✨ Science et Religion : Enfin la Paix ? Décryptage de « Que Darwin soit ! » de Stephen Jay Gould 🕊️
Un conflit millénaire ? Pas si sûr ! 🧐
Le rapport entre science et religion est souvent perçu comme une guerre idéologique sans fin, une lutte acharnée pour la suprématie de la vérité. Pourtant, Stephen Jay Gould, l’un des paléontologues les plus influents du XXe siècle, propose une vision radicalement différente dans son ouvrage « Et Dieu dit : « Que Darwin soit ! » Science et religion, enfin la paix ? » (titre original : « Rocks of Ages. Science and Religion in the Fullness of Life »). Selon Gould, le prétendu conflit n’existe pas intrinsèquement dans la logique ou la visée propre de ces deux domaines, mais plutôt dans l’esprit des gens et les pratiques sociales.
Cet article explore la thèse centrale de Gould, le principe de NOMA (Non-Overlapping Magisteria), et analyse les raisons historiques et psychologiques qui ont alimenté cette perception de « guerre » entre science et religion, tout en démontrant comment une coexistence pacifique et mutuellement enrichissante est non seulement possible, mais essentielle pour une vie pleine de sagesse.
🧭 Le NOMA : Deux Chemins, une Sagesse Commune
Au cœur de la proposition de Stephen Jay Gould réside le principe de NOMA : Non-empiètement des Magistères. Un « magistère » est défini comme un domaine de compétence où une forme d’enseignement détient les outils appropriés pour un discours valide et des solutions.
Définition Claire : Science et Religion, des Rôles Distincts ✨
Gould propose une distinction fondamentale entre les domaines de la science et de la religion :
- Le magistère de la science concerne le domaine empirique. Il s’efforce de rendre compte des faits du monde naturel (en quoi l’Univers consiste) et de construire des théories pour les relier et les expliquer (pourquoi il fonctionne ainsi). C’est une autorité d’enseignement qui utilise des méthodes mentales et des techniques d’observation corroborées par leurs résultats et par l’expérience.
- Le magistère de la religion s’attache aux significations ultimes et aux valeurs morales. Ce domaine est non moins important et totalement différent. Il représente une forme de pensée d’adhésion à des vérités préétablies, aidant les êtres humains à maîtriser leurs angoisses irréductibles concernant l’origine, l’identité et le mystère de la mort.
Ces deux magistères n’empiètent pas l’un sur l’autre. Ils sont d’égale valeur et aussi nécessaires l’un que l’autre à toute existence humaine accomplie. La science peut éclairer les questions religieuses, mais ne peut en aucun cas les résoudre. De même, la religion ne peut dicter le contenu des conclusions factuelles relevant du magistère de la science.
L’Objectif : Dialogue, Pas Fusion ni Évitement 🤝
Gould plaide pour un concordat respectueux, et même chaleureux, entre les deux magistères. Il ne s’agit pas de les unifier en un projet commun d’explication ou d’analyse, ni de les fusionner en une « grande et molle boule de cire ». Au contraire, l’harmonie réside dans la reconnaissance de leurs distinctions logiques et de leurs styles de recherche séparés.
Bien que distincts, les deux magistères sont intimement enchevêtrés dans la complexité de l’existence humaine. Tout problème intéressant, à n’importe quelle échelle, appelle les contributions indépendantes des deux magistères pour être correctement éclairé. Le but est d’intégrer leurs différentes composantes pour élaborer une vision cohérente de l’existence, menant à la sagesse.
📜 Mythes et Réalités des Conflits Historiques
La perception d’un conflit inévitable entre science et religion est souvent alimentée par des récits historiques simplifiés, voire fabriqués. Gould démystifie plusieurs de ces « batailles ».
Le Doute de l’Apôtre Thomas et la Théorie de Thomas Burnet 🙏🔬
Gould utilise l’histoire de Thomas l’incrédule pour illustrer la différence entre le magistère de la science et celui de la foi. L’apôtre Thomas exige des preuves empiriques (voir et toucher les stigmates) pour croire en la résurrection de Jésus. Jésus lui répond : « Heureux ceux qui n’ont pas vu, et qui ont cru ! ». Pour Gould, cette admonestation est « étrangère aux normes de la science ». Thomas a appliqué le principe fondamental de la science sous le magistère de la foi, se « trompant » de magistère.
En revanche, le révérend Thomas Burnet (1635-1715), auteur de « Théorie sacrée de la Terre », est présenté comme un ecclésiastique qui respectait scrupuleusement les normes de la science de son époque. Burnet acceptait le récit biblique mais insistait pour que l’histoire de la Terre soit expliquée par des lois naturelles invariables, à l’instar des découvertes de Newton. Il rejetait l’idée de miracles comme explications scientifiques. Pour Burnet, si une contradiction apparaissait entre un résultat scientifique et l’Écriture, c’était l’exégèse de l’Écriture qui devait être reconsidérée, car « le monde naturel ne ment pas ». Il fut un ardent défenseur de la non-interférence des miracles dans la science, allant même plus loin que Newton sur ce point. Son œuvre, bien que contenant des « extravagances » scientifiques (comme la théorie de la Terre sphérique éclatant pour provoquer le Déluge), était basée sur des lois naturelles et était testable, relevant ainsi du magistère de la science.
Darwin et Huxley Face à la Douleur : Une Humilité Intellectuelle 💔
Les figures emblématiques de l’évolution, Charles Darwin et Thomas Henry Huxley, ont tous deux subi la perte tragique de leurs enfants préférés. Ces épreuves auraient pu les pousser à un rejet farouche de la religion. Pourtant, leur douleur a plutôt « aiguisé leur compréhension des différences entre science et religion, du respect dû aux deux institutions quand elles exercent en propre leur magistère ».
- Darwin, confronté à la mort de sa fille Annie, a perdu sa foi personnelle en un Dieu bienveillant, mais n’a jamais cherché à imposer ses convictions ou à utiliser l’évolution pour réfuter la religion. Il a compris que la science répond aux questions de fait, tandis que les problèmes moraux doivent être résolus par chacun. Il affirmait que la question du dessein ou de la bienveillance divine était « trop profonde pour l’intellect humain ».
- Huxley, après la mort de son fils Noël, a refusé les consolations religieuses traditionnelles basées sur l’immortalité de l’âme, non par cynisme, mais par honnêteté intellectuelle. Il a déclaré que sa tâche était « d’enseigner [ses] aspirations à se conformer aux faits, non de tenter que les faits s’accordent à [ses] aspirations ». Il a clairement reconnu que l’immortalité de l’âme n’est ni prouvée ni réfutée par la science, relevant ainsi d’une « décision personnelle ». Il voyait une « profondeur de sentiment religieux » compatible avec une « totale absence de théologie », ancrant son existence sur la religion pour les questions morales, la science pour les faits, et l’amour pour le sacré.
L’enterrement de Darwin à l’abbaye de Westminster, aux côtés de figures royales et scientifiques comme Newton, fut un symbole de cette possible harmonie et reconnaissance mutuelle, soulignant que ses découvertes scientifiques n’ébranlaient pas un « authentique sentiment religieux ».
Galilée : Un Cliché Anachronique Démystifié ⏳
L’affaire Galilée est souvent citée comme le parangon du conflit entre science et religion. Cependant, Gould soutient que ce « cliché anachronique » masque une réalité plus complexe. Galilée fut victime des dynamiques de mécénat et de la politique de cour de l’époque, plus que d’une simple guerre idéologique. L’Église, bien qu’ayant condamné les thèses héliocentriques de Copernic en tant que réalité naturelle, avait laissé la porte ouverte à leur discussion comme hypothèses mathématiques. Le pape Urbain VIII se sentit « froissé, voire trahi » par la « manière inutilement provocatrice » de Galilée.
Plus important encore, l’Église catholique a évolué dans sa position. Alors que Pie XII, dans son encyclique Humani Generis (1950), acceptait l’évolution pour le corps humain mais la considérait comme une hypothèse non prouvée et potentiellement fausse, Jean-Paul II, en 1996, a réaffirmé la légitimité de l’évolution en la reconnaissant comme « plus qu’une hypothèse », solidement établie par la convergence des découvertes scientifiques. Cette évolution de la position papale est une « bonne nouvelle » qui démontre l’adoption progressive du principe de NOMA par une institution perçue comme dogmatique.
Le Mythe de la Terre Plate : Une Fable Fabriquée 🌍➡️🌎
L’histoire de Christophe Colomb luttant contre la croyance générale en une Terre plate est « la plus sotte et la plus évidemment fausse » des légendes. Gould, s’appuyant sur l’historien J.B. Russell, révèle que cette légende a été sciemment fabriquée au XIXe siècle par des auteurs comme John William Draper et Andrew Dickson White, afin d’étayer leur thèse d’une « guerre de la science contre la théologie ».
En réalité :
- Les lettrés grecs avaient établi la sphéricité de la Terre, et cette connaissance ne s’est jamais perdue parmi les érudits.
- Tous les grands érudits religieux du Moyen Âge (comme Bède le Vénérable, Roger Bacon, Thomas d’Aquin) acceptaient la sphéricité de la Terre.
- La commission à Salamanque n’a jamais remis en question la rotondité de la Terre, mais l’estimation erronée de sa circonférence par Colomb.
- Les seuls partisans d’une Terre plate étaient des figures marginales comme Lactance et Cosmas Indicopleustes.
Le mythe de la Terre plate est l’exemple parfait d’une « fausse dichotomie » créée pour servir un modèle de conflit, plutôt que de refléter la réalité historique.
Le Créationnisme Moderne : Une Véritable Violation du NOMA 💥
Contrairement au mythe de la Terre plate, le créationnisme moderne a donné lieu à une « bataille véritable » aux États-Unis. Cependant, Gould insiste sur le fait que ce conflit n’est pas une guerre entre « science et religion » au sens large, mais une transgression du NOMA par un « petit groupe dévoué » cherchant à imposer une « prétention injustifiée » dans le domaine de l’autre magistère.
Le mouvement créationniste, principalement animé par des fondamentalistes américains adhérant à une lecture littérale de la Genèse (Terre jeune de moins de 10 000 ans, création ex nihilo en six jours), tente d’imposer ses doctrines théologiques dans les programmes scientifiques des écoles publiques.
- Les procès emblématiques (Scopes en 1925, Little Rock en 1981, Edwards vs. Aguillard en 1987) ont révélé la nature de cette lutte. Ces batailles judiciaires ont affirmé la séparation de l’Église et de l’État (Premier Amendement) et rejeté la « science de la Création » comme une tentative déguisée d’introduire la doctrine religieuse dans l’enseignement scientifique.
- La grande majorité des scientifiques et des chefs religieux (catholiques, juifs, la plupart des protestants) se sont rangés du même côté, contre les créationnistes, défendant le NOMA et la liberté d’investigation scientifique.
- Gould souligne que ce phénomène est particulièrement nord-américain. La perplexité des jésuites français et italiens face à la question du créationnisme aux États-Unis en est une illustration.
L’analyse de William Jennings Bryan, procureur au procès Scopes, est révélatrice. Bryan, figure populiste et progressiste sur de nombreux fronts (vote des femmes, impôt progressif), est devenu un ardent opposant à l’évolution. Gould explique que Bryan a commis une « triple erreur » :
- Il a confondu le fait de l’évolution avec l’explication darwinienne de son mécanisme.
- Il a mal interprété la sélection naturelle comme une « lutte martiale » basée sur la haine et la destruction des faibles, justifiant le militarisme et l’exploitation économique.
- Il a tiré des conclusions morales (la « loi de l’amour » versus la « loi de la haine ») de ce qu’il percevait comme des faits scientifiques.
Cette confusion entre vérité scientifique et vérité morale est, pour Gould, une violation majeure du principe de NOMA et la source de l’inutile conflit sur l’évolution et l’éthique. Bryan, bien que sincère dans ses motivations (protéger les agriculteurs, les ouvriers, la majorité chrétienne), a utilisé une science mal comprise pour étayer une position théologique.
🧠 Les Pièges Psychologiques : Pourquoi ce Conflit Persiste ?
Au-delà des raisons historiques, Gould explore les facteurs psychologiques qui poussent les êtres humains à refuser la séparation des magistères, même lorsque la logique la rend évidente. Nous vivons dans un « champ d’incertitudes » et aspirons à des réconforts généraux, quitte à ignorer les inconsistances logiques ou les démentis empiriques.
Les « Fantasmes de Sauvegarde » : Chercher un Sens Là Où Il N’Est Pas 🏡
Nous avons un besoin profond d’habiter une planète « clémente, chaleureuse, moelleuse », créée pour nous et notre bien-être. Cette aspiration mène à deux principales violations du NOMA, deux « solutions » pour trouver un sens inhérent à la Nature :
- La « solution du Psaume 8 » (ou « Tu as tout mis sous ses pieds ») : Cette position prétend que la Nature est organisée pour servir les besoins humains, justifiant notre supériorité sur les autres créatures.
- Réalité du NOMA : La science montre qu’Homo sapiens n’est qu’une « petite brindille » sur l’arbre de la Vie, une espèce parmi des millions, loin d’être le but ultime de l’évolution. Les bactéries, par exemple, sont bien plus dominantes en diversité et nombre. La Nature, dans sa « sublime indifférence », n’a pas été conçue pour nous.
- La position « Tout le Monde, il est beau » : Elle soutient que la Nature est intrinsèquement bonne, chaleureuse, souple et moralement rigoureuse. Ses partisans cherchent à démontrer que même les aspects apparemment « horribles et cruels » de la Nature expriment une rectitude morale si on les comprend plus profondément.
- Réalité du NOMA : Darwin lui-même a souligné que la Nature est remplie de destructions (oiseaux mangeant des insectes, prédateurs attaquant des oiseaux). Le cas des guêpes ichneumons, qui pondent leurs œufs dans des chenilles vivantes, dont les larves dévorent ensuite l’hôte de l’intérieur en évitant les organes vitaux pour le maintenir en vie plus longtemps, est l’exemple parfait de cette contradiction. Des tentatives de rationalisation par des scientifiques de l’époque (contrôle des nuisibles pour l’homme, amour maternel des guêpes, ou absence de douleur chez les animaux inférieurs) sont des « violations du principe de NOMA » cherchant à projeter nos valeurs morales sur la Nature.
Le « Bain Froid » de la Nature : Une Vérité Libératrice 🧊
La réponse de Darwin à ces illusions est ce que Gould appelle la « théorie du bain froid de la Nature ».
- La Nature est amorale : elle est ce qu’elle est, ordonnée sans référence à nos notions morales humaines. Les faits de la Nature ne peuvent pas résoudre les questions concernant Dieu, le sens ou la morale.
- Les « détails bons ou mauvais » de la Nature (comme la mort foudroyée d’un homme ou la naissance d’un enfant handicapé) sont le fruit de lois naturelles complexes et du hasard, non d’un dessein divin particulier ou d’un message moral.
- Cette indifférence de la Nature, loin d’être déprimante, est en réalité stimulante et libératrice. Si la Nature ne nous offre aucun enseignement moral, alors nous sommes libres de chercher les solutions aux questions de la morale et du sens en nous-mêmes, par notre propre effort. Cela nous invite à une « responsabilité morale conséquente » et à sonder notre propre cœur.
irenism 🙏💫 : Les Fausses Paix et la Vraie Harmonie
Gould se décrit comme un « iréniste du fond du cœur », un partisan de la paix entre science et religion. Cependant, il met en garde contre deux « fausses voies de l’irénisme » qui sapent le principe de NOMA de l’intérieur.
Le Syncrétisme : Une Fusion Illogique 🔥
Le syncrétisme est l’école « trop chaude, trop molle, excessive » qui cherche à fusionner science et religion. Ses adeptes s’efforcent de faire en sorte que les faits scientifiques « renforcent et valident les préceptes religieux », cherchant la main de Dieu dans les œuvres de la Nature. Des exemples incluent l’amalgame entre la dualité de Jésus (divin/humain) et la dualité onde/particule en physique quantique, ou l’affirmation que le Big Bang « s’accorde assez bien à la Genèse ».
Gould critique ce syncrétisme comme « boiteux, illogique, accroché à un pur espoir ». Il souligne que la science décrit l’Univers tel qu’il est, mais ne peut ni prouver ni infirmer l’existence de Dieu ou le sens ultime de l’existence. Le principe anthropique fort, par exemple, qui postule que les constantes physiques sont ajustées pour permettre la vie humaine, est qualifié d’illogique et de raisonnement circulaire, car il présuppose que l’homme est apparu pour de « bonnes et nécessaires raisons ».
L’Évitement « Politiquement Correct » : Le Silence Paralysant 🤐
La seconde fausse voie est un irénisme « trop froid, trop dur, trop parcimonieux », qui privilégie le « total évitement » du dialogue entre science et religion. Cela implique que les scientifiques ne parlent jamais de religion et les ecclésiastiques ne mentionnent jamais la science. Bien que cela puisse éviter les conflits apparents, cela paralyse toute résolution réelle des questions difficiles. Pour Gould, c’est un « péché contre l’esprit et le cœur humains » de refuser de débattre des questions profondes au nom de la « correction politique ».
Le Véritable Irénisme : Le Principe de NOMA comme « Boucle d’Or » 🌟
Le NOMA est le véritable irénisme. Il représente le « juste comme il faut », un équilibre entre fusion et évitement. Il assure une « fermeté adéquate » pour le contact respectueux des différences radicales, avec un dialogue « parfois âpre et virulent », mais toujours basé sur le respect des « différences légitimes » et l’accord sur la nécessité de contributions différenciées.
Le NOMA exige que :
- La science ne dicte pas la morale et ne s’immisce pas dans le domaine des valeurs.
- La religion ne dicte pas les faits scientifiques et ne tente pas d’imposer ses dogmes sur les découvertes empiriques.
Ce principe « refuse toute fausse solution » et invite à la vigilance contre le dogmatisme et l’intolérance.
🚀 Vers une Coexistence Fructueuse
Stephen Jay Gould, par son plaidoyer pour le NOMA, ne cherche pas à nier la religion ni à saper la science, mais à les libérer toutes deux des contraintes d’un conflit artificiel. En reconnaissant la validité et la nécessité de chaque magistère dans son propre domaine, il ouvre la voie à un dialogue courageux, respectueux et intellectuellement stimulant.
La science, avec son pouvoir d’expliquer le « quoi » et le « comment » du monde naturel, nous offre une compréhension profonde de l’Univers. La religion, avec sa quête de sens, de valeurs et de moralité, nous aide à naviguer dans la complexité de l’existence humaine. Ces deux domaines, distincts mais non isolés, sont les piliers de la sagesse humaine.
En fin de compte, la vision de Gould est un appel à l’humilité réciproque et à la reconnaissance que la plénitude de la vie se trouve dans la richesse de la diversité, où « chaque domaine d’investigation se donne un cadre de règles et de questions recevables, et pose ses propres critères de jugement et de résolution ». C’est en respectant ces cadres que science et religion peuvent coexister, se soutenir mutuellement et contribuer à une compréhension plus profonde de notre monde et de nous-mêmes.
Le message de Gould résonne comme un mantra pour notre temps : « Au commencement était la Parole ». La parole, le dialogue, la discussion respectueuse sont la clé pour dépasser les faux conflits et construire un avenir où science et religion peuvent enfin trouver la paix. C’est à nous, collectivement, de cultiver cette sagesse dans un monde merveilleusement complexe. 🌍🤝💡