables, des exemples précis.
- Utiliser des récits personnels pour rendre les arguments tangibles.
- Accepter le ressenti de l’autre.
- Partager des sources d’information (livres, documentaires, podcasts).
- Être patient : changer d’avis est un processus lent et graduel.
Il est crucial de discuter avec les personnes qui votent à l’extrême droite, sans mépris, pour faire vivre les débats démocratiques à l’échelle locale.
4.5. Soutenir la Diversité des Médias : Un Acte Citoyen Essentiel 📰❤️
Pour une information de qualité, il faut soutenir un univers médiatique diversifié, en s’abonnant, partageant et soutenant les médias de confiance, notamment les médias indépendants.
L’autrice insiste sur l’importance du service public de l’audiovisuel. Ce sont des médias « sans actionnaires », « sans parti-pris idéologique » ni « obligation au sensationnalisme », capables de traiter des sujets d’intérêt général et de diffuser des révélations dérangeantes (Cash Investigation, Envoyé spécial). Sa dépendance au financement de l’État (depuis la suppression de la redevance TV) le rend vulnérable, et le programme du RN est la privatisation intégrale. Il est donc nécessaire d’affirmer son soutien à un audiovisuel public fort et indépendant.
4.6. Retrouver l’Unité et Recréer du Lien Social 🤝
Albert Camus rappelait que « la démocratie, ce n’est pas la loi de la majorité, mais la protection de la minorité ». Il est contre-productif de mépriser les 11 millions d’électeurs du Rassemblement national, car « personne n’a jamais changé d’avis en se sentant méprisé ». Diaboliser ces électeurs comme un « ramassis homogène de ‘racistes' » risque « d’aggraver le sentiment d’être méprisés et rejetés ». Jordan Bardella instrumentalise ce mépris pour renforcer son argumentaire contre le « système ».
Lutter contre l’isolement et la polarisation en s’interdisant le mépris est un levier majeur de résistance. L’extrême droite se nourrit de la division et de l’individualisme. S’engager dans les associations (éducation, entraide, sport, culture) et les syndicats permet de « bâtir un sentiment d’appartenance et de solidarité » et de former un « rempart contre les discours identitaires et xénophobes ». Les syndicats sont directement menacés par l’extrême droite. Le bénévolat et l’engagement dans la politique locale (conseils de quartier, budgets participatifs) redonnent un « pouvoir d’agir concret » aux citoyens.
4.7. La Force des Symboles et la Créativité dans la Résistance ✨🎨
Les grands événements sportifs, comme la cérémonie d’ouverture des JO 2024, peuvent créer des moments d’union et célébrer le patrimoine commun dans la diversité. L’extrême droite, elle, « cultive ses emblèmes, ses icônes ». L’autrice suggère de réinvestir certains symboles accaparés (drapeau français, Jeanne d’Arc) ou d’en créer de nouveaux.
Selon Tocqueville, la démocratie est un projet qui « se soutient, se défend, s’améliore en permanence ». La résistance peut prendre des formes multiples : manifestations, investissement associatif, choix de consommation, mode de vie, parcours professionnels. L’imaginaire et la créativité permettent de « proposer une alternative » et de créer de « nouveaux récits ». Des artistes (LIM, Cyril Dion, Coline Serreau, Jean-Pascal Zadi) participent à faire évoluer les mentalités en abordant la justice sociale, le respect de l’environnement et le racisme avec humour ou poésie. Ces œuvres « jouent un rôle crucial dans la formation d’une opinion publique résistante aux idées d’extrême droite ».
4.8. Soutenir, Se Soutenir et Cultiver la Joie : L’Amour comme Résistance Radicale ❤️😊
La conscience politique affecte la santé mentale et physique. Après la quasi-accession du RN au pouvoir en juillet 2024, de nombreuses personnes ont présenté des signes de dépression et d’anxiété. Il est crucial de prendre soin de soi et de celles et ceux qui luttent pour éviter les « burn out militants ».
Enfin, l’autrice insiste sur l’importance de la joie comme forme de résistance. Jean-Paul Sartre disait : « La résistance est un refus de céder au découragement ». Bell hooks affirme que « l’amour est une forme de résistance radicale ». La confiance en l’avenir et la joie d’être ensemble sont des armes « dont nous ne pouvons pas nous passer ». La résistance n’a pas à être « sombre et austère », elle peut être un « espace de rires, d’enchantement et de réjouissance ». Le collectif Ibiza, qui utilise l’humour et le second degré pour pointer les incohérences politiques, en est un exemple. Comme l’intellectuelle féministe Emma Goldman : « Si je ne peux pas danser, ce n’est pas ma révolution ».
Rêver grand, transformer la réalité par les idées et les actions, rire des « idées rances » sont des actes de résistance. « Pendant qu’ils ressassent le passé, on invente l’avenir ».
5. Conclusion : Réveillons-nous, le Temps est Compté ! ⏳
Salomé Saqué conclut que « on ne revient pas indemne d’un tel changement de paradigme ». L’extrême droite ne doit pas être « essayée » par curiosité ou dépit ; elle doit être combattue « partout, tout le temps, au nom d’un idéal : la démocratie ». Sacrifier les valeurs de tolérance et de respect sur l’autel de la peur serait « trahir cet héritage précieux ».
Le « faire barrage » électoral n’est pas une solution durable s’il est soutenu par des candidats qui contribuent eux-mêmes à la banalisation de l’extrême droite. Ce « cercle mortifère » ne fait que retarder et consolider sa victoire. Rompre cette dynamique est possible, mais le « laps de temps qu’il nous reste est très court ». Chaque acte – discussion, publication, partage, rencontre – compte.
La désinformation et l’isolement ne sont pas inéluctables. La vérité partagée et l’unité sont nos meilleures alliées. L’irréalisme est du côté de ceux qui abandonnent toute boussole morale par désespoir ou cynisme. L’autrice exprime l’ambition de son livre comme une « petite pierre au pied d’un immense édifice de résistances plurielles », incitant au mouvement.
La démocratie, autrefois perçue comme « indéboulonnable », peut vaciller. Elle a besoin des citoyens pour exister et être renforcée. « Nous avons le pouvoir de la protéger, de la rendre plus robuste, plus vivante. Nous sommes la démocratie. ». L’ouvrage se termine sur un message d’espoir et de combativité : « Car ensemble, nous aurons su résister. ».
En somme, « Résister » n’est pas seulement un constat alarmant, c’est un manuel de résilience démocratique, un vibrant appel à l’action pour tous ceux qui croient encore aux valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité. Face à l’obscurité, la lumière de la résistance peut naître de l’indignation, de l’information, du lien social et de la joie partagée. C’est en cultivant ces piliers que nous pourrons, collectivement, empêcher le point de non-retour.