Les liens pour vous procurer les différentes versions
📗Lien vers le livre papier : https://amzn.to/4ki5l2E
📘🎧Lien vers le livre audio : https://amzn.to/43hrR5N
📕Lien vers l’ebook : https://amzn.to/43MQcAr
Podcast à livre ouvert : « L’Étranger » d’Albert Camus
Bienvenue sur Podcast à livre ouvert ! Dans cet épisode, nous plongeons dans l’œuvre fascinante d’Albert Camus, le célèbre roman « L’Étranger ».
Ce livre nous présente Meursault, un homme dont la vie bascule avec la mort de sa mère. Nous suivons son parcours étrange depuis l’asile où résidait sa mère jusqu’à son propre procès, puis sa détention.
Une Indifférence Apparente
Dès le départ, le comportement de Meursault surprend. À l’enterrement de sa mère, le directeur de l’asile note son calme, expliquant qu’il n’a pas voulu voir maman, n’a pas pleuré et est parti tout de suite après sans se recueillir sur sa tombe. Le concierge témoigne qu’il a fumé, bu du café au lait et dormi. Des actions qui seront plus tard utilisées contre lui lors de son procès.
Pourtant, sa vie continue. Le lendemain de l’enterrement, il retrouve Marie, profite de la plage et prend des bains, va au cinéma. Il se lie avec Raymond, un voisin qui se déclare « magasinier », et l’aide à écrire une lettre pour piéger son ancienne maîtresse. Cette amitié le mène à une confrontation violente sur la plage où Raymond est blessé.
Le Crime et le Procès
Le point culminant est le meurtre d’un Arabe sur la plage. Meursault y retourne seul après la première altercation. La justification qu’il donnera plus tard ? « C’était à cause du soleil ».
Le procès qui s’ensuit est un moment clé. Meursault a l’impression d’être « de trop, un peu comme un intrus », observant le monde du tribunal comme un « club ». Les témoignages se succèdent, beaucoup soulignant son manque d’émotion à l’égard de sa mère. Le procureur ne s’intéresse pas seulement au meurtre, mais surtout à son âme, déclarant n’avoir « rien trouvé » en elle. Il l’accuse d’avoir enterré sa mère « avec un cœur de criminel », le qualifiant de « monstre moral » et le liant même au meurtre d’un père qui doit être jugé plus tard. Sa relation avec Raymond et la lettre qu’il a écrite sont présentées comme preuves de préméditation. L’avocat de la défense tente de le dépeindre comme un homme honnête, un bon fils qui a soutenu sa mère, et plaide la provocation, mais semble lui-même décontenancé par les réactions de Meursault et finit par parler de lui-même en disant « je ».
Réflexions Finales
Condamné à mort, Meursault refuse la consolation de l’aumônier, ne croyant pas en Dieu et trouvant la question sans importance. Dans l’attente de l’exécution, il réfléchit à la mort, à la vie, à la mécanique implacable du destin, constatant la disproportion entre le jugement et son déroulement. Il trouve finalement la paix en s’ouvrant à la « tendre indifférence du monde », réalisant qu’il a été et est encore heureux. Son dernier souhait est qu’il y ait « beaucoup de spectateurs le jour de [son] exécution et qu’ils [l’]accueillent avec des cris de haine ».
Ce roman questionne notre perception de la normalité, de la justice et de l’absurdité de l’existence à travers les yeux d’un homme qui ne joue pas le jeu des conventions sociales.
Rejoignez notre discussion pour décortiquer ce chef-d’œuvre !
Les Personnages
Meursault
Voici une description du personnage de Meursault d’après les informations contenues dans les sources fournies :
Meursault est le narrateur et le personnage principal de « L’Étranger » . Il est dépeint comme un homme dont le comportement, notamment face aux conventions sociales et aux émotions attendues, est souvent perçu comme étrange ou indifférent.
Son manque apparent de tristesse lors de la mort de sa mère est un trait marquant dès le début [podcast description, 81]. Au lieu de pleurer ou de se recueillir, il semble calme, fume, boit du café au lait pendant la veillée, et le lendemain, il retrouve Marie, va à la plage et au cinéma . Ce comportement, jugé insensible, sera lourdement retenu contre lui lors de son procès
Meursault agit souvent sans motivation profonde liée aux normes sociales. Il aide Raymond à écrire une lettre non par conviction morale, mais parce qu’il n’a aucune raison de ne pas le contenter. Sa décision d’épouser Marie lui est « égal », et il lui avoue ne pas l’aimer, ou du moins que « cela ne signifiait rien ». Il semble plutôt guidé par des sensations physiques, comme l’attirance pour Marie ou l’écrasante chaleur du soleil qui joue un rôle dans le meurtre.
Le meurtre de l’Arabe sur la plage est l’acte central de l’intrigue. Meursault y retourne seul après une altercation et tire, expliquant plus tard que c’était « à cause du soleil ». Après le premier coup, il tire quatre autres fois sur le corps inerte, un geste que l’accusation interprétera comme une préméditation réfléchie.
Pendant l’enquête et le procès, Meursault a la sensation d’être « de trop, un peu comme un intrus », l’affaire se déroulant largement « en dehors de [lui] ». Son caractère, sa « psychologie », devient l’objet principal de la cour. Le procureur le qualifie de « monstre moral » avec un « cœur de criminel », sans âme, n’ayant rien trouvé d’humain en lui. Le juge d’instruction le surnomme « Monsieur l’Antéchrist » et trouve son âme « endurcie ». Meursault, quant à lui, a du mal à feindre le remords, étant incapable de regretter sincèrement car tourné vers le présent et l’avenir.
En prison, il s’adapte progressivement, trouvant des moyens de « tuer » le temps en dormant beaucoup, en se remémorant les détails de sa vie ou en lisant un fait divers. Il refuse la religion, considérant que la question de Dieu est « sans importance ». Dans sa confrontation finale avec l’aumônier, il exprime avec colère et joie sa conviction de l’absurdité de l’existence et de l’égalité fondamentale de tous face à la mort.
À la fin, face à l’imminence de son exécution, Meursault semble trouver une forme de paix dans l’acceptation de « la tendre indifférence du monde » . Il réalise qu’il a été heureux et souhaite être accueilli par des cris de haine le jour de sa mort, comme une confirmation de sa différence radicale face à la société.
Les Autres Personnages
Marie Cardona
Marie est présentée au lendemain de la mort de la mère de Meursault [podcast description, 90]. Elle est la compagne de Meursault durant la première partie du roman. Les sources décrivent leurs moments partagés : ils vont à la plage et se baignent [podcast description, 90, 34], vont au cinéma voir un film de Fernandel [podcast description, 90, 67, 68], et passent la nuit ensemble chez Meursault. Elle quitte Meursault le matin. Lors de leur rencontre à la plage, Masson la trouve « épatante, et je dirai plus, charmante ». Leur relation semble légère du point de vue de Meursault, qui lui avoue que l’idée de l’épouser lui est « égal » et que cela « ne signifiait rien » s’il ne l’aimait pas [podcast description, 14]. Elle apparaît lors des visites en prison où elle pleure. Elle crie à Meursault qu’il sera acquitté et qu’ils iront de nouveau se baigner. Au procès, elle témoigne de leur journée ensemble, incluant la baignade et le cinéma. Son témoignage est utilisé par le procureur pour souligner l’insensibilité de Meursault, notamment le fait qu’ils aient vu un film comique (avec Fernandel) le jour après l’enterrement. Meursault la compare, dans ses réflexions finales, à d’autres femmes, notant qu’elle avait envie qu’il l’épouse. Son rôle est central en tant que lien social « normal » et amoureuse de Meursault, dont le comportement en sa présence après le deuil choque la cour.
Raymond Sintès
Raymond est un voisin de Meursault [podcast description, 19]. Il se présente comme « magasinier » [podcast description, 21]. Il joue un rôle déterminant dans l’intrigue car il implique Meursault dans son affaire personnelle avec son ancienne maîtresse [podcast description, 20, 21]. Raymond demande à Meursault de l’aider à écrire une lettre pour piéger cette femme, qui est Mauresque [podcast description, 25]. Meursault accepte d’écrire la lettre non par conviction, mais parce qu’il « n’avait pas de raison de ne pas le contenter », et Raymond est « tout a fait content » du résultat. Raymond raconte avoir battu sa maîtresse « jusqu’au sang ». Il confie à Meursault avoir encore des sentiments pour elle mais vouloir la punir. Il cherche conseil et a considéré des options violentes ou socialement dégradantes pour elle. Après que Meursault l’ait aidé, Raymond le considère comme un « vrai copain », ce qui est « égal » à Meursault. Raymond est suivi par le frère de son ancienne maîtresse et d’autres Arabes. Cette querelle culmine sur la plage où Raymond est blessé. Il demande alors son revolver à Meursault. Au procès, il témoigne et confirme que Meursault était son « copain ». Le procureur utilise sa « affaire de mœurs inqualifiable » pour discréditer Meursault. Meursault, dans ses réflexions finales, le compare à Céleste, estimant Céleste « valait mieux que lui ».
Salamano
Salamano est un autre voisin de Meursault dans leur immeuble [podcast description, 19]. C’est un vieil homme qui vit seul avec son vieux chien. Le chien est atteint d’une maladie de peau et Salamano lui-même semble avoir des caractéristiques similaires, comme des « crottes rougeâtres » et des cheveux jaunes et rares, donnant l’impression qu’ils sont de la « même race ». Malgré cela, ils se « détestent ». Salamano bat et insulte son chien deux fois par jour. Malgré cette relation d’abus, Salamano est profondément bouleversé lorsque son chien se perd. Il en parle à Meursault, cherchant conseil et s’inquiétant du sort de l’animal. Il mentionne que la mère de Meursault aimait beaucoup son chien et l’appelait « votre pauvre mère » en parlant d’elle. Il exprime l’idée que Meursault doit être « bien malheureux » depuis la mort de sa mère. Salamano témoigne au procès. Il y dit que Meursault a été bon pour son chien et explique la raison pour laquelle Meursault a mis sa mère à l’asile : il « n’avait plus rien a dire a maman ». Sa plaidoirie est marquée par la phrase « Il faut comprendre », mais l’assemblée ne semble pas y prêter attention.
Le Procureur
Le Procureur est l’une des figures centrales du procès de Meursault. Il est décrit comme un « grand homme mince, vêtu de rouge, portant lorgnon ». Son rôle est d’accuser Meursault et il le fait avec une ardeur notable. Il s’intéresse moins aux détails factuels du meurtre qu’à la « psychologie » et à l’« âme criminelle » de Meursault. Il cherche à prouver la préméditation en retraçant les événements de la mort de la mère jusqu’au meurtre. Il met en évidence l’insensibilité de Meursault, soulignant son manque de larmes à l’enterrement, le bain, la relation avec Marie et la sortie au cinéma le lendemain. Il voit une « relation profonde, pathétique, essentielle » entre le comportement de Meursault à la mort de sa mère et le meurtre. Il l’accuse d’avoir enterré sa mère « avec un cœur de criminel » et le qualifie de « monstre moral » [podcast description]. Il va jusqu’à lier Meursault au crime de parricide qui sera jugé ensuite, affirmant que Meursault a « moralement tué sa mère » et a préparé ou légitimé l’acte du parricide. Il affirme avoir cherché dans l’âme de Meursault et n’avoir rien trouvé d' »humain ». Il demande la peine de mort pour Meursault, déclarant le faire avec un « cœur léger » et voir « rien que de monstrueux » dans son visage.
L’Avocat de la défense
L’Avocat de la défense représente Meursault durant le procès. Il est présenté arrivant en robe, entouré de collègues. Il semble « a leur aise » avec les journalistes avant l’audience. Il conseille à Meursault de répondre brièvement et de se reposer sur lui. Durant les témoignages, il tente de minimiser les éléments à charge, par exemple en demandant au concierge s’il n’a pas fumé avec Meursault. Son approche contraste avec celle du procureur ; il plaide « coupable, mais avec excuses ». Il utilise le « je » lorsqu’il parle de Meursault dans sa plaidoirie, ce qui surprend l’accusé. L’avocat prétend connaître Meursault « à livre ouvert », le décrivant comme un « honnête homme, » un « travailleur régulier, » « aimé de tous, » et « compatissant ». Il le présente comme un « fils modèle » qui a soutenu sa mère et l’a placée à l’asile pour lui offrir un meilleur confort qu’il ne pouvait lui procurer. Il justifie la mise en asile en mentionnant que l’État subventionne de telles institutions. Il semble éviter de parler de l’enterrement. Sa plaidoirie est perçue comme très longue par Meursault et lui donne le vertige. Il conclut en demandant les circonstances atténuantes, arguant que Meursault est un travailleur honnête « perdu par une minute d’égarement » et qui traîne le « remords éternel ». Ses collègues le félicitent après sa plaidoirie.
Le Juge d’instruction
Le Juge d’instruction est le magistrat chargé de l’enquête préliminaire avant le procès. Meursault le rencontre plusieurs fois. La première rencontre se fait dans un bureau sombre, éclairé par une seule lampe, donnant à Meursault l’impression d’être dans un livre ou un « jeu ». Le juge a d’abord des « traits très fins et secs ». Lors d’une autre rencontre, son bureau est plein de lumière. Il informe Meursault de ses droits, notamment celui de ne pas répondre en l’absence de son avocat. Le juge exprime un intérêt particulier pour Meursault lui-même, lui disant brusquement : « Ce qui m’intéresse, c’est vous ». Il cherche à comprendre le geste de Meursault, reconnaissant que certaines choses « m’échappent ». Il interroge Meursault sur sa relation avec sa mère et Meursault répond « Oui, comme tout le monde ». Il est particulièrement intrigué par le fait que Meursault ait attendu entre le premier et le second coup de revolver. Dans une scène intense, il brandit un crucifix et demande si Meursault le connaît, affirmant sa propre foi en Dieu. Il trouve la réponse de Meursault « ridicule » et déclare n’avoir « jamais vu d’ame aussi endurcie » que la sienne, notant que d’autres criminels ont pleuré devant l’image de la douleur. Meursault, vers la fin de l’instruction, a l’impression de faire « partie de la famille » avec les magistrats.
N’oubliez pas de laisser un 👍 si ce podcast vous a plu et de vous abonner à la chaîne « Podcast à livre ouvert » pour ne manquer aucune de nos prochaines explorations littéraires !
Dites-nous en commentaire ce que vous avez pensé de « L’Étranger » ! 👇
#LEtranger #AlbertCamus #Roman #LittératureFrançaise #Philosophie #Absurde #PodcastALivreOuvert