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🏰 « La Tragédie de l’Élysée » : Plongée Inédite au Cœur du Pouvoir Macronien 🇫🇷
L’Élysée. Un nom qui évoque immédiatement le cœur battant de la République française, un lieu de pouvoir, d’histoire et de mystères. Mais que se passe-t-il réellement derrière les lourdes grilles du 55, rue du Faubourg-Saint-Honoré ? Quel est le quotidien d’un président de la République dans cette forteresse tricentenaire ? L’ouvrage « La Tragédie de l’Élysée » nous offre une immersion fascinante dans l’univers d’Emmanuel Macron et de ses équipes, révélant les tensions, les ambitions et la solitude qui imprègnent les lieux. Préparez-vous pour un voyage inédit au sein du pouvoir élyséen ! 🚀
I. L’Élysée : Une Forteresse « Mal Foutue » et Ses Secrets 🤯
L’une des premières révélations frappantes de l’ouvrage est la description de l’Élysée comme un lieu paradoxal : majestueux et historique, mais souvent peu pratique et isolant.
A. Un Palais Complexe et Déroutant 😵💫
Le palais de l’Élysée est un dédale de 365 pièces réparties sur 11 000 mètres carrés, comprenant des salons, antichambres, bureaux, loges, appartements et même des souterrains. Cette complexité architecturale est unanimement soulignée par ceux qui l’ont fréquentée :
- Charles de Gaulle aurait souhaité déménager au château de Vincennes, qualifiant l’Élysée de « maison la plus mal foutue ».
- Pierre-René Lemas, ancien secrétaire général de François Hollande, partage cet avis, décrivant la maison comme « malcommode ».
- Jonathan Guémas, conseiller spécial, évoque une « lourdeur liée à l’immensité des lieux » et un manque d’échanges d’idées dû aux longs trajets entre les bureaux des collaborateurs.
- Gabriel Attal va jusqu’à dire : « On est dans un endroit complètement biscornu, avec des escaliers partout, des portes secrètes partout, et des couloirs dans tous les sens ».
Cette architecture tordue est perçue par certains comme le reflet de la complexité de l’administration française, voire d’un « grand bordel » selon Henri Guaino.
B. Le « Monde du Silence » 🤫
Malgré sa situation en plein cœur de Paris, l’Élysée est un lieu de silence. La rue du Faubourg-Saint-Honoré est fermée à la circulation pour des raisons de sécurité, et l’arrière du domaine donne sur un immense jardin et une rue peu passante. Alexis Kohler, secrétaire général, ironise en disant qu’on entendrait « encore plus de bruit » au milieu de la forêt de Fontainebleau. Ce calme absolu, couplé au flot d’actualités, crée une « déconnexion de l’espace et du temps » pour ses occupants.
C. Des Accès Secrets et des Souterrains Fascinants 🗺️
L’éparpillement des 800 collaborateurs dans les rues voisines (rue de l’Élysée, rue Marigny) complique parfois les déplacements. Cependant, les cinq accès du Palais offrent aussi la possibilité de « recevoir une personne sans qu’elle soit forcément vue ». Emmanuel Macron, comme ses prédécesseurs, utilise des entrées confidentielles, comme la « Grille du coq » à l’arrière, notamment pour des invités discrets comme Nicolas Sarkozy.
Les entrailles du Palais abritent un monde souterrain bouillonnant : cuisines, ateliers, parc automobile. C’est là que se trouve le PC Jupiter, un abri antiaérien transformé en poste de commandement pour la force nucléaire sous Valéry Giscard d’Estaing. Cet espace est une véritable cage de Faraday, bloquant toutes les ondes et garantissant une confidentialité absolue. Olivier Véran y décrit une salle exiguë, sans lumière du jour, où « les secrets peuvent entrer, pas en sortir ». L’incident de François Hollande en scooter, qui aurait pu utiliser un couloir souterrain reliant l’Élysée à la rue du Cirque pour ses rendez-vous discrets, est un exemple piquant des secrets que recèle le Palais.
II. Emmanuel Macron à l’Élysée : Un Président Façonné par le Pouvoir 👑
L’arrivée d’Emmanuel Macron à l’Élysée en 2017 marque le début d’une ère nouvelle, mais il se retrouve confronté aux mêmes défis et paradoxes que ses prédécesseurs.
A. La Solitude de la Fonction Présidentielle 💔
Dès la passation de pouvoirs, Valéry Giscard d’Estaing avait prévenu François Mitterrand : « On y est un peu prisonnier, vous verrez ». Cette solitude est un thème récurrent autour d’Emmanuel Macron :
- Le producteur Jean-Marc Dumontet, ami des Macron, observe que la maison « fait imploser les équipes et finit par rendre complètement fou, » et que « quand on est à cette place, dans ce vieux palais, comme tous ses prédécesseurs, on est surtout très seul ».
- Brigitte Macron le confirme : « Un président, par essence, est seul ».
- Macron lui-même confie parfois souffrir de cette « liberté perdue » et se sent « reclus dans sa forteresse ».
- Le Sablier millénaire, une œuvre d’art dans son bureau où la poix met mille ans à s’écouler, lui rappelle que l’on n’est « que de passage dans ce bureau » et que son action s’inscrit dans le temps long, exigeant calme et philosophie. La mort de Jacques Chirac lui a d’ailleurs rappelé sa propre mortalité et la fugacité de la fonction.
B. Le « Dr Jekyll et Mr Hyde » de la Présidence 🎭
La personnalité d’Emmanuel Macron est décrite comme complexe et changeante, à l’image des aménagements de ses bureaux.
- Il utilise deux bureaux : le Salon doré (refait en 2020) pour l’apparat et les réunions formelles, et le Salon d’angle (son « donjon ») pour un usage plus personnel et intime, avec un accès direct à ses appartements privés sans être vu.
- Un ministre, observant sa photo officielle, a noté ses deux visages distincts : « un œil sombre et un œil ouvert, un qui sourit et l’autre pas. Un profil hyper dur, un autre plus rayonnant. Cela résume la complexité du personnage, ses différentes façons d’être. D’où le fait d’avoir besoin, aussi, de plusieurs bureaux. C’est son petit côté Dr Jekyll et Mr Hyde ».
- Cette dualité se manifeste aussi par son besoin de « changement permanent » dans la disposition des meubles et la décoration, perçu comme le reflet d’une profonde réflexion plutôt que d’une indécision.
C. L’Image Présidentielle : Maîtrise et Séduction 📸👃
Emmanuel Macron accorde une importance capitale à son image et à la perception qu’il renvoie.
- Sa photographe officielle, Soazig de La Moissonnière, bénéficie d’une « confiance totale et absolue, » lui permettant un accès inédit aux moments intimes comme officiels. Ses photos, souvent en noir et blanc, visent à créer une « roman-photo à la gloire de son patron ». Le président lui-même valide chaque cliché pour maîtriser son récit.
- Le président est connu pour son usage « industriel » du parfum Eau Sauvage de Dior. Cette fragrance « florale et musquée, aussi raffinée que puissante » est devenue un signe de sa présence, un moyen d' »asseoir son pouvoir, presque de marquer son territoire ».
- Au-delà du parfum, Macron use d’autres « artifices » : un maquillage léger pour les apparitions publiques et une attention à son apparence physique (coiffure pour masquer une calvitie naissante). Son haleine, toujours impeccable grâce aux pastilles Fisherman’s Friend, est aussi une obsession.
- Cette quête de l’image parfaite s’inscrit dans une « quête perpétuelle de séduction ». Comme le dit un de ses ministres, « il charmerait une poignée de porte ».
D. Héritage et Confrontation aux Fantômes du Passé 👻
Macron s’inscrit dans la lignée de ses prédécesseurs tout en cherchant à se démarquer.
- Il cultive un « esprit florentin » et « l’art de l’esquive et des combinaisons », rappelant François Mitterrand.
- Il cite souvent Georges Pompidou (« Arrêtez d’emmerder les Français ! ») et garde une photo encadrée du Général de Gaulle offerte par Claude Chirac.
- Il est comparé à Giscard (pour Bercy), Pompidou (modernité, art), Chirac (proximité avec les gens), et Sarkozy (énergie). Il estime être « un peu tout cela ».
- La mort de Jacques Chirac et Valéry Giscard d’Estaing sous sa présidence l’a ramené à la solitude et à l’intemporalité de sa fonction.
III. Les Coulisses du Pouvoir : Tensions, Rivalités et « Phénomène de Cour » ⚔️
L’Élysée n’est pas seulement un lieu de travail, c’est une cour où se jouent des ambitions exacerbées et des rivalités incessantes.
A. Des Relations Président-Premier Ministre Complexes 🤝⚔️
Les relations entre Emmanuel Macron et ses Premiers ministres sont un fil rouge de l’ouvrage, souvent marquées par la tension et la jalousie :
- François Hollande : Sous la présidence de Hollande, Macron (alors SGA) mène une « opération séduction ». Qualifié de « petite Ferrari » face à Nicolas Revel (la « Deux-Chevaux »), il finit par susciter la « jalousie dévorante » de Hollande, exacerbée par un épisode marquant où Hollande oublie le décès de la grand-mère de Macron.
- Édouard Philippe : Bayrou avait prédit à Macron qu’en le nommant, il se créerait un « rival ». Leur relation est décrite comme celle « du type le plus parano du monde, avec le type le plus susceptible du monde ». Des désaccords (Benalla, 80 km/h, retraites, Covid) et la popularité grandissante de Philippe ont creusé un « fossé ». Macron n’hésite pas à se moquer de Philippe en privé, se réjouissant qu’une initiative de Darmanin « va faire ch… Édouard ».
- Gabriel Attal : D’abord perçu comme l’homme idéal (« sang neuf, » « énergie »), leur « bromance » tourne vite au vinaigre. Attal est accusé d’avoir « oublié la hiérarchie » en multipliant les « effets d’annonce » et le « show-off ». La jalousie de Macron monte avec la popularité d’Attal. Les relations entre leurs cabinets deviennent « exécrables, » avec des « chausse-trappes et boules puantes ».
- Michel Barnier : Nommé Premier ministre dans une période de cohabitation, la « greffe n’a jamais pris ». Macron le qualifie d' »orgueilleux susceptible » et se sent désavoué par la formation de son gouvernement.
- Jean Castex : Fait figure d’exception. Leur relation est décrite comme apaisée, notamment pendant la crise sanitaire. Tous deux amateurs de bonnes tables, ils partageaient des « gueuletons de malade, » appréciant particulièrement le lièvre à la royale.
- Élisabeth Borne : Malgré son dévouement et son « énergie » pour les batailles politiques, Macron a hésité à la remplacer et a joué avec ses nerfs jusqu’à la dernière minute.
B. Alexis Kohler : Le « Hamster Alsacien » 🧠🛡️
Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Élysée, est une figure centrale et controversée, souvent décrit comme le « jumeau, » le « deuxième cerveau, » ou l' »hémisphère droit » d’Emmanuel Macron.
- Surnommé le « hamster alsacien » par Thierry Solère, il passe ses journées enfermé dans son bureau à « tourner en rond et à travailler ». Il se considère comme une « tour de contrôle » ou une « gare de triage, » veillant à ce que « les trains partent et arrivent à l’heure et dans la bonne direction ».
- Son influence est immense, il « regarde tout, jusqu’à l’achat des trombones » et n’y a « pas une note qui remonte sans qu’il l’ait vue, ni modifiée ».
- Kohler est accusé d’hypercentraliser la décision et d’isoler le chef de l’État. Il a pesé sur des dossiers majeurs comme les retraites ou la taxe carbone.
- Malgré son « flegme » et son humour « pince-sans-rire, » il peut être « rigide » et a lui-même rénové son bureau pour échapper à sa décoration « suffocante ».
- Macron a même dû créer des « tranches horaires réservées » dans son agenda pour échapper à l’omniprésence de Kohler et recevoir des invités confidentiels.
- Kohler est confronté à une mise en examen pour « prise illégale d’intérêt » dans l’affaire MSC, qu’il vit « très mal » et qui alimente les rumeurs de son départ. Il envisage une reconversion dans le privé après 2027.
C. L’Aile Madame et l’Influence de Brigitte Macron et Bruno Roger-Petit 🌸🗣️
L' »aile Madame », située à l’est de l’hôtel d’Évreux, abrite le bureau de Brigitte Macron et les appartements privés. C’est un espace de liberté et d’influence discrète.
- Brigitte Macron est la « maîtresse de maison » et a transformé son bureau, le Salon des fougères, en un « bureau des pleurs » où les gens viennent transmettre des messages au président. Surnommée « la syndicaliste » par son mari, elle défend les collaborateurs et est le « thermomètre du réel ».
- Ses relations avec les « mormons » (la jeune garde de Macron en 2017) ont été tendues, ces derniers ayant tenté de la « gommer » des plans du Palais.
- Elle joue un rôle de confidente et de soutien, exprimant ses peurs pour Emmanuel Macron et ses opinions sur des personnalités comme Jean-Luc Mélenchon.
- Bruno Roger-Petit (« BRP »), conseiller mémoire, est un autre personnage influent de l’aile Madame. Surnommé « mauvais génie », « Baron noir » ou « Tullius Détritus », il est un touche-à-tout dont l’emprise dépasse son titre officiel. Son bureau, situé à une intersection stratégique, lui donne une vision privilégiée.
- BRP est connu pour distiller des « off » aux journalistes et pour son goût des batailles politiques. Il est parfois accusé d’avoir poussé Macron vers une « droitisation de la société ».
- Il a été au cœur de la polémique autour des fuites de la dissolution et des « Pieds nickelés ». Son pouvoir de « destruction massive » a provoqué le départ de plusieurs collaborateurs.
IV. La Dissolution de 2024 : Un Coup de Poker Risqué 🎲
La dissolution de l’Assemblée nationale en juin 2024 est un événement majeur et risqué, qui révèle les arcanes de la prise de décision présidentielle.
A. Une Décision Complexe et Contestée 🤔
- Macron a annoncé cette dissolution après les élections européennes, la justifiant par une Assemblée « incontrôlable » et la nécessité d’un « reset » pour éviter une motion de censure sur le budget à l’automne.
- L’idée n’était pas nouvelle, Macron ayant déjà évoqué en 2022 la nécessité d' »élections de mi-mandat ».
- Cependant, la décision fut vivement critiquée : Nicolas Sarkozy la qualifie de « suicide politique », Gérard Larcher de « péché d’orgueil ».
- Des voix, comme celle de Thierry Solère, avaient prévenu Macron : « Si au bout de deux ans de majorité relative, et après sept ans de pouvoir, tu décides de faire une dissolution… ça ne sera pas pour gagner les législatives qui suivront. Je pense même que tu ne t’en relèveras pas ».
B. Le « Plan Clisthène » et les Cénacles Secrets 🤫
- Derrière l’annonce, un projet secret, baptisé « Clisthène » (en référence au père de la démocratie athénienne), avait été mûrement préparé. Il s’agissait d’un « plan de bataille pour anticiper le récit de la dissolution, » avec arguments et présentations PowerPoint prêts.
- Des visuels et affiches de campagne, avec un thème « bleu-blanc-rouge » et une « perspective des Champs-Élysées », étaient même prêts pour une bannière commune appelée « Fédérations ».
- Le cercle de conseillers impliqués dans cette décision, qualifié de « cabinet noir » par Libération et de « petite cellule » par Le Monde, a soulevé l’indignation. Y figuraient notamment Jonathan Guémas, Bruno Roger-Petit, Clément Léonarduzzi, Pierre Charon, Gérald Darmanin et Stéphane Séjourné.
- Macron a démenti avoir été influencé, qualifiant les récits de « fable » et leurs auteurs de « mythomanes ». Roger-Petit et Charon ont d’ailleurs subi la « foudre présidentielle » pour leurs « fuites » à la presse.
- François Bayrou, équipé d’un logiciel de prévisions électorales très précis, avait pourtant tenté de dissuader le président en lui démontrant que « les chiffres ne sont pas bons ».
V. Le Quotidien Élyséen : Entre Protocole et Anecdotes 🍽️🏃♀️
La vie à l’Élysée est un mélange unique de protocoles stricts, de gastronomie raffinée et de moments plus inattendus.
A. L’Art de la Table comme Arme Diplomatique 🍷🍴
- Macron s’implique personnellement dans l’organisation des dîners d’État : choix des musiques, validation des menus et des vins, et même le plan de table. Le « partage de la table est une vraie arme diplomatique ».
- Il apprécie les fruits de mer lors des dîners de travail informels, un plat unique permettant d’éviter les allées et venues du personnel. Ses goûts sont généralement éloignés du « cordon bleu » que l’on lui a un temps attribué.
- L’anecdote du dîner avec la délégation espagnole, où Macron insiste pour leur offrir un repas complet au lieu de simples sandwichs (« ici on n’est pas des Néerlandais »), illustre bien cette volonté d’utiliser la gastronomie à des fins diplomatiques.
- Macron est un amateur de vin, à l’opposé de François Hollande qui avait vendu une partie des caves de l’Élysée, une décision qualifiée de « connerie » par Macron et de « folie » par Aquilino Morelle.
- Il a ses préférences en matière de spiritueux, notamment le whisky Lagavulin, et perpétue la tradition du roi Charles III de lui offrir chaque année un excellent whisky écossais.
- L’interdiction des lundis végétariens à la cantine des collaborateurs, annulée après l’intervention de Brigitte Macron, est une anecdote amusante qui montre son influence.
B. Les Jardins : Un Bureau à Ciel Ouvert et un Espace de Détente 🌳☀️
- Les 1,5 hectare de jardins aménagés à l’anglaise sont un « havre de paix » où le président aime flâner et méditer.
- La grande terrasse orientée sud-ouest est devenue un « autre bureau présidentiel » pour Macron, surtout par beau temps. Il y organise réunions, déjeuners et dîners de travail, y trouvant une « liberté » et un contact vital avec l’air et le bruit.
- C’est là que sont nées des formules célèbres comme « Poutine, c’est votre banquier, madame Le Pen » lors de la préparation du débat de 2022.
- Le « rituel de la boîte à lunettes », où le président propose des paires hétéroclites à ses invités oublieux, est un running gag qui amuse le personnel.
- Les chiens présidentiels (Némo, Jules et Jeanne) apportent une touche de vie et parfois de chaos au Palais, allant jusqu’à s’inviter aux réunions ou quémander de la nourriture à table.
C. Le Phénomène de Cour et les Codes Présidentiels 🎩👑
- La Cour d’honneur est le théâtre du « phénomène de cour », où les collaborateurs cherchent à attirer le regard du président, à obtenir un signe de complicité, ou à voir leur statut défini par la possibilité de monter dans sa voiture.
- Les Conseils des ministres du mercredi sont des moments formels, mais aussi propices aux « petits papiers » (billets échangés entre ministres) et aux « conciliabules » dans le Salon des aides de camp.
- Pour éviter les fuites, Macron a fait installer un brouilleur d’ondes dans le Salon des ambassadeurs, bien que les « fuites » persistent.
- Le président est très attaché à certains objets symboliques : une pendulette d’officier (héritée de Napoléon Ier), des stylos bleus, des pastilles à la menthe et une orange pressée avec la pulpe remontée.
- Le protocole strict de l’escalier Murat (l’accompagnant doit se tenir à la gauche du président) illustre la sacralisation de la fonction.
- Les « apéros Pompidou« , initiés par Bruno Roger-Petit, sont des moments informels de détente entre collaborateurs où Macron aime faire des apparitions, utilisant son « toucher performatif » pour marquer les esprits.
VI. La « Tragédie » de l’Élysée : Un Destin Présidentiel ? 🎭🔚
L’ouvrage explore enfin le poids de la fonction présidentielle, les défis constants et la vision de Macron pour l’après-Élysée.
A. Le Poids des Années et les Rénovations 🛠️
- À son arrivée, Macron découvre un palais « inquiétant », souffrant d’un « défaut d’entretien sur une longue période » et nécessitant 100 millions d’euros de rénovation.
- Il entreprend la plus grande opération de rénovation depuis de Gaulle et Pompidou, pour un coût de près de 40 millions d’euros. Les travaux incluent le Salon doré (930 000 euros), la Salle des fêtes (500 000 euros) et même les cuisines et souterrains (dont 50 km de câbles électriques remplacés).
- Ces travaux ont été nécessaires face à des problèmes comme les fissures, le manque de chauffage, les fuites d’eau, et même l’absence d’eau chaude dans ses appartements privés.
- François Hollande avait critiqué ces coûts, refusant de rénover le Salon doré par « pudeur ». Macron, lui, assume de rendre une « maison saine, enfin aux normes » à son successeur.
B. Une Quête Incessante de Reconnaissance et d’Amour ❤️
- Malgré les critiques et une popularité fluctuante (« Les Français ne m’aiment plus… »), Macron garde un « indéfectible optimisme ». Il se dit « là pour ça » et ne regrette « pas une seconde » ses choix.
- Après la dissolution de 2024, il entreprend une « nouvelle opération à bas bruit : la reconquête des cœurs », en multipliant les déplacements impromptus et en soignant son image de « président de tous les Français ».
- Il cherche constamment à « séduire » et « être aimé », au point de vouloir convaincre même « les dix personnes au fond de la salle qui ne l’applaudissent pas ». Nicolas Sarkozy lui a d’ailleurs rappelé que l’important est que « ceux qui t’aiment continuent de t’aimer ».
- Macron est convaincu de son destin « hors norme » et rejette l’idée d’être « fou », malgré les interrogations de certains.
C. L’Après-Élysée et la Ligne de Mire de 2032 🎯
- Le sujet de l’après-Élysée est un « tabou » pour Emmanuel et Brigitte Macron. Brigitte souhaite qu’il « arrête un peu de travailler » et qu’il lui « rende tout le temps qu’elle a sacrifié pour lui ».
- François Hollande évoque la « sensation de vide » brutale après le départ, soulignant l’importance de s’y préparer.
- Macron, qui n’a jamais possédé de bien immobilier (« il vit avec son sac à dos »), semble détaché des lieux.
- Beaucoup, dont François Bayrou, sont persuadés qu’il visera un retour en 2032, faute de pouvoir se représenter en 2027, car il a l' »ADN de leader ».
- L’objectif est de « construire pour son avenir » et de faire mentir le sort de ses prédécesseurs qui ont connu des « mandats décevants ». La « tragédie de l’Élysée » pour Macron serait peut-être de ne pas laisser un héritage à la hauteur de ses ambitions.
Conclusion : L’Élysée, un Créateur de « Tragédies » Présidentielles ? 🎭
« La Tragédie de l’Élysée » dresse le portrait d’un président Emmanuel Macron à la fois maître d’orchestre et prisonnier de son rôle. Le Palais, avec ses 300 ans d’histoire et ses arcanes complexes, est bien plus qu’une simple résidence : c’est un écosystème unique qui façonne, isole et parfois « rend fou » ses occupants. Entre grandeur protocolaire et petites manies, la présidence est une quête incessante de pouvoir, d’image et, ultimement, d’un héritage durable.
L’ouvrage nous rappelle que derrière les dorures et les fastes, la fonction présidentielle est une aventure humaine, exigeante et souvent solitaire, où chaque décision et chaque geste est scruté. Emmanuel Macron, comme ses prédécesseurs, tente de conjurer le « mauvais sort » de l’Élysée, espérant en sortir « plus grand » et laisser une marque indélébile dans l’histoire de la Ve République. Mais la « tragédie » est peut-être inhérente au lieu lui-même, un rappel constant que même au sommet de l’État, le pouvoir est une charge écrasante, pleine d’incertitudes et de combats inachevés. C’est l’essence même de l’Élysée : un théâtre où se joue en permanence le destin de la France, avec ses acteurs, ses coulisses et ses drames, loin d’être une simple maison.