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La guerre de l’art, de Steven Pressfield

Posted on septembre 13, 2025septembre 14, 2025 By jeansaistrop76@gmail.com Aucun commentaire sur La guerre de l’art, de Steven Pressfield

Les liens pour vous procurer les différentes versions

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Sommaire

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  • Découvrez ‘The War of Art’ de Steven Pressfield : Votre Guide Ultime pour Vaincre la Résistance Créative 🚀
    • Partie 1: Définir l’Ennemi Intérieur : La Résistance 🤔
      • Qu’est-ce que la Résistance ? 🎯
      • Les Manifestations de la Résistance : Ses Plus Grands Succès 🎭
      • Caractéristiques de la Résistance : Un Ennemi Rusé 😈
      • Les Alliés de la Résistance : Ses Stratégies de Détournement 🕸️
      • La Peur : Le Véritable Carburant de la Résistance 😱
      • Le Cas d’Adolf Hitler et la Résistance 🎨
    • Partie 2: Combattre la Résistance : Devenir un Professionnel 🛡️
      • Le Tournant : Qu’est-ce que « Devenir un Pro » ? 🚀
      • Les Règles d’Or du Professionnel 💪
    • Partie 3: Au-delà de la Résistance : Le Royaume Supérieur et la Muse ✨
      • Les Alliés Invisibles : Muses, Anges et le Soi (Self) 🕊️
      • Le Soi (Self) vs. l’Ego : Le Vrai Combat Intérieur ☯️
      • Territoire vs. Hiérarchie : Trouver son Âme 🔥
      • Les Fruits de notre Travail : L’Offrande à Dieu 🙏
    • Conclusion : Engagez-vous dans Votre Guerre de l’Art ! 🚀

Découvrez ‘The War of Art’ de Steven Pressfield : Votre Guide Ultime pour Vaincre la Résistance Créative 🚀

Bienvenue dans un voyage transformateur au cœur de la créativité et de la réalisation de soi ! Si vous avez déjà rêvé d’écrire le Grand Roman Américain, de finir vos toiles, poèmes ou scénarios, de lancer une entreprise, de commencer un régime ou un programme d’exercice, ou même de courir un marathon, alors ce livre est fait pour vous. « The War of Art: Break Through the Blocks and Win Your Inner Creative Battles » de Steven Pressfield est bien plus qu’un simple livre sur l’art ; c’est un manifeste pour quiconque cherche à manifester ses rêves et à réaliser son plein potentiel.

Steven Pressfield, un auteur à succès connu pour ses romans historiques tels que Gates of Fire et The Legend of Bagger Vance, a écrit cet ouvrage percutant pour aborder un ennemi universel : la Résistance. Selon Robert McKee, le célèbre gourou de l’écriture de scénarios, Pressfield a écrit ce livre expressément pour lui, car il détenait des records olympiques de procrastination. Et, sans aucun doute, il l’a aussi écrit pour vous.

Ce livre, publié pour la première fois en 2002, est divisé en trois parties distinctes, mais interdépendantes, qui vous guideront de la reconnaissance de l’ennemi à la victoire finale :

  1. Définir l’Ennemi (Defining the Enemy) : Cette section identifie et explore la nature insidieuse de la Résistance, la force universelle qui nous empêche d’atteindre nos objectifs créatifs et de vie.
  2. Combattre la Résistance : Devenir un Professionnel (Turning Pro) : Ici, Pressfield offre une « stratégie de bataille » en détaillant les habitudes et l’état d’esprit des professionnels, par opposition aux amateurs.
  3. Au-delà de la Résistance : Le Royaume Supérieur (The Higher Realm) : Cette dernière partie propose une « vision de la victoire », explorant les forces invisibles, telles que la Muse et le Soi, qui nous soutiennent lorsque nous nous engageons pleinement dans notre travail.

Préparez-vous à une analyse approfondie qui démystifiera les blocages créatifs et vous fournira les outils nécessaires pour transformer votre vie. Cet article est optimisé pour vous aider à comprendre les concepts clés de Pressfield et à les appliquer pour « briser les blocs et gagner vos batailles créatives intérieures ».


Partie 1: Définir l’Ennemi Intérieur : La Résistance 🤔

La première étape pour gagner une guerre est de comprendre son ennemi. Steven Pressfield nomme cet ennemi la Résistance. C’est un terme englobant tout ce que Freud appelait la « pulsation de mort » (Death Wish) – une force destructrice inhérente à la nature humaine qui surgit chaque fois que nous envisageons une action difficile et à long terme, qui pourrait nous faire du bien, à nous ou aux autres.

Qu’est-ce que la Résistance ? 🎯

La Résistance est une force omniprésente que nous reconnaissons tous. Elle se manifeste sous des formes variées, toutes visant à nous auto-saboter, à nous auto-tromper et à nous auto-corrompre. Pour les écrivains, elle est connue sous le nom de « blocage », une paralysie qui peut entraîner des comportements ahurissants. Robert McKee, dans sa préface, décrit comment il a passé deux jours à trier tous ses vêtements en piles « printemps, été, automne, hiver, Armée du Salut », puis à les re-trier en « printemps décontracté, printemps formel… » pour éviter d’écrire.

Pressfield introduit le concept de la « vie non vécue » (the unlived life). La plupart d’entre nous ont deux vies : celle que nous vivons et celle qui sommeille en nous. Entre les deux se dresse la Résistance. C’est cette force qui nous fait abandonner nos régimes, nos pratiques de yoga, nos méditations, ou tout appel à l’épanouissement spirituel, humanitaire ou personnel. Si vous avez déjà eu la vision de la personne que vous pourriez devenir, du travail que vous pourriez accomplir, et que vous n’avez pas agi, alors vous connaissez la Résistance.

La Résistance est la force la plus toxique sur la planète. Elle est à l’origine de plus de malheur que la pauvreté, la maladie ou les dysfonctionnements érectiles. Y céder déforme notre esprit, nous atrophie et nous rend moins que ce que nous sommes nés pour être. Si l’on croit en Dieu, la Résistance est maléfique, car elle nous empêche d’atteindre la vie que Dieu a prévue pour nous, en dotant chacun de nous d’un « génie » unique. Ce génie, du latin genius (esprit intérieur sacré), est le siège de notre âme, le vaisseau de notre potentiel. La Résistance en est l’ombre.

Elle est présentée comme une force incroyablement puissante : « plus rapide qu’une balle, plus puissante qu’une locomotive, plus dure à combattre que le crack ». Nous ne sommes pas seuls à être vaincus par elle ; des millions l’ont été avant nous. Pressfield confesse qu’il ne savait même pas qu’elle existait alors qu’elle lui « botté le cul » de 24 à 32 ans.

Un exemple poignant est celui de la femme qui apprend qu’elle a six mois à vivre à cause d’un cancer. En quelques jours, elle quitte son travail et reprend son rêve d’écrire des chansons, d’étudier le grec ancien, ou de se consacrer à aider les bébés atteints du SIDA. Elle n’a jamais été aussi heureuse, et son cancer entre en rémission. Cela suggère que nous devons parfois « regarder la mort en face » pour affronter la Résistance. Pressfield se demande combien d’entre nous sont devenus alcooliques, toxicomanes, ont développé des tumeurs ou des névroses, simplement parce que nous ne faisons pas ce que notre « génie intérieur » nous appelle à faire.

Les Manifestations de la Résistance : Ses Plus Grands Succès 🎭

La Résistance s’active face à toute activité qui demande un effort prolongé ou qui vise notre croissance personnelle. Voici une liste non exhaustive des activités qui suscitent le plus souvent la Résistance :

  • La poursuite de toute vocation artistique (écriture, peinture, musique, film, danse).
  • Le lancement de toute entreprise entrepreneuriale.
  • Tout régime ou programme de santé.
  • Tout programme d’avancement spirituel.
  • Toute activité visant à raffermir les abdominaux.
  • Tout programme destiné à surmonter une mauvaise habitude ou une dépendance.
  • L’éducation de toutes sortes.
  • Tout acte de courage politique, moral ou éthique, y compris la décision de changer une mauvaise habitude de pensée ou de conduite.
  • Toute entreprise visant à aider les autres.
  • Tout acte impliquant un engagement du cœur (mariage, enfant, traverser une période difficile dans une relation).
  • Toute prise de position de principe face à l’adversité.

En somme, la Résistance se manifeste face à tout acte qui rejette la gratification immédiate en faveur de la croissance, de la santé ou de l’intégrité à long terme, ou qui découle de notre « nature supérieure » plutôt que de notre « nature inférieure ».

Caractéristiques de la Résistance : Un Ennemi Rusé 😈

La Résistance possède des caractéristiques uniques qui la rendent difficile à combattre :

  • Invisible mais palpable : Elle ne peut être vue, touchée, entendue ou sentie, mais elle peut être ressentie comme un « champ d’énergie repoussant » qui nous distrait et nous empêche de travailler.
  • Intérieure et auto-générée : Bien qu’elle semble venir de l’extérieur (conjoints, patrons, enfants), elle provient en réalité de nous-mêmes. C’est « l’ennemi intérieur ».
  • Menteuse et protéenne : Elle mentira, fabriquera, falsifiera, séduira, intimidera ou cajolera pour nous empêcher de travailler. Elle n’a pas de conscience et prendra n’importe quelle forme pour nous tromper.
  • Implacable et indestructible : Elle est comme l’Alien ou le Terminator, « un moteur de destruction » programmé pour nous empêcher de faire notre travail. Réduisez-la à une seule cellule et elle continuera d’attaquer.
  • Impersonnelle : La Résistance ne vous vise pas personnellement ; elle est une force de la nature, agissant avec l’indifférence de la pluie ou des étoiles.
  • La boussole de la Résistance : C’est une force qui « pointe infailliblement vers le vrai Nord », c’est-à-dire vers l’appel ou l’action qu’elle veut le plus nous empêcher de faire. Cela signifie que plus un appel ou une action est importante pour l’évolution de notre âme, plus nous ressentirons de Résistance à le poursuivre.
  • Universelle : Tout le monde, sans exception, lutte contre la Résistance.
  • Joue pour tuer : Son objectif n’est pas de blesser, mais de tuer notre « génie », notre âme, le don unique et précieux que nous sommes venus offrir au monde. C’est une guerre à mort.
  • Puissance empruntée : La Résistance n’a aucune force propre ; toute sa puissance vient de nous. Nous la nourrissons par notre peur. Maîtrisez cette peur et vous vaincrez la Résistance.
  • S’oppose dans une seule direction : Elle n’entrave le mouvement que d’une sphère inférieure à une sphère supérieure. Elle s’active lorsque nous cherchons à évoluer. Si vous quittez la Fondation Mère Teresa pour le télémarketing, la Résistance vous donnera un « passe-droit ».
  • Le danger le plus grand est près de la ligne d’arrivée : Comme Ulysse qui a failli rentrer chez lui avant que ses hommes ne libèrent les vents, la Résistance lance sa dernière et la plus puissante attaque lorsque nous sommes sur le point de réussir.

Les Alliés de la Résistance : Ses Stratégies de Détournement 🕸️

La Résistance ne se contente pas de nous paralyser, elle recrute des alliés et utilise des stratégies insidieuses pour nous détourner de notre chemin :

  • Procrastination : C’est la manifestation la plus courante, car la plus facile à rationaliser. Nous ne disons jamais « Je n’écrirai jamais ma symphonie », mais plutôt « Je l’écrirai… demain ». La procrastination peut devenir une habitude pernicieuse.
  • Sexe et Obsession Sexuelle : La Résistance peut prendre la forme d’une obsession sexuelle car le sexe offre une gratification immédiate et puissante, nous faisant nous sentir validés et aimés. L’honnêteté réside dans le sentiment de vide ressenti après coup : plus le vide est grand, plus la motivation était la Résistance, et non l’amour ou la luxure. Ce principe s’applique également aux drogues, au shopping, à la télévision, aux commérages, à l’alcool et à la malbouffe.
  • Les Problèmes et l’Auto-dramatisation : Créer des problèmes est un moyen facile d’attirer l’attention, une « fausse forme de célébrité ». Être malade, alcoolique, sujet aux accidents, névrosé, jaloux, en retard chronique – tout cela attire l’attention et est une manifestation de la Résistance. L’auto-dramatisation (« soap opera ») empêche le vrai travail. Des familles entières peuvent participer inconsciemment à cette culture de drame, où personne n’accomplit rien de concret. La Résistance est comme un « mauvais jumeau du Père Noël » qui s’assure qu’aucun travail ne soit fait dans ces foyers.
  • La Consommation de Substances et la Victimisation : Ingérer des substances pour soulager la dépression ou l’anxiété peut aussi être une forme de Résistance. Pressfield évoque l’industrie pharmaceutique qui « invente des maladies » pour vendre des remèdes, transformant la dépression et l’anxiété en « stratagèmes marketing ». Nous consommons des produits au lieu d’appliquer la connaissance de soi, la discipline et le travail acharné. La victimisation est également une forme de Résistance, cherchant la gratification par la manipulation d’autrui plutôt que par un travail honnête ou une contribution sincère. Se poser en victime est l’antithèse du travail créatif.
  • Le Choix d’un Partenaire : Parfois, nous choisissons un partenaire qui réussit à surmonter la Résistance, peut-être pour lui conférer le pouvoir que nous possédons mais craignons d’utiliser, ou dans l’espoir que son succès déteigne sur nous. La Résistance défigure ainsi l’amour, transformant la relation en une « soupe riche et colorée » mais vide de véritable soutien à l’épanouissement de chacun.
  • Le Malheur et le Sentiment d’Insatisfaction : Un sentiment de misère latent, l’ennui, l’agitation, l’impression de ne pas être aimé ou d’être dégoûté de sa vie sont des symptômes directs de la Résistance. Si elle n’est pas traitée, la Résistance s’intensifie jusqu’à devenir insupportable, menant aux vices, puis à la dépression, l’agression et, dans les cas extrêmes, au crime et à l’auto-destruction physique.
  • La Critique des Autres : Si vous vous surprenez à critiquer les autres, c’est probablement par Résistance. Voir d’autres personnes vivre leur « moi authentique » nous rend fous si nous n’avons pas vécu le nôtre. Les individus réalisés critiquent rarement, mais offrent des encouragements. La critique et la cruauté blessent les autres, tandis que la plupart des manifestations de la Résistance ne nuisent qu’à nous-mêmes.
  • Les Fantaisies Grandioses : Rêver de gloire sans travailler est un symptôme de l’amateur. Le professionnel sait que le succès est un sous-produit du travail et se concentre sur celui-ci.
  • La « Guérison » et le « Soutien » : Croire qu’il faut être « guéri » avant de pouvoir travailler est une forme de Résistance. La partie de nous qui crée est profonde, intacte et « à l’abri des balles ». La guérison de la vie personnelle n’a rien à voir avec le travail, et l’acte de créer peut être une forme de guérison en soi. De même, la recherche de « soutien » auprès des amis et de la famille est une « université de la Résistance » ; elle dilue notre énergie et nous affaiblit. Le véritable soutien vient de notre « Soi profond », souvent sous forme de rêves ou d’intuitions.
  • La Rationalisation : C’est le bras droit de la Résistance, dont le rôle est de nous épargner la honte que nous ressentirions si nous réalisions notre lâcheté face au travail. La rationalisation cache la peur derrière des justifications plausibles, même si elles sont en partie vraies. Elle nous fait croire que des obstacles légitimes nous empêchent de travailler, alors que des personnes comme Tolstoï (treize enfants, écriture de Guerre et Paix) ou Lance Armstrong (cancer, Tour de France) ont prouvé le contraire.

La Peur : Le Véritable Carburant de la Résistance 😱

La Résistance se nourrit de la peur. Nous la ressentons comme une peur intense : peur de la faillite, de la pauvreté, de l’échec, du ridicule. Peur d’être égoïste, de trahir sa famille, de sacrifier les rêves des autres pour les siens. Peur de jeter aux orties une éducation coûteuse, peur de la folie, de la mort.

Mais Pressfield révèle une vérité encore plus terrifiante : la Peur Maîtresse (the Master Fear), la « Mère de toutes les Peurs ». C’est la Peur que Nous Réussissions. La peur que nous puissions accéder aux pouvoirs que nous savons secrètement posséder, que nous puissions devenir la personne que nous sentons être au plus profond de notre cœur. Cette perspective est la plus terrifiante, car elle nous éjecte de toutes les inclusions tribales auxquelles notre psychisme est habitué depuis des millions d’années. Nous craignons de découvrir que nous sommes plus que ce que nous pensons être, plus que ce que nos proches pensent de nous. Si c’est vrai, nous devenons « étrangers à tout ce que nous connaissons », des « monstres ». Nous craignons de perdre nos amis et notre famille, de nous retrouver seuls dans le « vide froid de l’espace étoilé ».

Pourtant, c’est précisément ce qui se passe, mais avec une tournure inattendue : nous nous retrouvons dans l’espace, mais pas seuls. Nous sommes connectés à une source inépuisable de sagesse, de conscience et de camaraderie. Nous perdons peut-être des amis, mais nous en trouvons de meilleurs, de plus vrais.

Le Cas d’Adolf Hitler et la Résistance 🎨

Pressfield utilise un exemple frappant pour illustrer le pouvoir destructeur de la Résistance : Adolf Hitler. À dix-huit ans, Hitler a utilisé son héritage pour déménager à Vienne et étudier l’art. Il a postulé à l’Académie des Beaux-Arts, puis à l’École d’Architecture. Mais Pressfield demande : « Avez-vous déjà vu une de ses peintures ? Moi non plus ».

La Résistance l’a vaincu. Pressfield va jusqu’à dire, avec une « exagération » consciente, qu’il a été plus facile pour Hitler de déclencher la Seconde Guerre Mondiale que de faire face à une toile vierge. Cet exemple souligne à quel point la Résistance peut déformer et détruire, non seulement les individus, mais aussi le monde, lorsque le génie non exprimé se retourne contre lui-même et l’humanité.


Partie 2: Combattre la Résistance : Devenir un Professionnel 🛡️

Une fois l’ennemi identifié, la guerre peut commencer. La deuxième partie de « The War of Art » présente le « plan de bataille » : Devenir un Professionnel. Les artistes en herbe vaincus par la Résistance partagent un trait commun : ils pensent comme des amateurs. Le moment où un artiste devient professionnel est aussi capital que la naissance de son premier enfant.

Le Tournant : Qu’est-ce que « Devenir un Pro » ? 🚀

Pour Pressfield, le terme « professionnel » ne se réfère pas aux médecins ou aux avocats, mais à un idéal, en contraste avec l’amateur.

  • L’amateur joue pour le plaisir ; le professionnel joue pour de bon.
  • Pour l’amateur, le jeu est son passe-temps ; pour le pro, c’est sa vocation.
  • L’amateur joue à temps partiel ; le professionnel à temps plein.
  • L’amateur est un « guerrier du week-end » ; le professionnel est présent sept jours sur sept.

Le mot « amateur » vient du latin « aimer ». L’interprétation conventionnelle est que l’amateur poursuit sa vocation par amour, tandis que le professionnel le fait pour l’argent. Pressfield contredit cela : l’amateur n’aime pas assez le jeu. S’il l’aimait vraiment, il ne le pratiquerait pas comme une activité secondaire. Le professionnel, lui, l’aime tellement qu’il lui dédie sa vie et s’y engage à temps plein. C’est cela « devenir professionnel ». Et la Résistance déteste quand nous faisons ce pas.

Pressfield raconte que Somerset Maugham, interrogé s’il écrivait selon un horaire ou seulement quand l’inspiration frappait, a répondu : « J’écris seulement quand l’inspiration frappe. Heureusement, elle frappe tous les matins à neuf heures pile ». C’est un pro. Maugham savait qu’en effectuant l’acte physique banal de s’asseoir et de commencer à travailler, il mettait en mouvement une séquence mystérieuse mais infaillible qui produirait l’inspiration.

Les Règles d’Or du Professionnel 💪

Le professionnel adopte un ensemble de principes qui le distinguent de l’amateur et lui permettent de vaincre la Résistance. Pressfield les tire du monde du travail salarié, où nous sommes tous des « pros ».

1. Se présenter chaque jour, quoi qu’il arrive 🗓️

  • Présence quotidienne : Nous nous présentons au travail tous les jours, même si c’est par obligation. Le professionnel s’applique cette même rigueur à son art.
  • Persévérance : Malgré la maladie, les difficultés, le pro se présente. Il reste à sa tâche toute la journée, même si son esprit divague. Il ne rentre pas tant que le travail n’est pas terminé.
  • Engagement à long terme : Les enjeux sont élevés et réels : survie, nourrir sa famille. Le pro travaille pour l’argent, mais aussi par amour de son métier.
  • Ne pas s’identifier excessivement à son travail : C’est une distinction cruciale. Le pro prend fierté dans son travail mais ne se définit pas par sa description de poste. L’amateur, en revanche, s’identifie trop à son aspiration artistique, craignant tellement l’échec qu’il est paralysé.
  • Pressfield lui-même décrit sa journée : se lever tôt, faire les tâches quotidiennes, mais toujours conscient de la Résistance qui rôde. Il donne la priorité au travail, car c’est là qu’il doit « tout laisser ». Il se force à être misérable s’il le faut, car c’est le rôle propre d’un mortel, et cela « suscite l’intervention des dieux ». Il rentre chez lui satisfait d’avoir « gagné sa vie sur la planète » pour la journée.

2. Traiter le travail comme un métier (Craft, not Art) 🛠️

  • Le professionnel considère son travail comme un métier, non pas qu’il nie la dimension mystique de l’art, mais il ne s’y attarde pas.
  • Il se concentre sur la technique, laissant le « quoi » et le « pourquoi » aux dieux. Comme Maugham, il n’attend pas l’inspiration, il agit en son anticipation.
  • L’amateur, à l’inverse, « sur-glorifie » et est préoccupé par le mystère, ce qui le paralyse. Le professionnel se tait et fait son travail.

3. Être patient 🧘

  • La Résistance utilise l’enthousiasme de l’amateur contre lui, en lui faisant fixer des délais irréalistes, ce qui mène à l’épuisement.
  • Le professionnel comprend la gratification différée. Il est la fourmi, pas la cigale ; la tortue, pas le lièvre.
  • Il sait que tout travail prend deux fois plus de temps et coûte deux fois plus cher que prévu, et il l’accepte comme une réalité.
  • Il se prépare pour le « long haul » (longue distance), conservant son énergie, se rappelant que c’est l’Iditarod, pas un sprint de soixante mètres.

4. Chercher l’ordre 🧹

  • Le professionnel ne tolère pas le désordre dans son environnement, car il sait que le chaos extérieur se reflète dans l’esprit.
  • Il veut un espace de travail ordonné pour que la Muse puisse entrer « sans salir sa robe ». Pressfield, se souvenant de ses années à vivre dans un van désordonné, sait l’importance de cette discipline.

5. Affronter la peur 🐉

  • L’amateur croit qu’il doit d’abord surmonter sa peur pour travailler. Le professionnel sait que la peur ne peut jamais être complètement vaincue.
  • Comme Henry Fonda, qui vomissait avant chaque performance scénique à 75 ans, le professionnel nettoie et monte sur scène malgré sa terreur. Il sait que la peur reculera une fois qu’il sera en action.

6. Accepter aucune excuse 🚫

  • L’amateur cède aux prétextes plausibles (grippe, obligations) pour ne pas travailler.
  • Le professionnel respecte la Résistance et sait que céder aujourd’hui rend plus facile de céder demain.
  • La Résistance est comme un télévendeur ; si vous lui dites « bonjour », vous êtes perdu. Le pro ne décroche même pas le téléphone, il reste au travail.

7. Jouer selon les règles du jeu (Play It As It Lays) 🎲

  • Le professionnel opère dans le monde réel, acceptant l’adversité, l’injustice, les coups de malchance comme faisant partie du terrain de jeu.
  • Il se prépare mentalement à encaisser les coups et à les rendre. Son objectif n’est pas la victoire (le succès viendra quand il voudra), mais de gérer son « intérieur » avec robustesse et constance.

8. Ne pas faire de flafla (Does Not Show Off) ✨

  • Le travail du professionnel a du style, il est distinctif, mais il ne laisse pas sa signature se mettre en spectacle. Son style sert le matériel, et non à attirer l’attention sur lui-même.

9. Se dédier à la maîtrise de la technique 🎓

  • Le professionnel respecte son métier, reconnaît les contributions de ses prédécesseurs et s’y initie.
  • Il se consacre à la maîtrise de la technique non comme un substitut à l’inspiration, mais parce qu’il veut posséder « l’arsenal complet des compétences » lorsque l’inspiration viendra. La technique ouvre la porte au génie.

10. Ne pas hésiter à demander de l’aide 🤝

  • Même les meilleurs, comme Tiger Woods, ont des entraîneurs et se réjouissent d’apprendre davantage sur leur art.
  • L’amateur, lui, pense tout savoir ou pouvoir tout comprendre seul. Le professionnel cherche les meilleurs enseignants et écoute attentivement, sachant que les niveaux de révélation sont inépuisables.

11. Se distancier de son instrument 🧘‍♀️

  • Le professionnel se place à une distance de son « instrument » (son corps, sa voix, son talent). Il ne s’identifie pas à cet instrument ; il l’évalue « froidement, impersonnellement, objectivement ».
  • Il s’identifie à sa conscience et à sa volonté, qui manipulent cet instrument pour servir son art. Comme Madonna qui « emploie Madonna » plutôt que de s’identifier à elle.

12. Ne pas prendre l’échec (ou le succès) personnellement 🛡️

  • Avoir une « peau épaisse » signifie que la conscience professionnelle est ancrée ailleurs que dans l’ego personnel.
  • La peur du rejet est biologique, et la Résistance l’utilise pour nous paralyser.
  • Les éditeurs et les critiques ne sont pas l’ennemi ; la Résistance l’est. Nous ne pouvons pas laisser la critique externe, même si elle est vraie, renforcer notre ennemi interne.
  • Le professionnel s’auto-valide, évalue son travail objectivement, et s’améliore. Il est de retour le lendemain.
  • Il prête attention aux critiques pour apprendre, mais n’oublie jamais que la Résistance les utilise pour « renforcer la cinquième colonne de la peur » déjà présente en lui. Sa résolution est : « Quoi qu’il arrive, je ne laisserai jamais la Résistance me vaincre ».
  • L’exemple de Tiger Woods restant souverain et maître de lui-même après qu’un flash d’appareil photo ait ruiné son élan au Masters montre une force de caractère incroyable, ne prenant rien personnellement. Le professionnel ne permet pas aux actions des autres de définir sa réalité.
  • La critique motivée par l’envie est « le compliment suprême », car le critique « déteste le plus ce qu’il aurait fait lui-même s’il en avait eu le courage ».

13. Endurer l’adversité ⛈️

  • Le professionnel ne se laisse pas abattre par l’humiliation ou l’échec. Pressfield raconte une humiliation vécue en tant que scénariste, mais souligne que l’humiliation, comme le rejet, est un reflet externe de la Résistance interne.
  • Le centre créatif est « pare-balles » ; rien ne peut le toucher à moins qu’on ne le permette. Le pro garde son objectif en vue et préfère être dans l’arène, même piétiné par le taureau, plutôt que sur la touche.

14. Reconnaître ses limites et déléguer 💼

  • Le professionnel sait qu’il ne peut être professionnel que dans une seule chose. Il engage d’autres professionnels (agent, avocat, comptable) et les traite avec respect.

15. Se réinventer 🌟

  • La Muse peut avoir plusieurs rôles pour nous au cours de notre vie. Le professionnel ne se laisse pas enfermer dans une seule incarnation, même confortable ou réussie. Il « rejette son corps usé » et en adopte un nouveau, continuant son voyage.

16. Être reconnu par d’autres professionnels 🤝

  • Les professionnels se reconnaissent entre eux, ceux qui ont « fait leur temps » et ceux qui ne l’ont pas fait.

17. « Moi, Inc. » (Myself, Inc.) 🏢

  • Pressfield suggère d’envisager son travail comme une entreprise, de s’incorporer soi-même (même métaphoriquement). Cela sépare l’artiste qui fait le travail de la conscience qui dirige l’opération.
  • Cette « saine distance » permet de ne pas prendre les coups trop personnellement et de négocier de manière plus réaliste. « Je ne suis plus moi. Je suis Moi, Inc. ».
  • Pourquoi la Résistance cède-t-elle quand on devient pro ? Parce que c’est une brute, et sa puissance vient de notre peur. Un « faible » qui tient bon fait reculer une brute.
  • L’essence du professionnalisme est la concentration sur le travail et ses exigences, à l’exclusion de tout le reste. Le professionnel persévère, étant encore plus résolu et implacable que la Résistance elle-même.
  • Devenir pro n’est pas un mystère ; c’est une décision de volonté.

Partie 3: Au-delà de la Résistance : Le Royaume Supérieur et la Muse ✨

Après avoir défini l’ennemi et élaboré une stratégie, la troisième partie du livre nous emmène « au-delà de la Résistance », dans le « Royaume Supérieur » où opèrent des forces psychiques invisibles qui nous soutiennent.

Les Alliés Invisibles : Muses, Anges et le Soi (Self) 🕊️

Pressfield parle de muses et d’anges. Il autorise le lecteur à penser à ces forces de manière abstraite, comme la gravité, ou comme le « talent » programmé dans nos gènes par l’évolution. L’essentiel est de reconnaître l’existence de forces alliées.

  • Forces égales et opposées : De même que la Résistance nous empêche de devenir qui nous sommes nés pour être, des pouvoirs égaux et opposés se tiennent prêts à nous aider. Ce sont nos alliés et nos anges.
  • Le secret des vrais artistes : Lorsque nous nous asseyons jour après jour et que nous travaillons assidûment, « quelque chose de mystérieux commence à se produire ». Un processus se met en marche par lequel le « ciel vient à notre aide ». La Muse remarque notre dévouement et nous accorde sa faveur. Nous devenons comme une « tige aimantée qui attire les limailles de fer ». Les idées et les intuitions affluent.
  • La Création est céleste : Si la Résistance a son siège en enfer, la Création a sa demeure au ciel. C’est une alliée active. Pour Pressfield, le professionnalisme est « l’attitude de dévotion aux dieux », l’engagement du guerrier qui affronte ses propres dragons intérieurs pour atteindre le trésor de son potentiel et réaliser son destin.
  • Invoquer la Muse : C’est une pratique ancienne et sage, un acte d’humilité face à une source d’aide invisible. Pressfield cite l’invocation de l’Odyssée d’Homère comme un exemple de prière pour la persévérance et l’inspiration. En invoquant la Muse, nous faisons appel à une force d’un plan « plus saint ». L’invocation d’Homère demande non pas la brillance ou le succès, mais simplement de « maintenir cette chanson ».
  • Le « fou inspiré » de Platon : Socrate, dans le Phèdre de Platon, parle de la « noble folie envoyée par le ciel ». Si un homme s’approche de la poésie sans cette « folie des Muses », croyant que seule la technique le rendra bon poète, ses compositions « saines » n’atteindront jamais la perfection et seront éclipsées par celles du « fou inspiré ». Les Grecs personnifiaient ces forces primordiales pour les rendre accessibles.
  • « L’éternité est amoureuse des créations du temps » (William Blake) : Pressfield interprète cette citation en expliquant que les sphères supérieures, intemporelles et sans espace (l’Éternité), aspirent à ce que leurs visions prennent forme dans notre monde matériel. Les Muses nous « poussent » à produire ces créations. La Cinquième Symphonie de Beethoven existait potentiellement dans cette sphère supérieure, et la Muse a « chuchoté » à son oreille pour qu’il la matérialise. Lorsque « l’éternité » entend les sons de la musique terrestre, cela lui apporte de la joie.

Les anges, selon la Kabbale, sont des « faisceaux de lumière », d’intelligence, de conscience. Au-dessus de chaque brin d’herbe, un ange crie « Grandis ! Grandis ! » Pressfield va plus loin, suggérant qu’un « super-ange » crie « Évoluez ! Évoluez ! » au-dessus de l’humanité. Les anges sont comme des muses ; ils veulent nous aider. Quand nous commençons un projet et nous y engageons malgré nos peurs, une « fissure » apparaît, et les « anges sages-femmes » se rassemblent pour nous aider à « accoucher de nous-mêmes ».

Le Soi (Self) vs. l’Ego : Le Vrai Combat Intérieur ☯️

Pressfield s’appuie sur un modèle jungien pour expliquer le conflit intérieur.

  • L’Ego est notre intelligence consciente, notre cerveau quotidien qui pense, planifie et gère notre vie. Il croit en l’existence matérielle, la réalité de la mort, du temps et de l’espace, la séparation individuelle, l’impulsion de l’auto-préservation et l’absence de Dieu. L’Ego est nécessaire pour fonctionner dans le monde réel.
  • Le Soi (Self) est une entité plus grande qui inclut l’Ego, mais aussi l’Inconscient Personnel et Collectif. C’est le siège de l’âme, d’où proviennent les rêves et les intuitions. Le Soi croit que la mort, le temps et l’espace sont des illusions ; que l’union et l’assistance mutuelle sont les impératifs de la vie ; que Dieu est tout ce qui existe, imprégnant toutes les réalités. Le Soi est notre être le plus profond, uni à Dieu, incapable de mensonge, toujours en croissance et parlant pour l’avenir.

Le combat est entre les deux. Le Soi souhaite créer et évoluer, tandis que l’Ego aime que les choses restent telles quelles. L’Ego déteste le Soi car, lorsque notre conscience s’ancre dans le Soi, l’Ego perd son pouvoir. L’instinct qui nous pousse vers l’art est l’impulsion d’évoluer, d’élever notre conscience. L’Ego déteste cela, car plus nous nous éveillons, moins nous avons besoin de lui. C’est pourquoi l’Ego déteste quand l’artiste en éveil se met au travail ; il produit alors la Résistance et attaque l’artiste.

Il est possible d’expérimenter le Soi en « démolissant l’Ego » par des moyens comme l’intoxication, la méditation, le jeûne, la prière, ou les quêtes de vision. Le Soi est plus intelligent que nous, il s’organise et veut travailler. Il nous envoie des idées, des intuitions, nous corrige. Les artistes sont modestes car ils savent qu’ils ne font que « prendre des dictées » de cette intelligence supérieure.

Pressfield partage des expériences personnelles de rêves et de méditations (le rêve du sergent « Largo », la vision de l’aigle) qui lui ont apporté un soutien et une guidance inattendus. Ces expériences, qu’il considérait autrefois comme des illusions, se sont révélées aussi « réelles et solides que la terre ».

Territoire vs. Hiérarchie : Trouver son Âme 🔥

Les individus, qu’ils soient humains ou animaux, se définissent psychologiquement de deux manières : par leur rang dans une hiérarchie (une poule dans un ordre de picage) ou par leur connexion à un territoire (une base, un terrain de chasse).

  • L’orientation hiérarchique est le réglage par défaut, celle que nous adoptons enfants. Nous nous définissons par notre position au sein d’un groupe, cherchant à nous élever et à défendre notre place. Nous agissons pour les autres, nous nous habillons pour les autres, nous parlons pour les autres, nous pensons pour les autres. Le problème est que dans une « société de masse », la hiérarchie devient trop grande, et l’individu se sent anonyme, perdu.
  • Pour l’artiste, se définir hiérarchiquement est fatal. L’artiste ne peut pas compter sur les autres pour valider ses efforts. Van Gogh, par exemple, n’a jamais trouvé d’acheteur pour ses chefs-d’œuvre. Travailler dans les arts pour une autre raison que l’amour est de la prostitution. Pressfield mentionne l’histoire des hommes d’Ulysse qui ont abattu le bétail sacré du soleil, entraînant leur perte. L’artiste hiérarchique regarde vers l’extérieur ; il ne regarde pas vers l’intérieur, là où il le doit.

L’artiste doit opérer territorialement. Il doit faire son travail pour le travail lui-même. Un « hack » (écrivain opportuniste) écrit hiérarchiquement, se demandant ce que le marché attend, ce qui « se vendra ». Il « vend son âme », la meilleure partie de lui-même d’où provient son travail le plus authentique. Pressfield a écrit The Legend of Bagger Vance contre l’avis de son agent, parce que la Muse l’y poussait. Il a fait ce qu’il trouvait intéressant, laissant la réception « aux dieux ».

Qu’est-ce qu’un territoire ?

  1. Fournit de la subsistance : Les athlètes, les artistes, les entrepreneurs connaissent la vitalité que procure leur « territoire ».
  2. Soutient sans apport externe : C’est une boucle de rétroaction fermée. Nous y mettons de l’effort et de l’amour, et le territoire nous le rend sous forme de bien-être. C’est pourquoi l’exercice ou toute activité exigeant un effort chasse la dépression.
  3. Ne peut être revendiqué que seul : On peut travailler en équipe, mais l’essentiel du travail se fait seul.
  4. Ne peut être revendiqué que par le travail : Le territoire ne donne pas, il rend. Il faut des heures et des années de labeur pour le revendiquer.
  5. Rend exactement ce que l’on y met : Les territoires sont justes. Chaque once d’énergie y est comptabilisée et rendue. Un territoire ne se dévalorise ni ne s’effondre.

L’acte de création est par définition territorial. L’artiste, comme la mère, est un véhicule, pas un créateur. Ils ne créent pas la nouvelle vie, ils la portent seulement. En travaillant territorialement, l’artiste « révère le ciel » et s’aligne avec les forces mystérieuses de l’univers qui cherchent à donner naissance à de nouvelles vies à travers elle.

Comment savoir si notre orientation est territoriale ou hiérarchique ? Un test : si, en période d’anxiété, nous appelons six amis pour nous rassurer sur leur amour, nous sommes hiérarchiques. Si, comme Arnold Schwarzenegger, nous allons à la salle de sport, même vide et sans parler à personne, c’est territorial. Le test ultime : si vous étiez la dernière personne sur Terre, feriez-vous encore cette activité ? Si oui, c’est que vous le faites territorialement.

Le roi spartiate Léonidas a identifié la vertu suprême du guerrier comme le « mépris de la mort ». Pour les artistes, cela se traduit par le mépris de l’échec. En se concentrant territorialement sur nos propres pensées et actions (le travail et ses exigences), nous privons la Résistance de son pouvoir.

Les Fruits de notre Travail : L’Offrande à Dieu 🙏

Pressfield rappelle l’enseignement de Krishna à Arjuna dans la Bhagavad-Gita : nous avons droit à notre travail, mais pas aux fruits de notre travail. Cela signifie agir territorialement, non hiérarchiquement ; faire son travail pour son propre bien, et non pour la fortune, l’attention ou les applaudissements.

Il y a une troisième voie, celle du Seigneur de la Discipline : faire le travail et l’offrir à Dieu. « Donne-moi l’acte… Agis et fais pour moi ». Le travail vient du ciel de toute façon, alors pourquoi ne pas le rendre ?. Travailler ainsi est une forme de méditation et de dévotion spirituelle suprême. Cela s’aligne avec la « Réalité Supérieure ». Nous sommes les serviteurs du Mystère, mis ici pour réaliser ce qui n’est pas encore, mais qui le sera à travers nous.

Chaque création, chaque idée, chaque ligne de vers, chaque vision, même chaque échec et chaque coup de génie, vient de « l’intelligence infinie qui nous a créés et l’univers… du Vide, du champ de potentiel infini, du chaos primordial, de la Muse ». Reconnaître cette réalité, effacer tout ego, laisser le travail nous traverser et le rendre librement à sa source, c’est être le plus « fidèle à la réalité ».

Le monde de l’artiste, en fin de compte, est un modèle où d’autres plans de réalité, plus élevés, existent, d’où proviennent nos vies, notre travail et notre art. Ces sphères cherchent à communiquer avec la nôtre. L’artiste est le serviteur de cette intention divine, de ces anges, de cette Muse. L’ennemi est le petit Ego qui engendre la Résistance, le « dragon qui garde l’or ». C’est pourquoi un artiste doit être un guerrier et acquiert, avec le temps, modestie et humilité. Il sait qu’il n’est pas la source de ses créations, mais un « instrument volontaire et habile » des dieux et déesses qu’il sert.


Conclusion : Engagez-vous dans Votre Guerre de l’Art ! 🚀

« The War of Art » de Steven Pressfield est un appel puissant à l’action pour tous ceux qui ressentent l’appel de leur « génie » intérieur. L’ouvrage nous révèle que l’obstacle principal à notre créativité et à notre épanouissement n’est pas le manque de talent ou de temps, mais une force insidieuse et universelle appelée la Résistance. Cette Résistance se manifeste par la procrastination, l’auto-sabotage, les distractions, la peur de l’échec et, ironiquement, la peur du succès.

Pressfield nous fournit un plan de bataille clair : devenir un professionnel. Cela implique d’adopter un état d’esprit de discipline, de persévérance et de dévouement quotidien au travail. Le professionnel se présente chaque jour, traite son travail comme un métier, fait preuve de patience, d’ordre, affronte la peur, n’accepte aucune excuse, et ne prend ni l’échec ni le succès personnellement.

Au-delà de cette discipline terrestre, Pressfield nous invite à nous connecter à des forces supérieures : la Muse et le Soi. Il nous encourage à travailler territorialement, pour l’amour du travail lui-même, en faisant de notre création une offrande à une intelligence divine. Le travail créatif n’est pas un acte égoïste, mais un don au monde.

En fin de compte, la question « Êtes-vous un écrivain né ? Un peintre ? Un scientifique ? Un apôtre de la paix ? » ne peut être répondue que par l’action. Si vous êtes destiné à guérir le cancer, à écrire une symphonie, ou à développer la fusion froide et que vous ne le faites pas, vous ne vous blessez pas seulement vous-même, mais aussi vos enfants, la planète, et vous manquez de respect aux anges qui veillent sur vous et au Tout-Puissant qui vous a doté de vos dons uniques.

Ne privez pas le monde de votre contribution. « Donnez-nous ce que vous avez ». Le moment de vous engager dans votre propre Guerre de l’Art est maintenant.

Découvrez plus sur Steven Pressfield et son œuvre en visitant son site web : www.StevenPressfield.com.

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