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Le Philosophe nu de Alexandre Jollien

Posted on septembre 16, 2025septembre 22, 2025 By jeansaistrop76@gmail.com Aucun commentaire sur Le Philosophe nu de Alexandre Jollien

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📕Lien vers l’ebook : https://amzn.to/42wAI2t


Sommaire

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  • « Le Philosophe Nu » d’Alexandre Jollien : Le Cheminement Audacieux vers la Joie et le Détachement Face à nos Passions 🌟
    • La Genèse d’une Quête Intérieure : Des Passions Dévastatrices à l’Appel de la Sagesse 🤔
      • Le Point de Départ : La Tyrannie des Passions et le Refus de la Réalité 🤯
      • L’Ordonnance Inattendue du Médecin : Écrire un « Traité des Passions » 📝
    • Les Exercices Spirituels : Des Outils Concrets pour une Transformation Profonde 🛠️
      • La Philosophie comme « Techne Tou Biou » : Un Art de Vivre Pratique 🧘
      • Exploration des Pratiques : Du Zazen à la Non-Dualité 🌬️
    • Au Cœur des Contradictions : La Joie comme Boussole et Moteur ❤️
      • Le Paradoxe de l’Acceptation : Ni Résignation ni Volontarisme Aveugle 🛤️
      • La Joie Inconditionnelle : Source de Liberté et de Don de Soi 💖
    • La Rencontre et le Service : Dépasser l’Égoïsme pour une Humanité Partagée 🤝
      • L’Autre comme Miroir et Maître 👥
      • De l’Introspection à l’Action : Une Philosophie Engagée 🌍
    • Conclusion : La Sagesse du « Philosophe Nu » au Quotidien ✨

« Le Philosophe Nu » d’Alexandre Jollien : Le Cheminement Audacieux vers la Joie et le Détachement Face à nos Passions 🌟

Dans un monde où la quête du bonheur semble souvent se heurter à nos propres turbulences intérieures, l’ouvrage « Le Philosophe nu » d’Alexandre Jollien offre un témoignage saisissant et profondément humain. Ce livre, publié en août 2010 aux Éditions du Seuil, n’est pas un traité philosophique classique, mais un journal intime où l’auteur nous invite à partager son cheminement chaotiquement joyeux face à ses propres passions, ses doutes et ses aspirations les plus profondes. Alexandre Jollien, déjà connu pour ses œuvres comme « Éloge de la faiblesse », nous plonge ici dans une exploration brute et sincère de la condition humaine, guidé par une soif inconditionnelle de liberté et de joie.

Cet article propose un résumé et une analyse approfondie de l’œuvre, en explorant les thèmes centraux, les outils philosophiques mobilisés, et la pertinence de cette quête de soi pour notre quotidien. Optimisé pour le référencement SEO sur Google et YouTube, il met en lumière les enseignements pratiques de Jollien pour quiconque aspire à une plus grande harmonie intérieure et à se libérer des passions.

La Genèse d’une Quête Intérieure : Des Passions Dévastatrices à l’Appel de la Sagesse 🤔

L’aventure du « Philosophe nu » débute par une urgence personnelle, une douleur insidieuse qui pousse Alexandre Jollien à chercher des remèdes concrets à son mal-être.

Le Point de Départ : La Tyrannie des Passions et le Refus de la Réalité 🤯

Au cœur des préoccupations initiales de Jollien se trouve la jalousie. Il se décrit comme « las de comparer mon corps à celui des garçons qui passent dans la rue », tourmenté par un combat intérieur incessant. Cette fascination pour les « jeunes mâles qui paraissent si à l’aise face à l’existence » est une source de souffrance, le faisant croire que sa vie serait meilleure s’il avait une « silhouette idyllique ». Ce sentiment est lié à son handicap et à ses « séquelles psychologiques » qui refont surface. Il rêve de devenir un autre, comme son ami Z, d’avoir un corps « sans failles et pour tout dire, sans handicap ». Cette idolâtrie l’a trop souvent fait souffrir depuis l’adolescence, se perdant dans la fascination de figures masculines idéalisées.

Pour Jollien, la passion est définie comme « ce qui, en moi, est plus fort que moi ». Son étymologie grecque, pathos, renvoie à l’idée de souffrance, de maladie, de douleur ; « pâtir, c’est subir ». Le passionné est aliéné, dépossédé, ayant « perdu la maîtrise de son action » face à des forces comme la colère, la tristesse, la peur, l’envie, l’ambition ou la vanité. C’est une « étrange mécanique qui, mêlant désirs, peurs, déceptions, m’arrache souvent à moi-même et me met à la torture ». Le nœud du problème réside souvent dans le « refus de la réalité ».

Cette lutte est d’autant plus difficile qu’elle est quotidienne et souvent imperceptible. Même après une conférence où il dispense des conseils sur le détachement, il se surprend à vérifier son portable pour un message de Z, se sentant un imposteur. Il vit dans le trouble alors qu’il devise sur la paix, son cœur étant « en miettes » malgré ses paroles d’encouragement aux autres. Il en vient à se demander : « Serais-je un imposteur ? ».

L’Ordonnance Inattendue du Médecin : Écrire un « Traité des Passions » 📝

Face à ces tourments, Jollien se précipite chez le médecin, espérant une médication. L’ordonnance du « bon docteur » le déconcerte : « Écrivez-nous un traité des passions ! ». Cette tâche lui apparaît comme une « gageure immense et prétentieuse », d’autant que de grands noms de la philosophie – Platon, Aristote, les stoïciens, saint Augustin, Descartes, Hume, Rousseau, Kant, Hegel, Freud, Heidegger – ont déjà écrit sur le sujet.

Cependant, cette injonction marque le début d’une enquête personnelle. Alexandre Jollien aspire à progresser vers le détachement, qu’il voit comme une « terre lointaine ». Il souhaite s’affranchir de cet esclavage que les passions lui imposent. Il veut se soigner et rendre service à la fois, en espérant que les « tempêtes [lui] révéleront quelque chose de beau ». Il s’engage dans la rédaction de ce journal avec la volonté de « citer peu, le moins possible » et de se concentrer sur l’enquête, la recherche et les rencontres qui jalonnent son existence, craignant de se transformer en « perroquet » des idées des autres. L’écriture elle-même est un défi, souvent source de doute et d’essoufflement, mais l’essentiel est ailleurs que dans la prouesse littéraire.

Les Exercices Spirituels : Des Outils Concrets pour une Transformation Profonde 🛠️

La philosophie pour Jollien ne saurait rester une abstraction théorique ; elle doit s’incarner dans des pratiques concrètes pour transformer l’être.

La Philosophie comme « Techne Tou Biou » : Un Art de Vivre Pratique 🧘

Jeune, Alexandre Jollien a sollicité la philosophie comme une « techne tou biou« , un art de vivre, cherchant dans les textes grecs et latins des « armes pour le combat » de son existence « périlleuse et délicate ». Il a longtemps cru au pouvoir de la raison, mais constate aujourd’hui ses limites, ainsi que l’inefficacité de sa volonté face à ses blessures et ses travers. Les lectures seules ne suffisent pas : avoir lu Sénèque sur la colère ne l’empêche pas de « sortir de ses gonds », et Maître Eckhart ne lui évite pas de faire dépendre son bonheur d’un ami. Sa quête actuelle est de « convertir l’intégralité de [sa] personne » et de pratiquer la philosophie « avec tout l’être » pour ne pas devenir la « marionnette de ses passions ».

Il se rend compte que les discours rationalistes esquivent souvent « notre impuissance ». Il doit se confronter à l’affectivité et aux émotions, avec le puissant désir de « glisser un peu de joie entre [ses] esclavages ». C’est un processus continu, où il est souvent « violemment ramené sur la terre des hommes, sur la terre d’êtres qui tombent amoureux, se courroucent, s’attristent et s’aiment, qui désirent et méprisent, âmes de chair et d’os ».

Exploration des Pratiques : Du Zazen à la Non-Dualité 🌬️

Pour Jollien, un exercice spirituel est une « pratique volontaire, personnelle, conçue pour déclencher une transformation de soi ». Il ne s’agit pas d’ajouter des connaissances, mais d’enlever ce qui alourdit l’ « être ».

  • Le Zazen et le Kinhin : La Méditation pour l’Ici et Maintenant 🧘‍♀️ Le zen et la prière deviennent des piliers pour ses progrès, des sources de joie. Lors d’une initiation au zen, Jollien découvre que le corps, souvent associé à son malheur, peut devenir un allié et un guide. Le zazen (méditation assise) et le kinhin (méditation en marche) sont des pratiques qui visent à la non-dualité. Il s’agit d’être « totalement un homme en retard, sans résistance, sans refus », ou de marcher comme si l’on n’était « que deux jambes », de voir le monde sans jugement, « n’être qu’une grande oreille, qu’un grand œil ». Le zazen le ramène à la simplicité de l’être, au « vide abyssal » qui peut être déroutant, mais où la joie peut réapparaître. Il consiste à « laisser les choses se manifester sans interférer, sans commenter ». La pratique du kinhin l’aide à se concentrer sur le souffle, sur le pas, à « réintégrer le réel » quand l’esprit divague. Il apprend à « savourer, à apprécier ce que procure l’instant », comme une bouchée de pain ou un verre de sirop. Le but n’est pas d’atteindre un résultat, mais de prendre plaisir dans l’exercice même, car « nul sacrifice, aucun renoncement triste, ne conduit à la joie ». La libération doit toujours être joyeuse.
  • Le Dépouillement et l’Abandon : Se Libérer du Superflu 🍂 Le dépouillement est une invitation à en faire moins, à se débarrasser du « trop-plein », du « fatras ». Plotin l’éclaire en disant que « Tu t’agrandis donc en rejetant tout ce qui est autre que le Tout ». La perfection advient « lorsque plus rien n’est à enlever ». Il s’agit de déposer « l’illusion de la pleine puissance » et d’observer ses « forces, ses opacités, ses résistances ». L’exemple de l’abbé Pierre, « totalement dépouillé, offert, donné à l’autre, affranchi de lui », illustre cette liberté. Le dépouillement mène à l’abandon de soi, en reconnaissant sa vulnérabilité et en cessant de vouloir « vainement combler un vide ».
  • La Vigilance-à-Soi (Prosoché Heauton) et le Merismos 👀 Sénèque encourage la prosoché heauton, la vigilance-à-soi, qui consiste à observer ses habitudes, ses désirs, à « éloigner de nous le faste, et à priser dans les choses l’utilité ». Le merismos, une pratique stoïcienne de la division, consiste à décomposer l’objet du désir ou de la crainte pour s’en détacher. Par exemple, une « belle fille » peut être décomposée en « chair, en os, en tripes… » pour cesser l’attirance. Jollien avoue la difficulté à « désidéaliser les éphèbes », restant « à cent lieues du réel ». Cependant, interroger ses représentations permet de « revenir à la réalité, de l’envisager de manière plus adéquate ».
  • La Préméditation des Maux et l’Acceptation du Pire ☔ Un exercice inspiré d’Épictète est de « se préparer au pire ». Cela signifie être prêt à discerner la véritable joie que ni les railleries ni les contrariétés ne peuvent altérer. Il s’agit de se défaire de l’attente que « les circonstances, les proches doivent me rendre heureux ». C’est une manière d’embrasser l’imperfection du monde.
  • L’Art du Détour et de l’Inaction : La Stratégie du Renard 🦊 Face à l’obsession, Jollien cherche à « se reposer de moi dans l’autre et pratiquer le détour ». Il est « las de combattre, fatigué de lutter ». Cet art du détour, suggéré par Montaigne au sujet de la tristesse, permet de ne pas « attiser » la passion en s’y opposant frontalement. Il peut s’agir de s’éloigner un temps d’un problème pour y revenir « ragaillardi ». La joie peut naître de ce détournement salutaire. C’est une « capitulation provisoire » qui mène à la circonspection et à la confiance en la vie.
  • Le Lâcher-Prise du Lâcher-Prise : Un Équilibre Délicat ⚖️ Jollien réalise que vouloir trop forcer le détachement est une autre forme de rigidité. Il doit « lâcher le lâcher-prise, sans raideur ». Le détachement n’est pas un idéal absolu à atteindre par la force, mais une pratique quotidienne qui naît de la joie elle-même. « La vie est détachante, non l’effort seul ». Il s’agit de « se détacher du détachement ».
  • L’Examen de Conscience Ignacien : Une Hygiène Mentale Quotidienne ✨ Inspiré de la tradition ignacienne, cet exercice consiste à « se mettre en présence de Dieu ou de la vie » et à s’examiner « avec douceur et sans complaisance ». Il s’agit de relire sa journée pour y découvrir « tout ce que j’ai reçu de bon » et de s’interroger sur ses aspirations profondes et ses faux pas, sans culpabilité. Cet exercice invite à « s’ouvrir à autrui » et à pratiquer la bienveillance.
  • « Mourir à Soi » et Embrasser ses Vocations : La Liberté dans l’Engagement 🦋 La pratique du zen lui enseigne à « mourir » à chaque instant pour « naître à nouveau » dans le présent. « Mourir à soi », ce n’est pas se nier, mais « déposer pour un temps ce fardeau, le rendre à la vie ». Cela implique de quitter le « petit moi » égoïste. Pour Jollien, cela passe par l’acceptation et l’accomplissement de ses trois vocations : celle de père de famille, celle d’écrivain et celle de personne handicapée. Ces vocations, qu’il n’a pas choisies, sont des « appels de la vie » qui l’ancrent dans le présent et exigent du repos et de la disponibilité. Elles deviennent le lieu de sa liberté et de sa joie. L’exemple du voyage au Népal le révèle : « mettre le travail de soi au service de plus grand que soi ». Cette « petite mort de soi » n’est pas une lutte ou une renonciation forcée, mais une « disponibilité » qui fait éclater l’ego dans la joie.

Au Cœur des Contradictions : La Joie comme Boussole et Moteur ❤️

Le chemin de Jollien est jalonné de contradictions, de hauts et de bas, mais la joie reste son guide ultime.

Le Paradoxe de l’Acceptation : Ni Résignation ni Volontarisme Aveugle 🛤️

Jollien se débat avec l’acrasie, l’impuissance de la raison et la faiblesse de la volonté. Il constate que même s’il ne veut plus « tomber dans ce travers », il y court. La lucidité révèle souvent « le gouffre qui sépare affectivité et raison ». Il se sent « morcelé », le terrain d’une « violente lutte intestine ». Il apprend que la joie n’est pas la récompense de la vertu, mais la vertu elle-même. Elle est « adhésion au réel », une « simple et sobre adhésion à la réalité », qui peut cohabiter avec les blessures et les accidents de parcours. Ce n’est pas une résignation fataliste, mais une attitude active de « faire corps avec le réel », de l’ « épouser ». L’acceptation joyeuse est « délicate, légère, adaptée justement aux ressources du jour ». Elle requiert un « juste équilibre qui se découvre au fil des jours ». Il se méfie des discours qui nient la difficulté de vivre et la précarité de notre condition, ou qui prônent une « dictature de l’euphorie ». Il reconnaît que « la bonne terre ne nie pas l’impuissance, elle ne banalise pas la faiblesse, elle les reçoit pour en faire un terreau fertile ».

Les maîtres zen lui rappellent que la persévérance exige « une foi bien enracinée, un grand doute et une puissante détermination ». La foi en « la puissance illimitée de la nature de Bouddha qui loge au cœur de chacun d’entre nous » et le doute comme « conscience permanente de sa propre immaturité » sont essentiels. Il ne s’agit pas de « tout bazarder » ni d’éradiquer toutes les passions, car « tout le bien et le mal de cette vie » en dépendent, et les hommes qu’elles peuvent le plus émouvoir sont « capables de goûter le plus de douceur en cette vie ». Les passions sont « toutes bonnes de leur nature » et nous n’avons à éviter que « leurs mauvais usages ou leur excès ».

La Joie Inconditionnelle : Source de Liberté et de Don de Soi 💖

La joie inconditionnelle est le « moteur et ce guide » de Jollien. Elle n’attend pas d’être débarrassée de ses défauts ou de ses souffrances. « Par définition, la joie inconditionnelle, c’est tout de suite, sans condition ! ». Elle ne vient pas « qu’au bout du chemin », car ce serait la différer cruellement.

  • La Joie, Amour de Soi et Amour du Réel 💚 La joie est liée à l’ « acquiescentia in se ipso », le contentement de soi. C’est un « amour inconditionnel de la réalité ». Jollien découvre que la fascination pour les corps idéaux est une « illusion passionnelle ». Il réalise que ce n’est pas Z qu’il jalouse, mais « un fantôme, une chimère » créée par « mille projections, mille blessures ». Pour Spinoza, l’ascèse consiste à développer un amour de soi, un « accueil inconditionnel de la réalité ». Ce n’est pas un « égoïsme boiteux » qui cherche à se consolider, mais une adhésion simple et sobre à la réalité.
  • Le Rire et la Réconciliation 😂 Le rire est un puissant allié dans cette quête. Il « réconcilie avec l’existence », « met en paix » et « atteste une réconciliation avec nos limites ». Rire de soi permet un « généreux détachement ». L’humour et le rire de sa famille lui ont révélé que « le goût de l’existence peut triompher de la souffrance ». C’est une façon de prendre du recul sur le « personnage que, bien des fois, nous jouons ».
  • Le Rôle Fondamental de l’Autre : Un Amour qui Libère 🫂 Jollien perçoit que la joie solitaire, pas plus que le plaisir égoïste, n’est la quintessence. Pour échapper à un « pesant égoïsme », rien ne vaut une « véritable rencontre ». C’est en embrassant ses enfants qu’il prend conscience d’un amour non choisi mais profondément joyeux, qui le « comble » et le « ressource ». La rencontre avec les anciennes prostituées au Népal, malgré la souffrance qu’elles ont endurée, lui fait ressentir une « fraternité » et un « amour inconditionnel ». Ce sont les yeux de ses enfants qui le délivrent du délire de ne pas être assez aimé, le ramenant à l’immense affection qu’il reçoit « pour de vrai ». C’est en se décentrant de son moi-je et en s’ouvrant à l’autre qu’il trouve la joie et la liberté.

La Rencontre et le Service : Dépasser l’Égoïsme pour une Humanité Partagée 🤝

Le cheminement de Jollien ne se limite pas à une introspection individuelle ; il s’élargit à une relation profonde avec autrui et un engagement dans le monde.

L’Autre comme Miroir et Maître 👥

L’ami Z est le « maître en détachement » de Jollien, un dieu dont dépend sa joie et pour qui il éprouve une « fascination qui vire à l’esclavage ». Z incarne tout ce que Jollien n’est pas : une « silhouette mieux bâtie, un garçon, pour ainsi dire insouciant ». Cette relation est un terrain d’exercice constant pour se libérer de l’attachement et de l’obsession. Cependant, Jollien réalise que cette idéalisation est une projection : « je pare les garçons normaux de toutes les merveilles du monde ». Il comprend que « idéaliser, c’est se couper du réel ».

La rencontre avec le jeune homme séducteur lui révèle l’insatisfaction et le manque de confiance qui peuvent habiter même un « beau corps ». Cette prise de conscience éteint sa fascination. Il se rend compte qu’il n’a pas le « monopole de la souffrance » et que « chacun porte sa croix ». Les railleries subies dans le bus le ramènent à sa propre vulnérabilité et l’invitent à ne pas se « blinder » mais à considérer ces épreuves comme des exercices.

Rousseau distingue l’ « amour de soi » (qui satisfait nos vrais besoins et mène à des passions douces) de l’ « amour-propre » (qui se compare, n’est jamais content et engendre des passions haineuses). Jollien constate la ténacité de l’amour-propre, source de jalousie, d’envie et de colère. Se décentrer, même « un tout petit peu », est nécessaire pour cultiver un sain amour de soi et la célébration de son « existence fragile ».

De l’Introspection à l’Action : Une Philosophie Engagée 🌍

Le voyage de Jollien au Népal pour Terre des hommes marque un tournant. Devant la misère d’une jeune fille travaillant dans une rivière à Katmandou, il se demande si son travail sur sa propre joie n’est pas « vain ni égoïste ». Il perçoit alors la « véritable vocation des exercices spirituels : sortir de soi, mourir à soi pour renaître plus libre ». Il ressent un appel à « mettre le travail de soi au service de plus grand que soi ». Ce n’est pas une « indifférence lâche », mais une « voie du milieu » entre le pathos vain et l’acceptation forcée.

La philosophie ne doit pas être récupérée pour prôner une force individuelle dénuée de compassion. Jollien insiste sur le fait que même si la réalité ne nous trouble pas en soi mais « l’opinion qu’on s’en fait », nous sommes « responsable[s] d’une grande part de cette réalité ». Les émotions et les passions, loin de devoir être réprimées, peuvent « ouvrir une porte » et nous rendre « excellente[ment] humains ».

  • Intégrer les Passions : Des Instruments de Vie 🎶 Descartes rappelle que les passions sont « toutes bonnes de leur nature » et qu’elles nous rendent « capables de goûter le plus de douceur en cette vie ». La peur, par exemple, peut être un « prodigieux signal d’alarme ». Il ne s’agit pas de tuer l’homme en le privant des passions, mais d’en faire de « véritables instruments de vie ». Leur excès est ce qui perturbe. Sénèque, dans son traité sur la colère, conseille de pratiquer la compassion, de pardonner à l’humanité entière, et de se souvenir des bons moments partagés pour apaiser la fureur. Il suggère également de « différer » l’action impulsive. La « toilette intérieure », une « purge jubilatoire », permet de « congédier toute amertume ».
  • La Justice Intérieure et l’Harmonie des Forces ⚖️ Jollien s’interroge sur la justice intérieure, une idée qui l’invite à ne pas « férocement réprimer [sa] sensualité », ni à « tuer toute fougue ». Inspiré par Platon, il conçoit la justice comme « chaque chose à sa place ». Il ne s’agit pas de faire de la raison un despote qui nie les envies du corps, mais d’accorder à « chaque parcelle de l’individualité sa juste place, toute sa place ». Cela inclut d’envisager sa fascination pour les beaux garçons non pas comme une tare à fuir, mais comme « l’expression naturelle de quelqu’un qui en a bavé ». La méditation zen lui offre la métaphore du « chariot » (l’ego) qui est un assemblage complexe et impermanent, rappelant l’interdépendance de toute chose et la « complexité d’un individu ».
  • Persévérer dans la Joie et le Service 🌳 La quête de Jollien est une « progression constante ». Il adopte trois mots pour sa pratique quotidienne : observer, instituer, persévérer.
    1. Observer : Regarder ses « musées intérieurs » sans toucher, sans fuir, sans juger. Connaître ses manques pour pouvoir les combler.
    2. Instituer : Mettre en place des habitudes et des règles de vie concrètes dans le quotidien, car la vertu s’acquiert par des actes. Cela inclut le repos, le détachement et le service de l’autre.
    3. Persévérer : Maintenir le cap malgré les rechutes et les faux pas. L’imperfection doit devenir le moteur de la conversion, la pratique se réclamant au moment précis où la colère s’annonce.

C’est une ascèse du cœur, sans se couper du monde et de l’autre. Il s’agit de s’ouvrir et de s’élargir, de ne pas se replier sur soi. L’amour de sa femme et de ses enfants, leur rire, les rencontres, sont autant de nourritures qui lui permettent de se donner à son tour et de se détacher des fantasmes.

Conclusion : La Sagesse du « Philosophe Nu » au Quotidien ✨

Le journal d’Alexandre Jollien est une invitation à embrasser notre humanité dans toute sa complexité, ses fragilités et ses splendeurs. De la jalousie dévorante à la joie inconditionnelle, son parcours est un vibrant témoignage que la libération personnelle n’est pas une destination lointaine, mais un chemin de chaque instant.

Le « Philosophe nu » est celui qui, à l’image du moine zen secouant l’arbre pour faire tomber les feuilles, apprend à vivre « sans bagages », à se défaire des illusions, des comparaisons et des attentes irréalisables. C’est un être vulnérable, authentique, qui ose la reddition totale devant ses blessures et ses passions, non pour les éliminer, mais pour les transformer en terreau fertile de sa propre croissance et de son engagement envers les autres.

Alexandre Jollien ne propose pas de recettes toutes faites ni une « guérison totale » illusoire. Il nous rappelle que nous sommes des « éternels progressants à l’école des passions ». La vie est un mouvement constant, où l’équilibre se réinvente sans cesse. L’essentiel est de « se faire serviteur de la vie et d’éclater de joie », de cultiver un amour de soi sain qui nous pousse à nous décentrer, à « mourir à soi » pour « renaître à chaque instant ». C’est en osant être nu devant le monde, sans artifice ni protection, que nous pouvons véritablement « goûter la joie libre » et découvrir que « l’ascèse va avec la joie, elle conduit au dépouillement, et non aux mortifications ni aux tristes privations ».

En fin de compte, la sagesse du « Philosophe nu » nous invite à un choix radical : celui de la vie, de l’accueil inconditionnel de ce qui est, et du don de soi dans la joie. Car, comme le murmure Spinoza, « par réalité et perfection, j’entends la même chose ». C’est une quête qui se résume à trois mouvements fondamentaux : observer, instituer et persévérer.

Prêt à embrasser ce chemin ? N’hésitez pas à explorer les œuvres d’Alexandre Jollien et à intégrer ces exercices spirituels dans votre propre quotidien pour une vie plus libre et joyeuse ! 🚀

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