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Ikigaï et Kaizen, la Stratégie Japonaise pour Atteindre Bonheur et Succès

Posted on août 12, 2025août 13, 2025 By jeansaistrop76@gmail.com Aucun commentaire sur Ikigaï et Kaizen, la Stratégie Japonaise pour Atteindre Bonheur et Succès

Les liens pour vous procurer les différentes versions

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Plongez dans un voyage transformateur avec l’ouvrage captivant d’Anthony Raymond, un guide essentiel qui démystifie l’art de la définition et de la réalisation d’objectifs en puisant dans la sagesse orientale. Ce livre, fruit de la troisième édition d’un manuscrit initié en 2018, est une quête d’amélioration continue, enrichie par les retours de lecteurs ayant déjà expérimenté une transformation personnelle grâce à ses concepts. L’auteur propose une approche unique, mêlant quatre philosophies japonaises et chinoises pour naviguer les complexités de l’existence et vaincre la procrastination.

Dans un monde où le chaos est omniprésent, la recherche de direction et de dessein devient une nécessité universelle. Nous sommes tous, dit Raymond, des « concurrents dans une course de haies interminable », contraints de définir et d’accomplir de nouveaux objectifs chaque jour jusqu’à notre mort. Pourtant, malgré nos capacités physiques et mentales, nous échouons si souvent à atteindre nos buts. La raison principale ? Un manque de conviction et de volonté à maintenir un effort à long terme sans « moteur externe ». Notre cerveau reptilien préfère l’inactivité, percevant l’avenir comme un concept abstrait et générant fatigue, ennui ou désespoir face aux tâches « ennuyeuses et dévoreuses d’énergie ». Ce livre propose de transformer cette réalité en nous aidant à devenir intrinsèquement motivés et à percevoir nos objectifs de vie sous un nouveau jour, en les décomposant en étapes gérables.

L’ouvrage d’Anthony Raymond s’articule autour de quatre concepts fondamentaux : le Lingchi, le Hansei, l’Ikigai et le Kaizen. Ensemble, ils offrent une « perspective unique sur la réalisation des objectifs » qui promet d’accroître l’autodiscipline, la concentration, la persévérance et le dynamisme, rendant même les objectifs les plus difficiles réalisables.

Sommaire

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  • Qu’est-ce que l’Ikigai ? Votre Raison d’Être 🌟
  • Vaincre la Procrastination avec l’Ikigai : Le Combat Quotidien ⚔️
  • Lingchi et Hansei : Comprendre l’Échec pour Mieux Rebondir 🧠
    • Lingchi (La Mort par Mille Coupures) 🗡️
    • Hansei (Autoréflexion Honnête) 🧘
  • Kaizen : L’Amélioration Continue, Pas le Gros Coup ! 🚀
    • 1. Commencez à travailler à votre objectif immédiatement, même si votre première action est ridiculement petite.
    • 2. Utiliser un « processus d’amélioration continue » (PAC)
    • 3. Interpréter correctement les succès et les échecs
    • 4. Utiliser la technique des « cinq pourquoi » pour identifier la cause profonde d’un problème.
    • 5. Vos actions doivent être quotidiennes, et non hebdomadaires.
    • 6. Mesurez vos résultats de manière rituelle.
  • Maîtrisez Votre Parcours Financier : Leçon de Deming 💰
    • 1. Favoriser un état d’esprit d’amélioration continue parmi votre personnel et vous-même
    • 2. Envisagez de faire un « petit pari » sur une idée potentiellement importante.
    • 3. Encourager la fierté du travail accompli
    • 4. Évacuer la peur
    • 5. Les sept mudas (gaspillages)
    • 6. Identifiez vos objectifs les plus cruciaux
    • 7. Se concentrer signifie apprendre à dire « non » souvent
    • 8. Soyez prêt pour votre rencontre fortuite avec la fortune
  • Santé Personnelle et Longévité : Un Mode de Vie Kaizen 🍎💪
    • Partie 1 : Perte de poids et nutrition avec Kaizen
    • Partie 2 : La forme physique avec Kaizen
  • Atteindre l’Harmonie dans Vos Relations : Le Pouvoir du Dialogue 🤝
    • 1. Un gros problème relationnel est souvent le résultat de nombreux petits problèmes.
    • 2. Les relations demandent aux deux parties de contribuer à 110%.
    • 3. Identifiez ce qui vous déclenche.
    • 4. Comprendre que les relations nécessitent l’acceptation de choses que vous ne pouvez pas changer.
  • Ikigai, Kaizen et le Sens de la Vie : Le Voyage est la Destination 🗺️
  • Conclusion : La Synergie des Quatre Concepts ✨

Qu’est-ce que l’Ikigai ? Votre Raison d’Être 🌟

L’Ikigai, terme japonais composé de « iki » (vie, vivant) et « kai » (bénéfice, effet), peut se traduire par « ce qui apporte un bénéfice à la vie ». Plus familièrement, il est décrit comme « votre véritable vocation », « votre raison de vivre » ou « votre raison de vous lever le matin ». C’est, selon l’auteur, la première source de motivation intrinsèque d’une personne.

Ce concept est perpétué par les habitants de l’île d’Okinawa, une des « zones bleues » où l’espérance de vie est exceptionnellement longue. Dan Buettner, auteur à succès, a souligné dans une conférence TED que le mot « retraite » n’existe même pas en langue d’Okinawa, remplacé par l’Ikigai, leur raison de continuer à s’engager dans la vie.

Bien que le concept ait été popularisé en Occident via un diagramme de Venn de Mark Winn et Andrés Zuzunaga, il y a eu une bifurcation : alors que les Okinawans l’utilisent pour les obligations sociales et les passe-temps, la pédagogie occidentale se concentre sur le développement personnel, la maîtrise des compétences et l’esprit d’entreprise. L’auteur adopte cette dernière interprétation, jugeant que l’étymologie est secondaire face à l’importance de découvrir son propre Ikigai.

Pour choisir son Ikigai, Raymond propose de le considérer comme composé de quatre parties, ou quatre questions à se poser face à une opportunité de carrière :

  • Passion : À quel point j’aime cette compétence ?
  • Vocation : Dans quelle mesure suis-je (ou pourrais-je être) doué pour cette compétence ?
  • Mission : Dans quelle mesure cette compétence profitera-t-elle au monde ?
  • Profession : Quelles sont mes chances d’être bien payé pour cette compétence ?

L’astuce consiste à évaluer les compétences sur une échelle de 1 à 10 pour chacun de ces attributs. Il met en garde contre un Ikigai mal aligné, prenant l’exemple des candidats d’émissions de télé-réalité comme American Idol. Beaucoup aiment chanter (passion) mais n’ont pas considéré les autres questions : sont-ils doués, cela profite-t-il au monde (rarement pour un mauvais chanteur), et quelles sont les chances d’être payé ?. Un Ikigai complet doit intégrer ces quatre aspects pour éviter l’insatisfaction ou la difficulté à percer. Le livre encourage à expérimenter différentes carrières et à être vigilant pour découvrir de nouvelles curiosités et passe-temps.

Lorsque l’harmonie est trouvée entre nos passions et nos compétences, la « magie opère » et le travail ne ressemble plus à une corvée. C’est ce que le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi appelle l’« état de flow » ou « état de grâce ». Dans cet état, on est tellement impliqué dans une activité que « rien d’autre ne semble avoir d’importance ». Cet état idéal n’est pas le fruit du hasard, mais peut être fiablement atteint en orientant nos énergies vers une trajectoire professionnelle qui génère un sentiment d’accomplissement.

L’auteur Daniel Pink identifie des facteurs de motivation intrinsèque parallèles : la Maîtrise, l’Objectif et l’Autonomie.

  • La Maîtrise est notre désir inné de devenir compétent. L’exemple de l’industrie du jeu vidéo illustre que les gens sont prêts à « consacrer de longues heures de pratique pour maîtriser une compétence qui ne donne absolument aucune récompense financière ». Les jeux vidéo offrent un système fiable de défi et de récompense, où la difficulté augmente avec la compétence, menant à l’état de « flow ».
  • L’Objectif (ou le « Sens ») est le désir de participer à des activités bénéfiques ou significatives pour soi, sa famille ou sa communauté. L’esprit « vous encouragera à la terminer » si la tâche a une « véritable valeur ou utilité ». L’ouvrage souligne que « tout travail apporte une certaine valeur à quelqu’un », et que le fait de savoir que son travail contribue positivement au bien de la société motive intrinsèquement.
  • L’Autonomie est le désir de mener une vie autodirigée, de prendre des décisions qui reflètent nos rêves et nos valeurs. Ce n’est pas la liberté de satisfaire chaque désir charnel, mais la liberté de faire des choix qui contribuent positivement à notre bien-être et à celui du monde.

Lorsque ces quatre composants de l’Ikigai sont excités simultanément, les « stimulants extérieurs ne seront pas nécessaires pour vous mettre en mouvement », et vous « pourrez fonctionner à votre plus haut potentiel possible ».

Vaincre la Procrastination avec l’Ikigai : Le Combat Quotidien ⚔️

La procrastination est l’ennemi de l’accomplissement des objectifs, généralement le résultat d’un état psychologique d’apathie, de paresse, de désespoir ou de fatigue. Le Dr. Piers Steel la définit comme le fait de « retarder volontairement une action envisagée, même si l’on s’attend à ce que ce retard ait des conséquences négatives ». Les procrastinateurs savent ce qu’ils devraient faire et que le report leur nuit, mais ne le font pas.

Contrairement à la croyance populaire, la procrastination n’est pas uniquement un manque de gestion du temps ; c’est un problème plus profond. Le livre identifie quatre catégories de déclencheurs de procrastination :

  1. Distraction : Stimulus externe détournant l’attention.
  2. Fatigue mentale générale : Le cerveau manque d’énergie.
  3. Anxiété : Malaise face à l’ampleur du travail ou peur du résultat.
  4. Associations émotionnelles négatives avec la tâche : Mauvaises expériences passées ou absence de valeur immédiate perçue.

Pour les trois premiers déclencheurs, des solutions existent : travailler sur les tâches difficiles le matin, dormir huit heures, adopter une bonne alimentation et faire de l’exercice, éviter les grignotages, utiliser des calendriers pour bloquer les périodes de travail sans distraction (comme la méthode Pomodoro), et éloigner le téléphone portable ou utiliser des logiciels de blocage de sites web.

Cependant, le cœur du problème réside souvent dans les associations émotionnelles négatives et la valeur perçue du travail. À travers des expériences de pensée impliquant un étudiant nommé William et Elon Musk, l’auteur démontre que la motivation à étudier est décuplée si le succès est lié à une « récompense de valeur » (richesse, célébrité, bénéfice pour l’humanité), mais s’effondre si la valeur future de l’effort est incertaine. Notre cerveau est excellent pour les plaisirs à court terme, mais mauvais pour évaluer les objectifs à long terme.

Le roman de Dostoïevski sur les travaux forcés en Sibérie renforce cette idée : le travail devient « le plus dur » lorsqu’il est dénué de sens. Si le prisonnier est forcé de « verser de l’eau d’un récipient dans un autre » sans but, il « s’étranglerait ». D’où l’importance de découvrir son Ikigai, une occupation « significative pour nous-mêmes ainsi que pour la communauté ». Le livre critique la tendance occidentale à ne poursuivre que l’argent (« Profession »), ignorant les autres piliers de l’Ikigai (Passion, Vocation, Mission). David Graeber’s « Bullshit Jobs » illustre parfaitement ces emplois « totalement inutiles » qui ne procurent qu’un salaire, contrastant avec les « shit jobs » qui, bien que désagréables, sont utiles. L’exemple des compteurs de cartes professionnels, qui « siphonnnent l’argent d’un système de flux de trésorerie dénué de sens », montre qu’un Ikigai mal aligné, même lucratif, peut être une source de détresse existentielle.

Étrangement, des récompenses financières plus élevées peuvent entraîner une performance moindre pour les tâches exigeant une « compétence cognitive rudimentaire ». Les facteurs clés de motivation sont, comme mentionné, la Maîtrise, l’Objectif et l’Autonomie, qui constituent notre « cocktail de motivation intrinsèque ». C’est la conviction que le travail a une « valeur réelle, durable et importante » qui vaincra la procrastination.

Cependant, trouver son Ikigai n’est pas une garantie de félicité perpétuelle. La « passion » est liée à la « patience » et à la « souffrance » (« pati » en latin). Les personnes innovantes ont une relation amour-haine avec leur travail, le trouvant « épanouissant » plutôt qu' »amusant ». L’Ikigai est une « quête digne de la dévotion d’une vie entière », une « guerre contre soi-même » qui exige une discipline quotidienne. Les « sirènes » des émotions négatives (doute, fatigue, ennui) tenteront toujours de nous détourner. Il faut donc se dédier à une « cause significative », un Ikigai « vrai et juste » pour résister.

Lingchi et Hansei : Comprendre l’Échec pour Mieux Rebondir 🧠

Lingchi (La Mort par Mille Coupures) 🗡️

Le Lingchi, une ancienne méthode de torture chinoise signifiant « la mort par mille coupures », est utilisé dans le livre comme une métaphore puissante pour les échecs de la vie. Les grands problèmes de la vie – qu’il s’agisse de santé, de richesse ou de relations – ne sont pas le résultat d’un problème unique, mais d’une accumulation de « milliers de petites décisions ruineuses » qui se conjuguent et créent des situations désastreuses. Une seule petite transgression est bénigne, mais des milliers de ces transgressions cumulées mènent à un résultat désastreux, comme « la goutte d’eau qui fait déborder le vase ». Le Lingchi nous invite à reconnaître ces infractions avant qu’elles ne s’accumulent.

L’auteur examine les « sept péchés capitaux » (luxure, gloutonnerie, avarice, paresse, colère, envie, orgueil) non pas comme des vices religieux, mais comme des « avertissements contre l’expression excessive des facultés naturelles ». Appliqués à la vie quotidienne d’un étudiant, ils se manifestent par des comportements destructeurs de productivité : regarder de la pornographie au lieu d’étudier (luxure), manger de la pizza et boire de la bière (gourmandise), faire des achats en ligne non nécessaires (cupidité), jouer à des jeux vidéo (paresse), etc..

Raymond identifie également trois « tueurs d’objectifs » :

  1. L’inactivité : Elle entraîne une perte de temps précieux, des décisions hâtives sous la pression des délais, et nous fait rater des occasions précieuses.
  2. Les personnes toxiques : S’entourer de personnes négatives, critiques, ou axées uniquement sur le loisir et la gratification immédiate, peut être « préjudiciable à vos objectifs de vie ». L’adage « Vous êtes la moyenne des cinq personnes les plus proches de vous » est pertinent ici.
  3. La peur paralysante : La peur est une réaction naturelle qui peut sauver des vies, mais irrationnelle, elle peut empêcher tout progrès. La peur de l’échec, du rejet, ou de l’incertitude du changement nous retient. Pourtant, le changement est inévitable et doit être accepté.

Prendre conscience du phénomène Lingchi, c’est-à-dire identifier ces « mille petites coupures », est essentiel pour développer ses compétences en productivité personnelle et éviter de succomber aux tentations.

Hansei (Autoréflexion Honnête) 🧘

Le Hansei, ou « autoréflexion honnête », est une méthode japonaise pour comprendre « ce qui a mal tourné ». Il s’agit d’examiner attentivement ses erreurs passées pour clarifier sa pensée et éviter de les répéter. Le Hansei est une « pratique consistant à identifier soigneusement, à examiner et à assumer la responsabilité des erreurs ou des lacunes passées, suivie de la mise en œuvre de changements pour garantir que ces erreurs ne se reproduisent pas ». Il s’agit d’un « rituel d’introspection répétée ».

Le livre propose une démarche en quatre étapes :

  1. Trouver un moment et un lieu pour une méditation tranquille : Allouer 10 à 20 minutes quotidiennement dans un endroit calme.
  2. Passer en revue un échec ou une erreur passée : Se poser des questions sur l’intention initiale, les actions entreprises, le résultat attendu vs. réel, et les raisons de l’écart. Se concentrer sur « Qu’est-ce qui n’a pas marché aujourd’hui ? » et son propre rôle dans le problème.
  3. Enregistrer vos tendances négatives : Tenir un « journal Hansei » pour noter les inadéquations et révéler des schémas de comportement. Le but n’est pas de se punir, mais de reconnaître et de préparer les récidives futures.
  4. Prendre l’engagement de s’améliorer : Développer une stratégie pour éviter la répétition des erreurs. Par exemple, laisser son téléphone à la maison pour éviter les distractions, ou changer d’itinéraire pour éviter les tentations.

Cinq principes guident une pratique efficace du Hansei :

  1. Éviter l’autojustification : Même si on est convaincu que le problème n’est pas de notre faute, le Hansei exige de considérer son propre rôle. L’ego essaiera de fuir la responsabilité.
  2. Ne pas se faire de reproches : Le Hansei n’est pas une occasion de se morfondre, mais d’identifier les domaines à améliorer sans animosité.
  3. Accepter que des souvenirs douloureux puissent refaire surface : Les émotions négatives peuvent être déterrées, mais il faut les laisser « se disperser comme des nuages ».
  4. Rester humble dans la réussite et l’échec : L’effet Dunning-Kruger (surestimation de ses capacités) est un piège. Même les succès peuvent être améliorés ; la « victoire sans faille » n’existe pas.
  5. Ne pas faire deux fois la même erreur : L’utilité du Hansei est de diminuer la fréquence des récidives.

Kaizen : L’Amélioration Continue, Pas le Gros Coup ! 🚀

Le Kaizen, terme japonais signifiant « changement pour le bien » ou « amélioration continue », est une technique de réalisation d’objectifs qui encourage le progrès « progressif quotidien ». Raymond critique la tendance à se fixer des « objectifs colossaux » (comme les résolutions du Nouvel An qui échouent à 88% des cas) qui nécessitent un effort herculéen non maintenable. Le Kaizen, en revanche, propose de concentrer l’esprit sur des objectifs plus facilement réalisables, puis d’améliorer la performance quotidiennement.

Historiquement, le Kaizen a des racines en Amérique (programmes « Training Within Industry » de la Seconde Guerre mondiale) et s’est formalisé au Japon après la guerre, notamment grâce à William Edwards Deming et Masaaki Imai. Le succès de l’industrie japonaise a ensuite popularisé le Kaizen dans la vie personnelle.

L’auteur condense la méthodologie en six principes fondamentaux :

1. Commencez à travailler à votre objectif immédiatement, même si votre première action est ridiculement petite.

Le Kaizen vise à « atomiser le défi » en se posant la question : « Quel petit pas pourrais-je faire aujourd’hui qui pourrait (à long terme) améliorer ma situation ? ». L’objectif est de créer un « élan psychologique » en surmontant les plus petits obstacles, car le cerveau a besoin de croire qu’il peut atteindre un objectif modeste avant d’envisager des ambitions plus grandes. Des actions « minuscules et sans conséquence » sont acceptables, comme écrire un paragraphe, nettoyer une petite section, ou jogger une minute. C’est une stratégie incrémentale, comme le conseil de Jordan Peterson « ranger sa chambre ». L’exemple de l’alpiniste Joe Simpson, qui s’est fixé des « objectifs précis » de 20 minutes pour descendre une montagne après s’être cassé la jambe, illustre la puissance de cette approche face à l’énormité d’un défi.

2. Utiliser un « processus d’amélioration continue » (PAC)

Le Kaizen s’appuie sur un processus itératif de résolution de problèmes, comme le « cycle Shewhart » popularisé par Edwards Deming. Le livre utilise la version OPRVA : « Observer, Planifier, Réaliser, Vérifier et Ajuster ».

  • Observer : Identifier et noter les problèmes.
  • Planifier : Concevoir une stratégie pour améliorer la situation. Les changements doivent être « minimaux » pour limiter les risques en cas d’échec.
  • Réaliser : Exécuter le plan et collecter des données (simplement compter les calories, le temps d’étude, etc.).
  • Vérifier : Analyser les données et évaluer l’écart entre le progrès réel et le résultat anticipé.
  • Ajuster : Formuler une hypothèse sur la cause profonde du problème et suggérer des changements. Le processus se répète « indéfiniment ».

3. Interpréter correctement les succès et les échecs

Avec le Kaizen, l’échec n’est pas une fin, mais un « point de données à évaluer ». L’attitude de Thomas Edison (« Je n’ai pas échoué. J’ai juste trouvé 10 000 façons qui ne fonctionnent pas ») est à adopter. De même, le succès n’est jamais une fin en soi : le mot « suffire » n’existe pas dans le Kaizen. Il s’agit de « s’améliorer sans cesse », en progressant continuellement. Les « pics et vallées » du chemin de la réussite sont inévitables, mais l’engagement à « continuer à avancer » mène à une amélioration continue.

4. Utiliser la technique des « cinq pourquoi » pour identifier la cause profonde d’un problème.

Développée par Sakichi Toyoda de Toyota, cette technique consiste à poser « cinq pourquoi » successifs pour aller au-delà des symptômes et trouver la cause fondamentale d’un dilemme. L’exemple d’une étudiante en retard à la fac montre comment cette méthode révèle que le vrai problème n’est pas la taille du campus, mais le fait de rester trop longtemps au lit. L’honnêteté avec soi-même est cruciale pour que cette méthode fonctionne.

5. Vos actions doivent être quotidiennes, et non hebdomadaires.

La méthode « Ne brisez pas la chaîne » de Jerry Seinfeld est un exemple de ce principe : accomplir une tâche modeste « chaque jour de la semaine sans interruption ». Cette approche tire parti de la « prédilection de l’esprit pour le rituel et la routine ». Comme le dit James Clear (auteur de Atomic Habits) : « La maîtrise suit la cohérence ».

6. Mesurez vos résultats de manière rituelle.

La collecte de données est essentielle pour le Kaizen, même pour les objectifs personnels. Que ce soit via une balance, un journal de calories, ou un simple « X rouge » sur un calendrier (méthode Seinfeld), l’important est d’« enregistrer quelque chose chaque jour ». Le suivi maintient la tâche présente à l’esprit, motive par un « élan de fierté » et permet de rester honnête avec soi-même, contrecarrant la tendance du cerveau à « confondre toute variable qui n’a pas été gravée dans la pierre ». Selon Edwards Deming : « En Dieu nous avons confiance, tous les autres doivent apporter des données ».

Le livre encourage une approche « Jeet Kune Do » du Kaizen, où l’on adapte les techniques à ses besoins plutôt que de suivre des règles rigides, laissant le processus « mûrir et évoluer » avec soi-même.

Maîtrisez Votre Parcours Financier : Leçon de Deming 💰

Anthony Raymond dédie un chapitre à l’application du Kaizen aux objectifs financiers, en s’inspirant des principes de William Edwards Deming, le statisticien américain qui a transformé l’industrie japonaise après la Seconde Guerre mondiale. Deming a enseigné l’importance de l’amélioration continue dans la production et la gestion de la qualité.

Huit principes percutants sont tirés de ses idées et d’autres chercheurs :

1. Favoriser un état d’esprit d’amélioration continue parmi votre personnel et vous-même

La question de Deming à chaque employé de Toyota : « Quelle petite mesure pourrais-je prendre aujourd’hui qui pourrait (à long terme) améliorer le processus ou le produit ? » est au cœur du Kaizen. Ce rituel quotidien établit un état d’esprit de vigilance et de recherche de productivité, évitant l’autosatisfaction.

2. Envisagez de faire un « petit pari » sur une idée potentiellement importante.

Le lieu de travail doit être un « incubateur de nouvelles idées ». Peter Sims parle de « petits paris » : des entreprises à faible coût de démarrage qui, même si elles échouent souvent, peuvent parfois rapporter gros, comme les projets « 20% de temps » de Google qui ont donné naissance à Gmail ou Google Maps. Le principe de Pareto (80% des conséquences proviennent de 20% des causes) justifie cette approche, car elle limite les pertes en cas d’échec.

3. Encourager la fierté du travail accompli

La fierté du travail accompli, selon Deming, est plus importante pour le travailleur que les gymnases ou les loisirs. Un bon leader doit constamment rappeler à son équipe la raison d’être de leur travail, sa valeur pour l’entreprise et les clients. L’exemple de Steve Jobs faisant signer l’équipe du Mac sur le dos de chaque unité illustre la valorisation de la contribution individuelle. La carrière est souvent la principale source d’accomplissement de soi.

4. Évacuer la peur

Deming a insisté pour que les entreprises « chassent la peur » du lieu de travail. La peur d’exprimer des idées ou des préoccupations uniques empêche les employés de révéler des problèmes qui, une fois accumulés, peuvent mener à une catastrophe. Les dirigeants doivent être accessibles et les barrières entre départements doivent tomber pour favoriser la communication. Machiavel a dit : « Il n’y a pas d’autre moyen de se prémunir contre la flatterie que de faire comprendre aux hommes que de vous dire la vérité ne vous offensera pas ».

5. Les sept mudas (gaspillages)

Taiichi Ohno, père du système de production Toyota, a codifié sept types de « muda » (inutilité, gaspillage) :

  1. Gaspillage de mouvements : Poste de travail non optimisé.
  2. Gaspillage des transports : Coûts de transport inutiles.
  3. Attente gaspillée : Périodes d’inactivité dans le processus de production.
  4. Surproduction gaspilleuse : Produire plus que nécessaire.
  5. Surtraitement gaspilleur : Ajouter des fonctionnalités non perçues par le client.
  6. Gaspillage des stocks : Produits non utilisés ou non achetés.
  7. Défauts inutiles : Coût d’une production avec trop de défauts. Ces gaspillages peuvent aussi se manifester dans un bureau sous forme de temps d’arrêt des employés.

6. Identifiez vos objectifs les plus cruciaux

Ce principe vise à contrer le syndrome de « l’idiot occupé » – celui qui évite le « vrai travail » au profit de tâches faciles mais insignifiantes, se donnant l’illusion de la productivité. Le cerveau a une énergie limitée ; les tâches les plus fastidieuses doivent être accomplies en début de journée. Les actions à fort impact se situent généralement dans la création de produits, les ventes et le marketing.

7. Se concentrer signifie apprendre à dire « non » souvent

Warren Buffett et Steve Jobs insistent sur l’importance de dire « non à presque tout » et « à 1 000 choses » pour se concentrer sur l’essentiel et innover. Les entreprises qui réussissent sont souvent hautement spécialisées.

8. Soyez prêt pour votre rencontre fortuite avec la fortune

Le succès financier est rarement le fruit d’un « coup de poing final spectaculaire » ou d’un moment d’eurêka, mais plutôt d' »années d’erreurs, de faux pas et de trébuchements aveugles ». Jim Collins a découvert que les dirigeants d’entreprises à succès ne pouvaient pas identifier un unique « moment miracle », mais plutôt un « processus calme et délibéré » de travail constant, poussant un « volant d’inertie » jusqu’à un « point de percée ». La « chance est ce qui se passe lorsque la préparation rencontre l’opportunité ». Le « chemin du succès » est sinueux, comme la « promenade de l’ivrogne » de Leonard Mlodinow, pleine de revers et d’opportunités imprévues. Le Kaizen invite à s’engager dans le travail quotidien lui-même, car c’est en « continuant à pousser » que la fortune a le plus de chances d’arriver.

Santé Personnelle et Longévité : Un Mode de Vie Kaizen 🍎💪

Le livre critique les approches de fixation d’objectifs conventionnelles en matière de santé, souvent ponctuelles et éphémères, comme les régimes de célébrités ou les résolutions du Nouvel An qui échouent massivement. La motivation issue de la pression sociale (mariage, émission de télévision) est fugace. Le Kaizen, en revanche, favorise un engagement à vie à travers des habitudes quotidiennes.

Partie 1 : Perte de poids et nutrition avec Kaizen

  1. Dressez une liste de tous les aliments malsains que vous consommez chaque jour. Il s’agit de « réduire autant que possible la consommation d’aliments ultra-transformés ». La méthode proposée est simple : noter et cocher les catégories d’aliments malsains consommés chaque semaine, dans le but de « réduire le nombre total de croix ». Comme Peter Drucker le disait, « Ce qui est mesuré est géré ».
  2. Concentrez-vous sur vos calories. Le livre préconise la maxime « Prenez le petit-déjeuner comme un roi, le déjeuner comme un prince et dînez comme un pauvre ». Des études montrent que concentrer les calories en début de journée favorise la perte de poids et le traitement métabolique.
  3. Réduisez le temps que vous passez en position assise. Dans un monde moderne sédentaire, il est vital d’intégrer l’activité physique quotidienne. Suggestions : se lever davantage au travail (bureau debout), se garer plus loin, prendre les escaliers, choisir un sport ou un passe-temps actif et amusant.
  4. Utilisez la psychologie pour couper la faim. Il faut être attentif aux stimuli qui affectent notre cerveau. Conseils : ne pas stocker d’en-cas malsains à la maison (« loin des yeux, loin du cœur »), boire plus d’eau avant les repas pour favoriser la satiété, donner à son cerveau 20 minutes pour rattraper son estomac avant de se resservir, et ritualiser l’action d’emporter les restes du restaurant.
  5. Entretenez le rituel de mesurer vos progrès. Le suivi est crucial pour la perte de poids : poids, IMC, tour de taille, graisse corporelle, photos mensuelles. Même si les mesures comportent des erreurs, leur utilité est de créer un rituel quotidien qui rappelle l’engagement et motive.

Partie 2 : La forme physique avec Kaizen

Le livre s’attaque à l’échec des abonnements en salle de sport. La motivation des mannequins est éphémère. L’approche Kaizen n’est pas pour les athlètes d’élite, mais pour ceux qui veulent rester en forme « à perpétuité » par un « engagement à toute une vie d’objectifs quotidiens d’entraînement musculaire ».

  1. Ne vous inscrivez pas à un club de gym. Les salles de sport impliquent de nombreux « points de friction » (trajet, stationnement, enregistrement, vestiaire, regard des autres, saleté des machines) qui rendent l’expérience inefficace et fastidieuse. C’est un exemple du « gaspillage de mouvements » (Muda). Le cerveau cherchera toutes les excuses pour ne pas y aller.
  2. Construisez votre propre « salle de sport à domicile ». Cela permet d’atténuer les obstacles. L’erreur est de placer l’équipement dans la pièce la moins désirable (garage, remise). L’équipement doit être « à proximité des pièces de votre maison où la vie se passe » et facilement accessible. Évitez les équipements mal construits, compliqués ou « pliables », car ils dissuadent l’utilisation quotidienne. Une simple paire d’haltères et un banc réglable suffisent. L’objectif initial est de « commencer par une tâche ridiculement petite » (une seule série de flexions par jour) pour créer l’habitude et l’élan psychologique.
  3. Suivez votre activité physique quotidienne. Le suivi des progrès (poids sur la barre, répétitions, séries, tonnage, distances) est crucial. Le support importe peu (Excel, application, calendrier Seinfeld). L’enregistrement régulier agit comme un « trophée », un « rappel visuel de vos succès passés », qui motive à se pousser davantage.
  4. Augmentez progressivement l’intensité de votre entraînement. L’approche Kaizen se concentre sur le développement musculaire progressif, en privilégiant la forme et en évitant les blessures. Il s’agit de « stresser suffisamment le corps pour ajouter du muscle et faire de l’exercice ». Elle contraste avec les « régimes chocs » ou les programmes extrêmes qui promettent des résultats rapides mais non durables. La citation « Peu importe que vous alliez lentement, tant que vous ne vous arrêtez pas » s’applique parfaitement ici : pour la plupart des gens, un « progrès lent et régulier » est la seule voie viable pour une forme physique à vie.

Atteindre l’Harmonie dans Vos Relations : Le Pouvoir du Dialogue 🤝

Les relations sont un autre domaine où les principes Kaizen, Lingchi et Hansei se révèlent essentiels. L’auteur utilise l’exemple du film « The Weather Man » où une dispute conjugale apparemment triviale (l’oubli de sauce tartare) masque des problèmes plus profonds.

1. Un gros problème relationnel est souvent le résultat de nombreux petits problèmes.

Comme pour le Lingchi, les problèmes complexes ne proviennent pas d’une cause unique, mais de l’accumulation de « petites coupures » (Lingchi). L’oubli de la sauce tartare n’est que « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ». L’auteur propose la technique des « cinq pourquoi » (du Kaizen) pour identifier les « causes profondes » des conflits relationnels, en allant au-delà de l’incident superficiel pour découvrir les problèmes de communication et de respect sous-jacents. La pratique du Hansei aide à « éviter le jeu du blâme » et à envisager sa propre part de responsabilité, ainsi qu’à voir les choses du point de vue du conjoint, évitant de se focaliser sur la cause immédiate.

2. Les relations demandent aux deux parties de contribuer à 110%.

Dans les relations, les membres doivent s’investir au-delà de leur « juste part » perçue. L’exemple du film montre David se concentrant sur sa contribution financière tandis que Noreen se sent ignorée. La « règle du 110% » suggère d’aborder chaque interaction en se demandant comment on pourrait « apporter au discours une contribution supérieure à celle que l’on peut raisonnablement attendre ». Comprendre les prédilections et la fatigue de l’autre (Hansei) permet d’anticiper et de faciliter la communication, « lubrifiant les engrenages qui font fonctionner la machine du foyer ».

3. Identifiez ce qui vous déclenche.

Le principe grec « connais-toi toi-même » est fondamental. Les personnes conscientes d’elles-mêmes connaissent leurs forces, leurs faiblesses et les stimuli à éviter. Éviter les situations qui déclenchent un comportement destructeur est crucial : éviter les embouteillages si cela rend irascible, ne pas prendre d’appels professionnels stressants pendant le temps familial, manger avant une conversation importante. L’expérience des juges accordant plus de libérations conditionnelles après le déjeuner illustre comment l’état physiologique affecte notre perception. Le Hansei permet de tenir un journal des interactions négatives, d’identifier les personnes, lieux et sujets irritants, et de quantifier les conditions qui déclenchent les émotions négatives. Cela conduit à une « capacité accrue de maintenir un état d’esprit serein ».

4. Comprendre que les relations nécessitent l’acceptation de choses que vous ne pouvez pas changer.

S’inspirant d’Épictète et de la « prière de la sérénité » de Reinhold Niebuhr, l’auteur souligne que le bonheur et la liberté découlent de la compréhension de ce qui est sous notre contrôle et ce qui ne l’est pas. Le développement personnel est une quête individuelle, et on ne peut pas forcer les autres à changer. L’acceptation et le pardon, même immérités, peuvent apporter la paix.

Ikigai, Kaizen et le Sens de la Vie : Le Voyage est la Destination 🗺️

Dès l’enfance, nous nous comparons et nous nous posons des questions existentielles : « Qui suis-je ? », « Pourquoi suis-je ici ? », « Où est-ce que je vais ? ». Nous formons une image idéalisée de nous-mêmes – un « Doppelgänger » parfait et réussi. Pourtant, la vie ne se déroule pas toujours comme prévu, et nos « possibilités » se réduisent chaque année, menant parfois à la dépression ou l’anxiété.

La comparaison constante, facilitée par les médias sociaux, peut nous plonger dans un « mécontentement interminable » (Weltschmerz), comme l’avocate Ally McBeal, pourtant privilégiée, qui se lamente de ne pas avoir la vie parfaite. L’auteur Michel Houellebecq dépeint cette quête insatisfaite d’une « fusion sublime » avec un idéal, une poursuite qui ne mène qu’à l’isolement et la détresse.

Le livre propose de « recadrer le jeu de la vie ». Comparer ses efforts à ceux des autres peut être utile pour l’amélioration, mais la « fusion sublime » avec notre « fantôme » (l’idéal) ne se produira jamais, car « cela n’a jamais été prévu ». La vie est éphémère et pleine de défis inévitables. Le bonheur n’est pas une « stase » ni la « suprématie », mais une « recherche » constante qui inclut la douleur et la perte. Les « trous dans votre vie sont permanents », et il faut « grandir autour d’eux ».

Les méthodologies Ikigai et Kaizen offrent une mesure alternative pour évaluer notre position dans la vie. Au lieu de rêver d’un monde sans effort, on choisit d’agir. La question Kaizen « Quel petit pas pourrais-je faire aujourd’hui qui pourrait (à long terme) améliorer ma situation ? » est clé. Chaque jour doit être « légèrement plus ambitieux » que le précédent, créant un élan psychologique.

Le succès n’est pas de « marquer un but » un jour donné, mais d’avoir « réussi à rassembler la ténacité nécessaire pour continuer à avancer ». L’objectif n’est pas de dépasser les autres, mais de « dépasser la personne que nous étions lorsque nous avons ouvert les yeux ce matin ».

La métaphore de la « chasse aux arcs-en-ciel » remplace celle de l’escalade : l’arc-en-ciel est une « vision idyllique » qui n’est « pas un trophée que l’on peut gagner et ranger dans une vitrine », mais qui existe « pour être admiré de loin » et nous donner une direction. « Le voyage est la destination ».

La philosophie japonaise du Wabi-Sabi renforce cette idée en enseignant à « coexister avec l’imperfection et à apprécier la beauté de l’éphémère ». Rien ne dure, rien n’est achevé, et rien n’est parfait. L’important est de s’engager à « façonner la prochaine pierre mieux que la précédente », en reconnaissant que la perfection est « éternellement hors de portée » mais que la quête est précieuse. Comme le dit Mihaly Csikszentmihalyi, la capacité à « transformer l’adversité en un défi agréable » est essentielle.

Conclusion : La Synergie des Quatre Concepts ✨

Anthony Raymond insiste sur la synergie entre les quatre concepts : Lingchi, Hansei, Ikigai et Kaizen.

  • Lingchi (mort par mille coupures) nous apprend à reconnaître l’accumulation de petites transgressions qui mènent à l’échec.
  • Hansei (autoréflexion honnête) nous permet d’analyser nos défauts pour tracer une voie d’amélioration.
  • Ikigai (but de la vie) stimule la motivation intrinsèque en nous aidant à découvrir notre véritable vocation, nous poussant à des exploits malgré la souffrance.
  • Kaizen (amélioration continue) nous apprend à atomiser les grands obstacles en tâches gérables, créant un élan psychologique par des progrès quotidiens « ridiculement petits ».

L’auteur affirme qu’il est « difficile de mettre en œuvre un seul de ces principes sans étudier les autres de façon concomitante ». Un Ikigai sans Kaizen peut mener à l’échec de la mise en œuvre, tandis que le Kaizen sans un Ikigai bien aligné peut transformer le travail en une corvée insignifiante.

Le livre dénonce la « méthodologie Rocky » populaire, qui romance la réalisation d’objectifs en la présentant comme une séquence d’entraînement rapide et héroïque. Dans la réalité, les objectifs prennent des décennies et sont jalonnés d’obstacles quotidiens et de tragédies. La vie n’est pas un film hollywoodien où tous les problèmes se résolvent après un « coup de poing final spectaculaire ».

L’expérience de pensée de Robert Nozick sur la « machine à expériences » renforce l’idée que même un « paradis sur terre » simulé ne serait pas désirable. Comme le film Matrix, la première version d’un « paradis » artificiel a été rejetée car elle ôtait le but de l’existence. Les évasions (drogues, jeux d’argent) annulent le but même de notre présence dans le monde réel.

Jordan Peterson souligne que le sens de la vie ne se trouve pas dans les plaisirs, mais dans la responsabilité et le dépassement continu de soi. C’est la capacité à « repousser les limites de soi » et à « transcender ». Le « voyage est la destination », et le « vrai succès est de travailler ». La vie est une course sans fin où il y aura « toujours un autre objectif à atteindre demain ».

La « lutte sisyphéenne » (le rocher qui retombe toujours) est inévitable. Mais grâce au Kaizen et à l’Ikigai, on peut apprendre à gérer cette lutte et trouver du plaisir dans le travail lui-même. Comme Camus l’a dit à propos de Sisyphe : « Il faut imaginer Sisyphe heureux. ».

En somme, l’ouvrage d’Anthony Raymond n’est pas qu’un simple guide de développement personnel ; c’est une invitation à adopter une philosophie de vie où chaque petit pas compte, où l’échec est une leçon, où le sens se trouve dans l’effort continu et l’acceptation de l’imperfection. Un chemin vers une vie plus disciplinée, concentrée et épanouie.

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